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L’habitat participatif révolutionne tranquillement le vivre ensemble

26 Avril 2017


Le rejet de la maison individuelle et de l’isolement est une des motivations par les habitants de logements participatifs. Cette façon de penser, de concevoir et de gérer collectivement son logement est plébiscitée. Et si on la généralisait ?

Du local au global est la série d’enquêtes que Reporterre consacre aux alternatives qui peuvent changer la société. En se demandant ce qui se passerait si les solutions n’étaient pas alternatives, mais appliquées à grande échelle.

Montpellier (Hérault), reportage

Le soleil couchant projette ses reflets rouges sur les grandes baies vitrées du Mas Cobado. Dans la pénombre du crépuscule méditerranéen, deux bâtiments ocre et brique se dessinent. D’un côté, un immense parc mêlant friches, vignes et pinède. De l’autre, la jeune ZAC des Grisettes, et un peu plus loin à l’est, l’agglomération de Montpellier. C’est dans cet écrin périurbain que se sont installés les 23 familles du collectif Habiter, c’est choisir. Ensemble, elles ont coconçu, coconstruit et cogèrent à présent leurs logements. Sorti de terre il y a un an, le Mas Cobado est ce qu’on appelle un habitat participatif.

« L’habitat participatif est une démarche citoyenne qui permet à des personnes physiques de s’associer afin de participer à la définition et à la conception de leurs logements et des espaces destinés à un usage commun, de construire ou d’acquérir un ou plusieurs immeubles destinés à leur habitation et d’en assurer la gestion ultérieure », précise la loi Alur, votée en 2014 par le Parlement.