Des sources de la sécurité palestinienne ont déclaré que les unités de répression de l’administration de la prison de Nafha (au sud de la Palestine occupée) se sont introduites dans plusieurs parties de la prison, hier.

La “Commission des affaires des prisonniers et des ex-détenus” a souligné, dans une déclaration, que l’incursion effectuée tôt le matin comprenait des perquisitions provocantes et arbitraires, ainsi que des fouilles dans les affaires des prisonniers.

La Commission a confirmé que ces attaques se sont poursuivies et se sont intensifiées sous la conduite de hauts responsables politiques et militaires d’Israël.

Dans le même contexte, le Club des prisonniers palestiniens a annoncé que l’administration pénitentiaire de la prison israélienne de Gilboa, dans le nord de la Palestine, continue d’imposer des sanctions à 34 prisonniers depuis environ un mois, leur interdisant les visites et la cantine pendant trois mois.

Il a ajouté que l’administration de Gilboa avait commencé à appliquer ces sanctions après une opération menée par les forces de la répression il y a environ un mois et avait agressé les prisonniers.

Il est à noter que les autorités d’occupation interdisent à des centaines de familles de prisonniers de rendre visite à leurs enfants dans des centres de détention pour des raisons de sécurité.

Par ailleurs, le tribunal militaire israélien de Salem a condamné le jeune prisonnier Ahmed Sadiq Abu Bakr à un an de prison, en plus d’une amende de 3 000 shekels (environ 900 dollars).

Le 13 décembre 2017, les forces d’occupation israéliennes ont arrêté Abu Bakr chez lui, dans la ville de Yabad, au sud-ouest de Jénine.

Selon le “Comité pour les affaires des prisonniers”, les autorités d’occupation ont émis, avant hier, une condamnation à onze ans de prison contre le doyen des prisonniers syriens et Arabes Sidqi Suleiman al-Muqat.

En août 2012, après 27 ans de détention dans les prisons israéliennes, les autorités israéliennes ont libéré Sadiq al-Muqat du Golan occupé puis l’ont de nouveau arrêté le 25 février 2015 après avoir pénétré de force dans le domicile de sa famille, sur les hauteurs du Golan.

Le 16 mai 2017, les autorités d’occupation israéliennes ont pris la décision de l’emprisonner pendant 14 ans après que son procès ait été ajourné des dizaines de fois. Sa famille et ses proches ont été empêchés d’assister à de nombreuses auditions du procès.

Le père du captif a appelé les organisations internationales de défense des droits humains à faire pression sur l’occupation pour qu’elle mette fin à sa politique d’agression et d’oppression contre la population du Golan occupé et pour annuler ce jugement injuste et inhumain.

L’organisation a condamné la politique “arrogante et systématique” de l’occupation visant à ré-arrêter les prisonniers libérés en Cisjordanie, à Jérusalem et dans les territoires occupés et à leur infliger des sanctions injustes et illégales.

Selon les dernières statistiques palestiniennes, le nombre de prisonniers et détenus palestiniens dans les prisons israéliennes a atteint environ 6 500, dont 350 enfants, 62 détenus, 6 députés au Conseil législatif (parlement), 500 détenus administratifs (sans inculpation) et 1 800 malades.