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Au Ghana, le festival Chale Wote tisse un lien entre culture et population

Par RFI 26-08-2018
Ce dimanche 26 août, se clôture en grande pompe le festival d’arts de rue Chale Wote d’Accra, où près de 20 000 personnes étaient attendues.

Les 200 artistes ghanéens et internationaux ont métamorphosé le quartier historique de Jamestown où se tient – comme chaque année- cette huitième édition. Peintres, photographes, musiciens, danseurs ou acrobates ont tenu à tisser un lien avec la population jusqu’à faire participer les plus jeunes.

Sous les portraits géants de Kofi Annan ou Nelson Mandela, les installations fantasques prennent forme pour accueillir les concerts de ce dimanche. Charlotte Fafa MacAuley, l’une des coordinatrices n’est pas peu fière : « En 2011, nous avions à peine quelques centaines de personnes. Mais maintenant on occupe toute la rue, jusqu’à Ussher Fort. Jamestown a toujours créé un environnement très culturel, les gens ici sont très artistes. »
C’est le sentiment que partage Barbara Siebentist. La peintre argentine de 36 ans revient pour la seconde fois à Accra, après avoir laissé une fresque murale géante l’an dernier. « Quand je peins, dit-elle, j’aime faire participer d’autres personnes. Je sens qu’ainsi ils s’approprient vraiment l’oeuvre. C’est un moment de communication et une façon d’apprendre ensemble. Non seulement je travaille avec des enfants mais aussi des femmes. Ce dessin-là fait référence au fait que la nature ici est menacée par le monstre de plastique que la mer renvoie. »
Les adolescents du quartier se sont initiés au pinceau pour raconter leur quotidien. Si, cette année, la thématique se focalisait sur le rapport à l’autre, la confrontation entre les cultures est naturellement inscrite dans l’ADN de Jamestown.