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Basel Al-Araj, martyr de la coopération sécuritaire entre Israël et l’Autorité palestinienne

13 Mars 2017

Le 6 mars 2017, un jeune Palestinien de Cisjordanie, Basel Al-Araj, a été tué par l’armée israélienne, peu de temps après avoir été emprisonné et torturé par l’Autorité palestinienne. Dans les médias et les réseaux sociaux de la région, cet événement a rencontré un écho important, alors que le jeune homme n’appartenait à aucune faction politique. Qu’est-ce qui amène aujourd’hui différents acteurs politiques locaux et régionaux à ériger cette figure singulière, activiste civil et défenseur de la lutte armée, en symbole politique ?

Ouvre de Khalil Motassem
Basel Al-Araj est né en 1986. Il est originaire d’un village proche de Bethléem, Al-Walaja, dont une partie des terres a été confisquée par la construction du mur et l’expansion de la colonie voisine, Gilo. Pharmacien de formation (il a fait ses études en Égypte), il s’implique à partir de 2010 dans les manifestations contre le mur dans son village. Puis il se lance dans un activisme de terrain intense en Cisjordanie, animant des discussions autour de l’histoire de la résistance palestinienne, travaillant sur la mémoire orale dans les villages, promouvant le boycott des produits israéliens. En 2012, il est battu par la police palestinienne au cours d’une manifestation contre la visite de l’ancien ministre de la défense Shaul Mofaz en Cisjordanie. Peu après, il expose ses blessures au cours d’un débat télévisé au cours duquel il s’oppose violemment à un officiel de l’Autorité palestinienne qui l’accuse de se les être infligées lui-même.