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La faillite du parti écologiste

24 Avril 2017



Europe Écologie-Les Verts (EELV) est blessée à mort par la campagne présidentielle. En raison de ses propres erreurs, et de son incapacité à se séparer du PS. Mais l’écologie est bien vivante dans le pays.

Le premier tour de l’élection présidentielle est attristant, plaçant face à face le candidat de la politique néolibérale et celle de la xénophobie institutionnalisée. Mais il aura eu un mérite : la fin du bipartisme et de la domination étouffante des deux partis PS-LR, avec l’effondrement de Benoît Hamon et l’échec d’un François Fillon englué dans la corruption.

Même si les partisans d’une nouvelle Constitution ne l’ont pas emporté, le régime monarchique de la Ve République, qui voyait un président mal élu décider de tout parce qu’assis sur une majorité parlementaire muselée par l’article 49.3, est subclaquant : il n’y aura sans doute pas de majorité aux prochaines élections législatives. C’est en fait une période d’instabilité qui s’ouvre, et d’autant plus bancale que l’on n’aura pas voulu remettre à plat un système institutionnel dépassé.

Mais dans le fracas des urnes, il convient de parler ici d’un blessé à mort du choc électoral : le parti écologiste, dit Europe Écologie-Les Verts (EELV). Absent de l’élection, de son propre fait, il a sombré en s’alliant sans réserve avec le candidat du Parti socialiste.