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Theresa May voudrait frapper la Syrie très rapidement pour éviter d’affronter le Parlement

RT France, 12 avr. 2018

Pour
passer outre la défiance des députés, qui n’ont pas oublié l’épisode de la
guerre en Irak, Theresa May pourrait décider de frapper la Syrie avec l’aval du
seul gouvernement. Des sous-marins se sont positionnés et sont prêts à passer à
l’action. 
© Mike
Vallance/Bae Systems Source: www.globallookpress.com
Le
Premier ministre britannique Theresa May a convoqué une réunion d’urgence de
son gouvernement, le 12 avril, pour discuter de la réaction du Royaume-Uni à
l’attaque chimique présumée de Douma, dans la Ghouta orientale, près de Damas en
Syrie.

Selon le Telegraph,
Theresa May chercherait à obtenir l’approbation du gouvernement pour rejoindre la France et
les Etats-Unis
afin de mener une offensive commune, sans avoir à
consulter le Parlement. Citant des sources au sein du ministère de la Défense,
le quotidien précise qu’une action militaire pourrait intervenir d’ici la fin
de semaine, voire dans «quelques heures», si jamais Theresa May obtenait
l’aval du gouvernement. Le quotidien ajoute que des sous-marins britanniques se
sont d’ores-et-déjà positionnés à portée de tir du territoire syrien et qu’ils
se tiennent prêts a frapper.
Une telle
précipitation lui permettrait d’éviter d’affronter les parlementaires, dont
beaucoup estiment que ce serait une erreur de bombarder la Syrie de Bachar
el-Assad sans preuves supplémentaires de la culpabilité de son gouvernement. Si
le Premier ministre n’est pas légalement tenu d’obtenir l’accord des députés,
la pression est importante Outre-Manche pour que ces derniers autorisent le
gouvernement à frapper. L’épisode de la guerre en Irak, où Tony Blair avait
aveuglément suivi George Bush qui assurait – à tort – que le pays disposait
d’armes de destruction massive, est une plaie toujours ouverte au Royaume-Uni.
Le 11
avril, le Times rapportait
ainsi que Theresa May avait annoncé à Donald Trump qu’elle ne risquerait pas à
frapper la Syrie tant qu’il n’y aurait pas davantage de preuves
convaincantes de la culpabilité de Damas. Une position que le Premier
ministre a, visiblement, du mal à tenir.