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#MoiAussi continue de secouer la classe politique canadienne

AGENCE QMI 10 février 2018
La vague de dénonciations, dans la foulée du mouvement #MoiAussi, continue de secouer la classe politique canadienne.

Le député du Parti conservateur uni de l’Alberta Don MacIntyre, 62 ans, qui a démissionné le 2 février après avoir fait les manchettes, est maintenant formellement accusé d’agression sexuelle et d’ingérence sexuelle pour des infractions alléguées contre une adolescente de 16 ans, a rapporté l’Edmonton Journal.
Le nouveau chef du Parti conservateur uni, Jason Kenney, s’est dit «choqué et dégoûté d’apprendre ces accusations sérieuses» qui pèsent contre son ancien collègue, élu en 2015, sous la bannière du parti Wildrose, qui a depuis fusionné avec les conservateurs pour former le Parti conservateur uni.
Au Manitoba, l’ancien ministre néo-démocrate Stan Struthers est aussi visé. Des femmes ont ajouté leur voix à d’autres qui l’avaient déjà dénoncé, plus tôt ce mois-ci, alléguant avoir subi des attouchements de sa part, comme l’a rapporté Global News. M. Struthers s’était excusé après les premières allégations, voulant qu’il ait chatouillé des collègues féminines, en plus d’avoir tenu des propos désobligeants à leur égard.
En Ontario, l’ancien chef conservateur Patrick Brown continue de nier les allégations d’inconduite sexuelle qui lui ont été imputées. Il devait devenir premier ministre de l’Ontario en juin, du moins selon ce que prédisaient les plus récents sondages. Il a finalement démissionné en pleine nuit à la fin janvier.
Dans une entrevue publiée samedi dans le National Post, M. Brown a de nouveau réfuté les allégations, parlant de «mensonges absolus», et menaçant d’entreprendre des procédures judiciaires parce que sa réputation a été anéantie.
«C’était comme si on se faisait renverser par un camion et vous êtes en état de choc», a dit M. Brown, parlant même d’une «exécution avant le procès».
Au cours des dernières semaines, la vague de dénonciations a eu raison d’autres élus comme le ministre fédéral Kent Hehr et le chef des conservateurs en Nouvelle-Écosse, Jamie Baillie, qui ont dû démissionner en raison d’allégations de comportements sexuels inappropriés.