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Pauvre Netanyahou !




Luc Delval


À
l’occasion de son discours devant le 37ème congrès sioniste mondial, le
20 octobre 2015 à Jérusalem, Benyamin Netanyahou a déclaré: « Le
Mufti de Jérusalem (…) s’est rendu à Berlin [en 1941]. Hitler ne voulait
pas exterminer les Juifs à cette époque, il voulait expulser les Juifs.
Et Hadj Amin al-Husseini est allé voir Hitler et lui a dit : “Si vous
les expulsez, il vont tous venir ici
[en Palestine]”.Alors que devrais-je faire d’eux ?”, a demandé Hitler.Brûlez-les”, lui a-t-il répondu. »
Non seulement ce récit halluciné est une grossière falsification de
l’histoire, mais il est puéril (imagine-t-on qu’Hitler ait eu besoin des
conseils de son visiteur pour savoir que faire des Juifs, et que
Husseini ait dit “ici” pour parler de la Palestine alors que
l’entretien avait lieu en Allemagne ?), au point que le Premier ministre
israélien paraît ignorer que la « solution finale » adoptée par
les nazis et qu’ils ont mise en pratique dans des camps d’extermination
consistait non pas à brûler les juifs mais à les gazer. Le four
crématoire, quand il fut utilisé, était destiné à se débarrasser des
cadavres et non à en « fabriquer ». On hésite à parler de «détail», et si c’en est un, l’ignorance abyssale dont fait preuve Netanyahou donne un aperçu du crédit qu’on peut lui accorder.

S’agissait-il pour autant, comme on l’a lu après son discours, pour lui d’amoindrir les responsabilités d’Hitler ?
Si c’est le cas, c’est uniquement comme une conséquence de la poursuite de son objectif premier, la « nazification »
du Grand Mufti de Jérusalem, chose à quoi les dirigeants israéliens se
sont employés depuis fort longtemps. Et peut-être, accessoirement (ou
pas ?), s’agissait-il aussi de faire une amabilité à cette
Allemagne contemporaine où il doit se rendre très prochainement et qui
se montre si compréhensive vis-à-vis d’Israël qu’elle bloque toute
initiative sérieuse de l’Union Européenne visant à forcer le
gouvernement Netanyahou (de même que ses prédécesseurs et ses
successeurs) à respecter les normes minimales du droit international et
les résolutions de l’ONU, et en outre lui vend des sous-marins à prix
d’ami.

Pour autant, et exceptionnellement, on peut se dire que certains
jettent la pierre à Netanyahou un peu vite, et un peu fort. Tout se
passe comme si on découvrait soudain que les plus hauts dirigeants
israéliens cherchent à faire passer les dirigeants palestiniens pour des
nazis assoiffés de sang juif. Et un peu fort, parce ce qu’il a dit
n’est pas totalement inexact, notamment en ce qui concerne la mise en
œuvre progressive de la « solution finale», même si bien entendu ses affirmations quant au rôle de Husseini restent de la plus haute invraisemblance. Reprenons…

http://tlaxcala-int.org/upload/gal_11895.jpg

La
« fameuse » rencontre entre Hitler et le Grand Mufti en 1941, au cours
de laquelle celui-ci a selon B. Netanyahou subjugué le dictateur nazi…

En 1960, à la veille du procès d’Adolf Eichmann, la presse
israélienne imprimait quotidiennement pratiquement les mêmes âneries que
celles que profère aujourd’hui Netanyahou, avec David Ben Gourion
faisant office de souffleur.

Citons l’historienne Idith Zertal, dans son livre « La Nation et la Mort » [1], qui souligne qu’à cette époque en Israël « les actions d’Eichmann – et d’autres criminels nazis – étaient rarement évoqués sans qu’y soit ajoutée une dimension arabo-nazie » :

«Le témoignage d’Eichmann devant le tribunal, prétendaient les
journalistes israéliens, allait révéler le véritable rôle du Mufti dans
l’élaboration du plan d’anéantissement physique des Juifs d’Europe; on
allait savoir comment il avait fait obstacle au sauvetage des Juifs et
comment il avait incité Eichmann à les exterminer afin de
« résoudre le problème de la Palestine ». Le
lien créé entre le Mufti et la catastrophe juive était sans ambiguïté.
Un journal israélien laissa entendre de façon subliminale que l’ordre
nazi de mettre en œuvre le génocide des Juifs d’Europe était en fait
inspiré par le Mufti. «
 Divers certificats et documents trouvés dans les archives européennes après la défaite des nazis, y lisait-on,
prouvent que El-Husseini, le dirigeant le plus extrémiste que les
Arabes aient jamais possédé, était un des plus importants collaborateurs
d’Adolf Eichmann. Ce document indique que l’extermination physique des
juifs d’Europe a commencé fin 1941, au moment de la visite du mufti à
Berlin en novembre 1941.(pages 144-145) [2] »

Et Idith Zertal de poursuivre (pages 146 et suiv.) :

«La question du Mufti fut soulevée dès les premières audiences du
procès. Dans son discours au nom de l’accusation, le procureur général
Gideon Hausner déclara que, lorsque Eichmann avait rencontré le Mufti,
les deux hommes firent une si forte impression l’un sur l’autre qu’El
Husseini demanda à Himmler de lui fournir, dès qu’il entrerait à
Jérusalem à la tête des troupes de l’Axe, un conseiller spécial issu de
l’équipe de Eichmann pour l’aider à résoudre le problème juif de la même
manière qu’il avait été résolu dans les pays de l’Axe. La presse se
complut en détails, mis l’accent sur le «
 rôle » du Mufti dans le massacre des Juifs d’Europe et se répandit sur ses liens avec les dirigeants nazis. [3]
Des documents présentés à la cour prouvaient en effet que le Mufti
avait essayé d’interférer dans les plans d’évacuation des enfants juifs
de Bulgarie et de Hongrie. Une action absolument abjecte. Mais aucun de
ces documents n’a pu démontrer que c’est l’interférence du Mufti qui a
empêché le sauvetage de ces enfants, pas plus qu’ils n’ont pu étayer
l’affirmation selon laquelle El-Husseini aurait été l’un des principaux
promoteurs de la solution finale.

Malgré cette absence de preuves, le procureur israélien continua à grossir le « rôle »
du Mufti dans la planification et la mise en œuvre des crimes nazis,
consacrant de précieuses heures d’audience à cette question. La presse
israélienne lui emboîta le pas. Sans parler du caractère juridiquement
douteux de cette apparition forcée du spectre du Mufti dans la salle du
tribunal de Jérusalem où Eichmann et le système nazi étaient mis en
jugement, cette manœuvre contribua amplement à la distorsion et à la
sous-estimation de l’ampleur et de la signification exceptionnelle des
crimes nazis, ainsi que de la responsabilité de leurs véritables
auteurs [4]. Elle était cependant conforme au caractère politique et
didactique spécifique que Ben Gourion voulait imprimer au procès.

Mais l’exagération de l’image du rôle du Mufti dans
l’extermination des Juifs d’Europe ne se limitera pas au cadre politique
et pédagogique du procès Eichmann. Elle s’infiltra également dans
l’historiographie sérieuse de la Shoah et trouva même sa place
directement et indirectement dans une publication qui était censée
constituer une source de connaissances indiscutable et faisant autorité
sur la Shoah.

Dans son ouvrage sur la présence de la Shoah aux États-Unis, l’historien américain Peter Novick a signalé le fait ahurissant que le Mufti était dépeint par les rédacteurs de l’Encyclopédie de la Shoah
comme un des grands planificateurs et promoteurs de la solution
finale : l’entrée qui lui est consacrée est deux fois plus longue que
chacune de celles qui sont dédiées à Göbbels et à Göring, plus longue
que les deux entrées combinées correspondant à Heydrich et à Himmler, et
également plus longue que celle consacrée à Eichmann. À quoi on
pourrait ajouter que, dans l’édition en hébreu de l’Encyclopédie,
l’entrée est consacrée à Hadj Mohammed Amin al-Husseini occupe presque
autant d’espace que celle dédiée à Hitler.

Il est donc curieux que l’on s’étonne aujourd’hui d’entendre
Netanyahou tenir des propos extrêmement similaires à ceux qui ont eu
cours en Israël dès les années 1960, et dont David Ben Gourion en
personne était un des grands inspirateurs.

On trouve d’ailleurs des traces de ce discours de « nazification »
des dirigeants palestiniens passés et présents, et par extension des
Palestiniens eux-mêmes, sans devoir se transporter ni jusque sur les
rives orientales de la Méditerranée ni aussi loin dans le passé.

Il suffit d’ouvrir le « Dictionnaire amoureux du judaïsme » publié par Plon et Fayard en 2009, sous la signature de Jacques Attali. L’article « Palestine »
du dictionnaire y est relativement bref – environ 2.000 signes, c’est
quand même peu pour traiter de 4.000 ans d’histoire -, tant et si bien
que l’auteur n’a pas trouvé la place (à moins bien entendu qu’il ne
s’agisse d’oublis ?) pour évoquer  – aux côtés de Ben Gourion, Pérès,
Rabin, Arafat, Lord Balfour,… – des événements aussi insignifiants que
l’attentat sioniste contre l’Hôtel King David à Jérusalem (92
morts, en juillet 1946) ou la destruction de plus de 500 villages
palestiniens en 1948, ou encore un personnage  aussi négligeables que Folke Bernadotte, médiateur suédois de l’ONU assassiné par le groupe terroriste juif Lehi en septembre 1948.

En revanche, il trouve la place pour évoquer la figure maléfique du
Grand Mufti en fournissant cette précision remarquablement imprécise
(pas de date, pas de source citée,…), dont il faut déduire que le Mufti,
qui n’était à la tête d’aucun gouvernement et d’aucune armée et avait
été nommé à son poste par les Britanniques, engageait jusqu’au dernier
des Arabes (et donc pas seulement des Palestiniens) dans l’empire du mal nazi :

« Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale, les Arabes
représentent encore les deux tiers des habitants du territoire sous
mandat britannique. Animés par le grand mufti de Jérusalem (qui demande
en 1941 à Hitler de « régler la question juive dans l’intérêt national
et populaire, sur le modèle allemand »), les Arabes se retrouvent dans
le même camp que les Allemands alors que les Juifs rallient l’armée
britannique. »

Quant à la question de savoir si Hitler avait ou non l’intention, à
l’origine, d’exterminer les juifs d’Europe, il semble bien que sur ce
point Netanyahou n’ait rien dit de bien scandaleux. Il n’est jusqu’à Raul Hilberg, dans son magistral ouvrage « La destruction des Juifs d’Europe » [4] qui n’ait abouti à la conclusion que les nazis ne sont pas arrivés au pouvoir avec un plan bien arrêté de la « solution finale »
mais qu’au contraire celle-ci s’est élaborée progressivement, avec
d’ailleurs pas mal d’improvisations, de tâtonnements et – si on ose le
mot – de cafouillages.

Le premier problème auquel apparemment les nazis n’avaient pas pensé,
c’est que les Juifs qui, sous la pression de persécutions croissantes,
quittaient l’Allemagne, dans les premières années après l’instauration
du régime hitlérien, avaient tendance à s’établir dans des pays
limitrophes. De sorte que quand le Reich a successivement envahi ces
pays, il a récupéré les Juifs qu’il avait chassés peu avant, ce qui
n’était pas exactement le but de la manœuvre. Ils ont donc
progressivement fait évoluer leur dispositif, jusqu’au summum de
l’horreur que l’on sait.

C’est aussi la conclusion à laquelle est arrivé l’historien Ian Kershaw [5]. Ainsi l’adoption du système d’extermination industrialisée dont Auschwitz
est devenu l’archétype – et auquel Netanyahou se réfère implicitement
dans son discours – a notamment découlé des troubles psychologiques qui
se faisaient jour parmi les tueurs nazis qui, avant l’adoption des
chambres à gaz, procédaient à « la Shoah par balles» , à savoir des exécutions massives avec des armes à feu, au bord de fosses communes où les cadavres s’empilaient.

Le recours à des procédés où les tueurs nazis n’étaient plus autant
en contact direct avec les cadavres, et où des prisonniers devaient se
charger eux-mêmes des tâches les plus éprouvantes du processus
d’extermination étaient une réponse à ces problèmes et à la volonté
d’améliorer la « productivité » de la machine d’anéantissement des 
Juifs et autres « inférieurs ».

On voit donc mal comment le mufti aurait pu, en 1941, en deux phrases, convaincre le Führer du IIIème Reich de «brûler les Juifs»,
alors que les techniciens nazis mirent très longtemps à mettre au point
les modalités pratiques de l’acheminement et de la mise à mort de
centaines de milliers d’êtres humains – pas tous juifs, d’ailleurs – et
qu’en outre ce n’est pas par les flammes qu’ils périrent mais par le gaz
Zyklon B.

Et, puisque Netanyahou impute aussi au Grand Mufti d’avoir empêché le
sauvetage des juifs allemands auquel, à l’en croire, Hitler eût été
tout disposé si un méchant Palestinien ne s’en était pas mêlé, il vaut
la peine de se pencher sur ce qu’écrit Raul Hilberg [6] à ce propos :

«Le sauvetage le plus efficace est l’action déclenchée avant que
le seuil dangereux ait été atteint. Dans le cas des Juifs, il consista à
émigrer avant l’ouverture du conflit. Toutefois, deux facteurs décisifs
limitèrent la migration avant la guerre. Le premier fut l’incapacité
que montrèrent les Juifs d’Europe à prévoir l’avenir. Le second fut le
nombre réduit des structures d’accueil proposées aux émigrants en
puissance. La majeure partie de la surface du globe n’offrait aucune
base économique pour une vie nouvelle et productive, et les deux pays
qui avaient constitué, historiquement, les objectifs les plus
accessibles à une émigration juive, c’est-à-dire les États-Unis et la
Palestine, étaient bardés de restrictions d’entrée.

Aux États-Unis, le quota annuel d’émigrants était établi d’après la formule suivante :

Quota annuel de personnes
admissibles nées dans un pays donné
 = Population des USA en 1920 dont on
pouvait retrouver « le pays d’origine »
150.000 Population totale d’ascendance européenne
européenne aux USA en 1920

Le 28 avril 1938, les « quotas d’immigration par pays d’origine » se définissaient comme suit [7] :

Grande-Bretagne 65.721
 Allemagne (y compris l’Autriche) 27.730
 Irlande 17.853
 Pologne 6.524
 Italie 5.802
 France 3.086
 Tchécoslovaquie 2.874
 URSS 2.712
 Belgique 1.304
 Hongrie 869

Jusqu’en 1939, les États-Unis offrirent un refuge immédiat aux
Juifs allemands et autrichiens qui voulaient émigrer et qui pouvaient
payer le prix du voyage en train et de la traversée. Cette année-là, le
nombre de demandes excéda le quota attribué aux Allemands et de nombreux
Juifs polonais vivant sur le territoire du Reich-Protektorat, qui
étaient soumis au quota beaucoup plus faible attribué aux Polonais, se
retrouvèrent sur une longue liste d’attente.

Les Juifs devaient donc compter aussi sur la Palestine. Là,
toutefois, ils se heurtèrent aux difficultés en tous genres créées par
la politique britannique au Moyen-Orient. (…)»

Une conclusion s’impose d’elle-même : si davantage de Juifs
allemands, autrichiens, polonais, etc.  n’ont pas trouvé refuge à
l’étranger, loin d’Hitler, c’est beaucoup plus parce qu’on ne se
bousculait pas pour les accueillir (d’autant que les nazis les
dépouillaient de leurs biens) que parce que El Husseini avait
prétendument demandé à Hitler de les brûler.

Si peu désireux que le Grand Mufti ait été de voir les Juifs
allemands débarquer en masse en Palestine, il ne faisait d’ailleurs
jamais qu’adopter la même position que le Président des États-Unis et la
quasi-totalité des autres chefs d’État ou de gouvernement. À ceci près
qu’il n’était pour sa part maître d’aucune politique d’immigration
puisque la Palestine était sous mandat britannique.

Pourquoi donc, par exemple, Benjamin Netanyahou omet-il de rappeler
que le Congrès des États-Unis refusa, en 1939, de voter un projet de loi
visant à l’admission de 20.000 enfants supplémentaires ? [8]

Pour conclure, rappelons – en faisant appel à Cécile Winter
[9] – que tout ceci n’est qu’une manifestation à tout prendre classique
assez banale du cynisme avec lequel les dirigeants sionistes ont cherché
à tirer profit, dans tous les sens que le mot peut avoir, de
l’extermination par les nazis de millions d’êtres humains, parmi
lesquels une forte proportion de juifs.

«Couvrir d’un voile épais l’histoire réelle du rapport des uns et
des autres à l’extermination des juifs d’Europe était tout
particulièrement bienvenu pour les sionistes ayant pris pied en
Palestine. Leur but suprême était de créer leur État, et, dès les années
de guerre, leur ligne de conduite, consciente et déterminée, fut claire
: de cette malheureuse affaire tirons le maximum de bénéfice. Les
premiers chapitres du livre de Tom Segev
, Le Septième million,
paru en 1991, font là-dessus pleine lumière. Les dirigeants sionistes
eurent sur le champ clairement conscience du formidable bénéfice moral
que la destruction des juifs d’Europe pourrait léguer à leur futur État.
C’est en effet dès 1942
[*], rapporte Tom Segev, que le projet du futur mémorial de Yad Vashem fut élaboré. (…) Il n’y eut pas de manifestation plus claire, plus vulgaire et plus macabre que cette tendance à penser le génocide au passé : alors que le yishouv [11] discutait de la meilleure façon de commémorer leur souvenir, la plupart des victimes étaient encore vivantes [*] ».

Pour les leçons d’histoire et de morale, M. Netanyahou et ses amis ne seront décidément jamais nos fournisseurs favoris.

Notes
[1] Ed. La Découverte, 2004
[2] Schmuel SEGEV, « Eichmann on the Mufti », Ma’ariv 10 mars 1961
[3] Voir par exemple Davar, 25 mai 1961, Ma’ariv, 5 juin 1961.
[4] Folio Histoire – 3 volumes
[5] Voir Ian Kershaw « Qu’est-ce que le nazisme ? » – Folio Histoire N°83 et « Hitler » – Folio Histoire N° 104
[6] La destruction des Juifs d’Europe – vol III, pages 2064 et suiv.
[7] nous ne reproduisons ici que quelques pays, les plus importants, sur un total de 21 pays énumérés dans le livre
[8] L’abandon des Juifs : les Américains et la solution finale – Ed. Flammarion 1987
[9] Cécile Winter – «Signifiant-maître des nouveaux aryens – Ce qui fait
du mot “juif” une arme brandie contre la multitude des “noms
imprononçables”» – in Alain Badiou :  Circonstances 3 – Portées du mot
“juif” – Ed. Lignes,2005
[10] Tom Segev – « Le septième million – Les Israéliens et le génocide » – Ed. Liana Levi, 1998
[11] Yichouv : en hébreu « l’implantation juive en terre d’Israël », est
un terme utilisé par les Juifs, pour désigner l’ensemble des Juifs
présents en Palestine avant la création de l’État d’Israël.
[*] C’est nous qui soulignons