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Le Hamas accuse l’Autorité palestinienne pour l’attentat contre le Premier ministre

Europe 1,
28 avril 2018

L’attaque,
le mois dernier, avait mis fin à un fragile accord de réconciliation entre
le Hamas et le Fatah.
Rami
Hamdallah (à g.) est sorti indemne d’un attentat contre son convoi en mars.
Mahmoud Abbas (à d.) avait accusé le Hamas. @ AFP

Le
mouvement islamiste Hamas,
au pouvoir dans la bande de Gaza, a publiquement accusé samedi l’Autorité palestinienne,
sa rivale, d’être derrière la tentative d’assassinat de son propre chef de
gouvernement.
Le
Premier ministre de l’Autorité palestinienne Rami Hamdallah était sorti indemne
d’un attentat
contre son convoi le mois dernier
lors d’une rare visite dans la bande de
Gaza
. L’attaque avait mis fin à un fragile
accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah
, parti du
président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas basé à Ramallah, en
Cisjordanie occupée. Mahmoud Abbas
avait pointé du doigt la responsabilité du Hamas.
De hauts
responsables accusés. Samedi, un porte-parole du ministère de l’Intérieur du
Hamas à Gaza a accusé de hauts responsables de la sécurité de l’Autorité
palestinienne d’avoir orchestré l’attaque pour déstabiliser l’enclave.
“Les enquêtes ont montré que des hauts responsables au sein des services
de renseignements à Ramallah sont le moteur de cellules (…) qui tentent de
saper la sécurité dans la bande de Gaza”, a déclaré le porte-parole du
ministère de l’Intérieur Iyad al-Bozum lors d’une conférence de presse.
Agonie du
processus de réconciliation. L’Autorité palestinienne, reconnue
internationalement et censée préfigurer un État palestinien indépendant, a été
évincée de force de la bande de Gaza en 2007 par le Hamas, ennemi d’Israël et
infréquentable pour une partie de la communauté internationale. Une décennie de
querelles désastreuses a ensuite opposé les organisations palestiniennes.
L’Autorité palestinienne n’exerce plus ses prérogatives limitées que sur des
fragments de Cisjordanie, occupée par
Israël
. Le Hamas a accepté en octobre de lui rétrocéder le pouvoir à
Gaza, au moins civil, mais depuis l’attentat le processus de réconciliation est
à nouveau à l’agonie.