Les conditions en Birmanie «pas propices» au retour des Rohingyas
La Presse, 8 avril 2018
Les
conditions dans l’État Rakhine, en Birmanie, ne sont «pas propices» au retour
des Rohingyas, a estimé dimanche l’ONU, contredisant les affirmations des
autorités birmanes.
conditions dans l’État Rakhine, en Birmanie, ne sont «pas propices» au retour
des Rohingyas, a estimé dimanche l’ONU, contredisant les affirmations des
autorités birmanes.
Le camp de réfugiés Kutupalong dans le district Ukhia, au Bangladesh. Photo Munir Uz Zaman, Agence France-Presse |
«Actuellement,
les conditions ne sont pas propices à un retour volontaire, durable et dans la
dignité», a déclaré à l’AFP la secrétaire générale adjointe de l’ONU, chargée
des Affaires humanitaires, Ursula Mueller.
les conditions ne sont pas propices à un retour volontaire, durable et dans la
dignité», a déclaré à l’AFP la secrétaire générale adjointe de l’ONU, chargée
des Affaires humanitaires, Ursula Mueller.
La
diplomate allemande, qui s’exprimait à l’issue d’une visite de six jours en
Birmanie, au cours de laquelle elle s’est rendue en État Rakhine, a estimé que
les autorités birmanes devaient régler «des problèmes graves relatifs à la
liberté de mouvement, la cohésion sociale, les moyens de subsistance et l’accès
aux services».
diplomate allemande, qui s’exprimait à l’issue d’une visite de six jours en
Birmanie, au cours de laquelle elle s’est rendue en État Rakhine, a estimé que
les autorités birmanes devaient régler «des problèmes graves relatifs à la
liberté de mouvement, la cohésion sociale, les moyens de subsistance et l’accès
aux services».
La
Birmanie s’est de son côté dite prête pour le retour des Rohingyas.
Birmanie s’est de son côté dite prête pour le retour des Rohingyas.
«Nous
sommes prêts, les bâtiments sont prêts. Les hôpitaux et cliniques sont prêts»,
a déclaré cette semaine dans les médias officiels Aung Tun Thet, de la
commission gouvernementale birmane chargée de la réinstallation des réfugiés en
État Rakhine.
sommes prêts, les bâtiments sont prêts. Les hôpitaux et cliniques sont prêts»,
a déclaré cette semaine dans les médias officiels Aung Tun Thet, de la
commission gouvernementale birmane chargée de la réinstallation des réfugiés en
État Rakhine.
«Nous
avons fait ce que nous pouvions. S’ils ne se sentent pas en sécurité, il n’y a
rien que nous puissions faire.»
avons fait ce que nous pouvions. S’ils ne se sentent pas en sécurité, il n’y a
rien que nous puissions faire.»
Près de
700 000 membres de la minorité musulmane Rohingya qui vivaient dans
l’ouest de la Birmanie, pays à forte majorité bouddhiste, ont fui en masse
depuis août vers le Bangladesh, sous la menace de l’armée birmane.
700 000 membres de la minorité musulmane Rohingya qui vivaient dans
l’ouest de la Birmanie, pays à forte majorité bouddhiste, ont fui en masse
depuis août vers le Bangladesh, sous la menace de l’armée birmane.
La
Birmanie dément avec véhémence toute accusation de nettoyage ethnique
expliquant n’avoir fait que réagir aux attaques des rebelles musulmans.
Birmanie dément avec véhémence toute accusation de nettoyage ethnique
expliquant n’avoir fait que réagir aux attaques des rebelles musulmans.
Officiellement,
la Birmanie travaille à un plan de retour de cette population musulmane. Mais
l’armée et les nationalistes bouddhistes, dont certains sont accusés d’avoir
participé aux exactions, ne cachent pas leur hostilité à ce retour.
la Birmanie travaille à un plan de retour de cette population musulmane. Mais
l’armée et les nationalistes bouddhistes, dont certains sont accusés d’avoir
participé aux exactions, ne cachent pas leur hostilité à ce retour.
La
plupart des Rohingyas réfugiés au Bangladesh disent ne pas avoir confiance et
ne pas vouloir être hébergés dans des camps de transit, ayant peur d’y être
oubliés.
plupart des Rohingyas réfugiés au Bangladesh disent ne pas avoir confiance et
ne pas vouloir être hébergés dans des camps de transit, ayant peur d’y être
oubliés.
Les
Rohingyas sont la plus grande population apatride du monde, depuis qu’ils ont
été privés de la nationalité birmane en 1982.
Rohingyas sont la plus grande population apatride du monde, depuis qu’ils ont
été privés de la nationalité birmane en 1982.