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Les conséquences funestes de la chute du Mur de Berlin

Pierre Lévi 10/11/2019
Le ministre allemand des Affaires étrangères, dans une tribune publiée par Le Monde, falsifie et instrumentalise l’Histoire au service de « l’unification européenne ».

Le trentième anniversaire de la chute du mur de Berlin suscite, en France en particulier, une profusion d’hommages émus, de glorifications emphatiques, de louanges satisfaits.

Dans ce concert univoque, la contribution du ministre allemand des affaires étrangères publiée par Le Monde (04/11/19) mérite une mention particulière. Il est probable en effet qu’Heiko Maas n’aurait pas osé faire paraître un tel texte dans son propre pays.
Celui-ci débute par une affirmation osée : le 9 novembre, « nous, Allemands (…) célébrons l’union de l’Europe, qui est heureusement rassemblée aujourd’hui » car « ce bonheur, nous le devons aux centaines de milliers d’Allemands de l’Est qui sont descendus dans la rue » et plus généralement aux citoyens d’Europe centrale et orientale « qui, assoiffés de liberté, ont renversé les murs et arraché leur liberté ». Et, poursuit le ministre, « nous le devons (aussi) à nos amis et partenaires de l’OTAN », ainsi qu’à François Mitterrand et Mikhaïl Gorbatchev.
Ainsi, pour le dirigeant social-démocrate, les citoyens descendus en 1989 dans les rues de Berlin-Est, de Dresde et d’ailleurs avaient un rêve en tête : réaliser l’« unification de l’Europe » (et pourquoi pas porter Ursula Von der Leyen à la tête de la Commission de Bruxelles, tant qu’on y est ?).