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Procès aux USA : Des Palestiniens réclament 34 milliards de dollars à ceux qui financent la colonisation

de CAPJPO-EuroPalestine, 17 Mars 2016.


Des plaignants américano-palestiniens intentent aux Etats-Unis un procès contre les Bailleurs de Fonds des Colonies en Cisjordanie et contre les entreprises qui en tirent profit : Ils demandent 34,5 milliards de dollars pour des Membres de Familles Assassinés ou Blessés et pour la Destruction de 49,000 Demeures Ancestrales.

La plainte Tamimi contre Adelson – affaire Nº16-445 – a été déposée à la Cour Fédérale du District de Columbia, le 7 mars 2016, par le cabinet d’avocats, McMahon & Associates. Le procureur réclame aux accusés des dommages s’élevant à 34,5 milliards de dollars.


Des plaignants palestiniens et américano-palestiniens ont intenté un procès contre :

  • (a) de riches citoyens américains et des entités exonérées d’impôts (alias 501(c)(3)s) qui ont fourni une aide financière massive pour financer la croissance fulgurante des colonies partout dans les Territoires Palestiniens occupés depuis 40 ans – à partir de 1967 (TPO)



  • (b) des entreprises de bâtiment, des sociétés de surveillance, des sociétés immobilières et des banques privées qui ont toutes joué un rôle essentiel dans la croissance fulgurante de ces colonies. Les conglomérats internationaux tels que (en Israël) « Chemicals Limited » et la compagnie de cosmétiques Ahava – Minéraux de la Mer Morte, ont eux aussi été visés car ils ont commis un crime de guerre, celui de pillage : pendant 40 ans, vol et exploitation de précieux minéraux appartenant aux Palestiniens.

Ces colonies « exclusivement juives » abritent maintenant 750.000 résidents permanents, et en conséquence directe du financement fourni par les donateurs et les entités exonérées d’impôts américains, 400.000 Palestiniens ont pratiquement disparu des TPO, ainsi que 900.000 oliviers et 49.000 demeures palestiniennes.
Citant Martin Luther King – « c’est toujours le bon moment pour bien agir » – les avocats Martin McMahon, Jameson Fox, et Sameer Jarrah ont exprimé l’espoir sincère que le procès, en dehors du fait qu’il éveille l’attention du monde entier, sensibilisera les dirigeants du Congrès au sujet de l’incessante activité criminelle endémique dans les TPO, qui est financée par les contribuables américains depuis 40 ans.
Ils veulent aussi démasquer l’identité des citoyens américains, donateurs et corporations internationales qui réalisent des bénéfices énormes en finançant ce qui en résulte : violence systématique, crimes de guerre, trafic d’armes, nettoyage ethnique, vol et destruction volontaire de biens. Parmi ces corporations mercantiles, se trouvent Volvo, RE/MAX, Hewlet Packard et Motorola.
Une des plaignants, l’auteure et poète célèbre, Susan Abulhawa a déclaré  : « Je veux qu’un tribunal, quelque part, d’une manière ou d’une autre, tienne responsables ceux qui ont financé ma pénible dépossession et mon pénible exil…tienne les financiers responsables du vol systématique par Israël de la présence dans le monde d’un autre peuple : historique, matérielle, spirituelle et émotionnelle. »
Le procès énonce dans les moindres détails, les atrocités inhumaines que les Palestiniens subissent tous les jours : Par exemple, des enfants palestiniens qui voient les parties du corps de leur mère éclabousser les murs de la salle de séjour, des corps de Palestiniens criblés de balles, et de jeunes soldats israéliens tout frais sortis du lycée se vanter du meurtre et du viol de femmes arabes sans défense. Malheureusement, ce ne sont que des exemples représentatifs des crimes de guerre financés par les entités exonérées d’impôts, basées aux États-Unis, et commis par des colons armés, des soldats israéliens, et du personnel de sécurité basé au Royaume-Uni, dans un pays que le monde a littéralement oublié.

Tous les plaignants ont souffert de sévères pertes aux mains de l’armée israélienne, des colons violents et des conglomérats internationaux mercantiles.
Le plaignant principal, le militant palestinien Bassem al Tamimi a été emprisonné et torturé de nombreuses fois, pour avoir organisé des manifestations pacifiques hebdomadaires non loin de Halamish, colonie où règne la ségrégation raciale, qui empiète progressivement sur sa terre.
Le plaignant, Doaa Abu-Amar a perdu quatorze membres de sa famille, quand l’armée israélienne a bombardé un centre d’accueil de jour où ils avaient dû s’abriter pendant l’invasion de Gaza de 2009.
Le plaignant Ahmed al-Zeer est maintenant handicapé du fait qu’il a été sévèrement battu par des colons qui l’ont attaqué chez lui près de la colonie d’Ofra.
De nombreux plaignants ont vu le meurtre d’êtres aimés, des enfants attaqués et assassinés en rentrant de l’école, des commerces détruits, des terres volées, des puits et du bétail empoisonnés, des oliveraies détruites ; ils ont subi toutes sortes de blessures physiques, y compris la perte de la vue, l’amputation des jambes et d’autres blessures physiques permanentes.
Sans compter qu’elle représente une confiscation de terre monumentale et illégale, la présence du mur de séparation, telle qu’elle est expliquée dans le procès, aggrave la situation, car ce mur empêche les malades palestiniens de recevoir des soins médicaux et de l’aide essentiels (dialyse et chimiothérapie), facilement accessibles de l’autre côté du Mur.
Parmi les accusés, il y a des milliardaires notoires qui soutiennent la construction de colonies, tels que Sheldon Adelson, Irving Moskowitz, et John Hagee, et les entités exonérées d’impôts, comme les « Christian Friends of Israeli Communities » et les « Friends of the Israeli Army » (tous les amis).
Ensemble les 501(c)(3)s et les donateurs milliardaires notoires ont commis des crimes de guerre, parce qu’ils ont collaboré avec les violents colons, le personnel de G4S et les soldats israéliens : mutilation et meurtre de milliers de civils palestiniens, avec l’espoir que ce genre d’activité hâterait leur départ des TPO. Les accusés se ont aussi livrés au blanchiment d’argent, ayant délibérément envoyé des fonds à l’étranger afin de promouvoir des activités criminelles telles que le nettoyage ethnique, le trafic d’armes et la violence systématique. Les corporations américaines citées dans le procès, avec les banques israéliennes, « Bank Leumi » et « Bank Hapoalim », les entreprises de construction internationales « Africa Israel Investments », Veolia, et Volvo, et l’entreprise britannique de services de sécurité G4S, ont toutes participé à des crimes de guerre et au blanchiment d’argent.
Elles ont toutes tiré le plus grand profit de l’expansion des colonies, en leur fournissant un système essentiel de sécurité, des services bancaires et des entreprises de construction pour les colonies.
En ce qui concerne RE/MAX, afin de promouvoir la poursuite de l’expansion des colonies et d’améliorer ses résultats financiers, ses agents ont délibérément commercialisé des biens privés volés, tant aux États-Unis qu’en Israël. Les activités de colonisation se révèlent être une industrie couronnée de succès : ainsi, en construisant et en vendant 26.000 nouvelles demeures dans les TPO, RE/MAX et d’autres entreprises de bâtiment ont réalisé au moins 9,45 milliards de dollars.
Toute cette activité criminelle, dont le résultat évident est l’expansion des colonies, a été rendue possible, suite au financement disproportionné fourni par les entités exonérées d’impôts et les donateurs : en 2009, ils ont envoyé une contribution de 1,7 milliards de dollars, déductibles des impôts, aux ONG israéliennes. Les donateurs, aux frais du contribuable américain, ont volé des millions de dollars de déductions fiscales illégales à la suite de leurs contributions aux entités 501(c)(3) qui se consacrent au nettoyage ethnique, au trafic d’armes et à l’expansion des colonies, activités qui n’ont rien de charitable. Les contributions et les déductions fiscales sont illégales car les 501(c)(3)s qui doivent obéir à la réglementation des exonérations fiscales, n’ont pas le droit de financer l’activité criminelle (fonder des écoles de tireurs d’élite, acheter du matériel militaire) quelle qu’elle soit. En réalité, si ces entités avaient révélé sur leur premier formulaire de demande (501(c)(3)s, déposé auprès du fisc, qu’elles allaient financer cette sorte d’activité criminelle, elles n’auraient jamais obtenu d’exonération d’impôts.