General

Réfugiés en Allemagne : vers l’esclavage !

26 Août 2016

Il semble bien qu’ils tombent le masque, les « altruistes » allemands qui étaient montrés en exemple pour leur merveilleux accueil des « migrants ». Les me(r)dias aux ordres du patronat nous ont servi à pleins seaux des articles culpabilisants, fustigeant notre égoïsme, ouvrant largement leurs colonnes aux imbéciles heureux gaucho-bobos bêlants de bien-pensance vis-à-vis de ces « pauvres » réfugiés. Et de nous montrer de généreuses familles allemandes portant des pancartes de bienvenue. Et de porter aux nues Frau Merkel, « l’honneur de l’Europe ». Mouais…

Quelques mois après, les choses ont bien changé. Avec les exactions et les viols du début de l’année, avec les attaques au couteau dans les trains, la belle image d’Épinal de ces flots de réfugiés malheureux, chassés de leurs pays par la guerre, tous éduqués et prêts à apporter leurs compétences à leur pays d’accueil en a pris un sacré coup ! La société allemande est en pleine mutation idéologique. Et pas dans le bon sens ! Les partis d’extrême droite renaissent. Et on sait trop ce que cela signifie.

Les lampions de la commisération sont éteints et restent plus d’un million de migrants désœuvrés, ne parlant pas la langue, logés dans des gymnases ou des structures d’accueil bondées, souvent important leurs rivalités génératrices de rixes, inquiétant voire effrayant les populations autochtones qui déchantent. Alors, le patronat d’outre-Rhin a fait pression sur le gouvernement de Frau Merkel pour tirer les marrons du feu. En recréant une forme éhontée d’esclavage « new-look » : la création de 100 000 emplois qui seront payés au tarif faramineux de… 0,80 EUROS DE L’HEURE !

Les masques tombent et la véritable intention des responsables allemands est enfin révélée : utiliser une main-d’œuvre quasi gratuite, celle de ces « réfugiés » sans qualification mais aussi sans statuts, sans défense et donc taillables et corvéables à merci. Ils viendront s’ajouter aux « mini-jobs » créés par les lois Hartz pour les chômeurs de longue durée qui sont royalement payés à 1,05 euro de l’heure ! L’agence allemande pour l’emploi (BA) estime à 7,4 millions le nombre de “mini-jobs”, auxquels s’ajoutent des contrats à temps partiel rémunérés 450 euros par mois maximum, dont plus d’un tiers concerne des salariés obligés pour vivre d’avoir plusieurs emplois. Non mais on cauchemarde ! Il va de soi que ces travailleurs esclaves seront embauchés en premier, exerçant ainsi une pression irrésistible sur les salaires et les conditions de travail. Ceci plus les travailleurs détachés, voilà le secret sordide de la « puissance allemande ».

Le patronat allemand – que l’on porte aux nues chez nous pour son « efficacité » – va ainsi endosser une redoutable responsabilité si des troubles éclatent et si l’extrême-droite retrouve outre-Rhin un redoutable potentiel de nuisance. Il est vrai que les chefs d’entreprise, à l’aune de la financiarisation triomphante, réfléchissent à l’horizon de trois ans au mieux, de six mois au pire. Et que leur principale motivation est le fric. Mais que dire des politiques dont la vocation et l’utilité sont justement de réfléchir à long terme ? Mouais… Leur temps de réflexion et d’action est surtout calculé à l’aune de la prochaine échéance électorale…