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Belarus: une dictature aux portes de l’Union européenne

06 Juin 2016

Le
Belarus? Ce pays aux portes de l’Union européenne, où 9,5 millions de
personnes vivent encore sous un régime dictatorial. Vous n’en avez sans
doute jamais entendu parler, mais il n’est pas trop tard!

Le Belarus est dirigé d’une main de fer depuis plus de 21 ans, par un seul homme: Alexandre Loukachenko.

En dépit de certains développements positifs depuis août 2015
(élections sans répression visible et libération des derniers
prisonniers politiques), les violations systématiques des droits humains
y sont toujours légion. Les défenseurs des droits humains et les
journalistes sont sous contrôle et souvent harcelés. Il est impossible
d’y créer une association independante. Aucun candidat d’opposition n’a
siégé au parlement depuis des décennies. Obtenir une autorisation de
manifester relève presque de l’impossible. La peine de mort continue d’y
être appliquée. Au printemps 2016, une nouvelle personne a été exécutée
contre l’avis explicite de l’ONU. Cette situation est symptomatique du
refus des autorités de coopérer avec l’ONU et de leur manque de volonté
de respecter les droits humains.

Que fait la communauté internationale face à cette situation? Elle ferme les yeux de plus en plus! Le Belarus a su profiter d’un contexte international favorable pour
redorer son image, en se posant notamment comme médiateur entre la
Russie et l’Ukraine.

En février dernier, l’Union européenne a levé les sanctions contre
les responsables des violations des droits humains au Belarus.
Aujourd’hui, l’ONU est sur le point de supprimer le dernier mécanisme
d’observation internationale de la situation des droits humains dans le
pays. En effet, le 30 juin prochain, le Conseil des droits de l’Homme
des Nations Unies va voter le maintien ou non d’un Rapporteur spécial
sur la situation des droits humains au Belarus. 

Le maintien de ce
Rapporteur spécial est crucial pour l’avenir des citoyens de ce pays.

FIDH