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BDS : un tribunal canadien affirme le droit au boycott

CAPJPO-EuroPalestine 29 juillet 2019
Qualifier de « made in Israel » les produits des colonies est un procédé destiné à tromper les consommateurs qui veulent à bon droit boycotter de tels produits, vient de statuer un tribunal canadien.

En l’occurrence, le tribunal devait se prononcer sur une plainte déposée par un militant de la campagne BDS à l’encontre de l’autorité canadienne en charge des importations de produits alimentaires, à propos, comme en Europe, des vins de la colonie Psagot, en Cisjordanie occupée.
La juge Anne MacTavish, du tribunal de Toronto, a ainsi enjoint l’autorité de cesser d’accepter l’étiquetage « made in Israel » sur ces vins, et d’imposer un autre marquage aux importateurs des produits de l’apartheid.
Dans ses attendus, la magistrate note en particulier que l’exercice du boycott « est un moyen pacifique grâce auquel le consommateur peut exprimer ses opinions politiques à travers ses décisions d’achats »
« Le consommateur a donc droit à une information pertinente sur l’origine des produits en question », ajoute-t-elle.
L’affaire des vins de Psagot connaît aussi des développements judiciaires en Europe.
Avec l’aide de l’officine « Organisation juive européenne », le vignoble colonial a cherché à obtenir l’annulation de l’avis aux importateurs publié il y a trois ans au Journal Officiel de la République Française. Cet avis stipule lui aussi que l’appellation « Produit d’Israël » appliquée à des produits issus des territoires palestiniens occupés n’est pas acceptable.
Le Conseil d’Etat français, avait « courageusement » botté en touche, s’en remettant à la Cour de Justice Européenne.
Mais l’affaire ne se présente pas pour autant sous les meilleurs auspices pour le lobby sioniste.
L’avocat général près la Cour de Justice Européenne a en effet recommandé le rejet de la requête de Psagot, estimant au contraire que tous les pays européens devraient en faire au moins autant que le Journal Officiel français.
CAPJPO-EuroPalestine