Espionnage pour Israël en Algérie: Un Jeune blogueur de Kabylie risque la peine de mort
Par Khaled
Bel, Observa Algerie, 23 mai 2018
Merzoug
Touati, un jeune blogueur originaire de Bousselam, une localité Kabylophone
située à l’extrême nord ouest de la wilaya de Sétif, âgé de 29 ans, a été
arrêté le mois de janvier 2017 à Béjaia devant sa maison familiale.
Touati, un jeune blogueur originaire de Bousselam, une localité Kabylophone
située à l’extrême nord ouest de la wilaya de Sétif, âgé de 29 ans, a été
arrêté le mois de janvier 2017 à Béjaia devant sa maison familiale.
Détenu
d’opinion en Algérie |
Algérie –
Il est accusé d’« incitation à prendre les armes contre l’autorité de l’État »,
« incitation à un attroupement non armé », « intelligence avec une puissance
étrangère dans le but de nuire aux relations diplomatiques » et « incitation à
des rassemblements et des sit-ins dans des lieux publics ».
Le procès
du jeune blogueur devrait s’ouvrir demain le 24 mai, après deux prolongations
de la détention provisoire. Selon Amnesty International «Merzoug Touati encourt
la peine de mort pour des accusations d’espionnage forgées de toutes pièces sur
la base de publications en ligne».
du jeune blogueur devrait s’ouvrir demain le 24 mai, après deux prolongations
de la détention provisoire. Selon Amnesty International «Merzoug Touati encourt
la peine de mort pour des accusations d’espionnage forgées de toutes pièces sur
la base de publications en ligne».
Dans un
rapport rendu public par Amnesty International sur son site internet,
l’Organisation Non Gouvernementale considère Merzoug Touati comme un prisonnier
d’opinion, détenu uniquement pour avoir exprimé ses opinions pacifiques.
«Amnesty International a examiné les pièces judiciaires qui répertorient à
titre de « preuves » les commentaires publiés par Merzoug Touati avant que son
compte Facebook et son site Internet ne soient supprimés. Elle a conclu qu’ils
ne contenaient ni incitation à la violence ni appel à la haine, et que ses
publications entraient dans le cadre de la liberté d’expression en lien avec
son travail de journaliste citoyen.» Affirme ledit rapport.
rapport rendu public par Amnesty International sur son site internet,
l’Organisation Non Gouvernementale considère Merzoug Touati comme un prisonnier
d’opinion, détenu uniquement pour avoir exprimé ses opinions pacifiques.
«Amnesty International a examiné les pièces judiciaires qui répertorient à
titre de « preuves » les commentaires publiés par Merzoug Touati avant que son
compte Facebook et son site Internet ne soient supprimés. Elle a conclu qu’ils
ne contenaient ni incitation à la violence ni appel à la haine, et que ses
publications entraient dans le cadre de la liberté d’expression en lien avec
son travail de journaliste citoyen.» Affirme ledit rapport.
Selon
Heba Morayef, directrice régionale pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à
Amnesty International: « Chaque jour que Merzoug Touati passe en prison est un
jour de trop et entache un peu plus le bilan de l’Algérie en termes de droits
humains. Il est absurde qu’un post exprimant une opinion pacifique sur Facebook
puisse entraîner une condamnation à mort. Merzoug Touati incarne les rêves
brisés d’une génération dans un pays où la liberté d’expression est
régulièrement mise à mal».
Heba Morayef, directrice régionale pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à
Amnesty International: « Chaque jour que Merzoug Touati passe en prison est un
jour de trop et entache un peu plus le bilan de l’Algérie en termes de droits
humains. Il est absurde qu’un post exprimant une opinion pacifique sur Facebook
puisse entraîner une condamnation à mort. Merzoug Touati incarne les rêves
brisés d’une génération dans un pays où la liberté d’expression est
régulièrement mise à mal».
Le
blogueur et journaliste indépendant Merzoug Touati a été arrêté le 18 janvier
2017 après avoir publié un commentaire sur Facebook et une interview filmée sur
sa chaîne YouTube avec un diplomate israélien, dans laquelle ce dernier affirme
que son pays avait un bureau de liaison informel dans la capitale algérienne.
Le 22 janvier 2017, le juge d’instruction du tribunal de Béjaïa a ordonné la
détention provisoire de Merzoug Touati et le 24 octobre, la chambre
d’accusation du tribunal de Béjaïa a soumis l’affaire au tribunal pénal,
inculpant Merzoug Touati d’« incitation à prendre les armes contre l’autorité
de l’État », « incitation à un attroupement non armé », « intelligence avec une
puissance étrangère dans le but de nuire aux relations diplomatiques » et «
incitation à des rassemblements et des sit-ins dans des lieux publics ».
blogueur et journaliste indépendant Merzoug Touati a été arrêté le 18 janvier
2017 après avoir publié un commentaire sur Facebook et une interview filmée sur
sa chaîne YouTube avec un diplomate israélien, dans laquelle ce dernier affirme
que son pays avait un bureau de liaison informel dans la capitale algérienne.
Le 22 janvier 2017, le juge d’instruction du tribunal de Béjaïa a ordonné la
détention provisoire de Merzoug Touati et le 24 octobre, la chambre
d’accusation du tribunal de Béjaïa a soumis l’affaire au tribunal pénal,
inculpant Merzoug Touati d’« incitation à prendre les armes contre l’autorité
de l’État », « incitation à un attroupement non armé », « intelligence avec une
puissance étrangère dans le but de nuire aux relations diplomatiques » et «
incitation à des rassemblements et des sit-ins dans des lieux publics ».
En
novembre 2017, les avocats de la défense ont fait appel de l’acte d’inculpation
devant la Cour suprême. Toutefois, en avril 2018, Merzoug Touati leur a demandé
de renoncer à l’appel, car il craignait que la procédure ne prenne plus de
temps que le jugement du tribunal pénal, précise le rapport d’Amnesty
International.
novembre 2017, les avocats de la défense ont fait appel de l’acte d’inculpation
devant la Cour suprême. Toutefois, en avril 2018, Merzoug Touati leur a demandé
de renoncer à l’appel, car il craignait que la procédure ne prenne plus de
temps que le jugement du tribunal pénal, précise le rapport d’Amnesty
International.