Tariq Ramadan : des récits de viols particulièrement brutaux
L’Internaute 31/01/18 |
Selon RTL, Tariq Ramadan a été placé en garde à vue ce mercredi dans le cadre de l’enquête pour viol qui le vise depuis l’automne dernier.
L’islamologue est entendu depuis ce matin à la Police judiciaire de Paris. Deux plaintes pour viol avaient été déposées fin octobre contre cette personnalité controversée. La première, déposée par l’écrivaine Henda Ayari, accusait Tariq Ramadan de faits présumés qui remonteraient à 2012. Une autre victime présumée a aussi fait appel à la justice, sous couvert d’anonymat cette fois, au sujet d’un viol qui aurait eu lieu en 2009. Les deux récits, diffusés dans la presse au même moment, se sont révélés particulièrement choquants, rapportant des faits d’une rare violence.
18:23 – Autre conséquence des accusations de viol : Tariq Ramadan ne serait plus bienvenu au Qatar
[FIN DU DIRECT] Selon Le Point, l’islamologue serait perçu à Doha comme susceptible de nuire à l’image de l’Emirat, il y est serait désormais personna non grata. Il est encore officiellement directeur du Centre de recherche sur la législation islamique et l’éthique (Cile) de Doha, mais cette figure importante des Frères musulmans ne serait plus considérée que comme une gêne pour le régime. Pour Tariq Ramadan, cette mise à l’écart pourrait avoir d’importantes conséquences : c’est le Qatar qui finance sa chaire à Oxford.
18:13 – Suite aux accusations de viol, Tariq Ramadan a été “mis en congé” de l’université d’Oxford
Le 7 novembre dernier, Tariq Ramadan a stoppé ses activités de professeur d’études islamiques contemporaines qu’il avait dans la prestigieuse université. Dans un communiqué, l’école faisait savoir qu’elle avait “constamment reconnu la gravité des allégations portées contre le professeur Ramadan, tout en insistant sur l’importance d’un juste équilibre, du principe de justice et du respect de la procédure”. La mise en congé de Tariq Ramadan prise “d’un commun accord” avec lui, était alors présentée comme une mesure de prévention, au vu de la gravité des accusations portées.
17:42 – Le statut de femme musulmane renforcerait la complexité de l’affaire Ramadan
Dans une interview accordée à Libération, Huê Trinh Nguyên revient sur le placement en garde à vue de Tariq Ramadan, annoncé aujourd’hui. Pour la journaliste de Saphirnews, convertie à l’islam depuis vingt-sept ans, le fait que les femmes qui accusent l’islamologue de viol soient musulmanes rend compliquée leur prise de parole. “Au-delà de l’affaire Tariq Ramadan, on observe chez ces femmes beaucoup de culpabilité quand les relations sexuelles n’ont pas eu lieu dans le cadre du mariage, donc interdites pour l’islam. Du point de vue d’un musulman pratiquant, même si ces relations étaient au départ consenties, c’est un péché”, analyse-t-elle.
17:34 – Tariq Ramadan est aussi accusé d’abus sexuels sur des mineures en Suisse
Le placement en garde à vue de l’islamologue intervient dans le cadre des deux plaintes déposées en France pour viol. Ce ne sont pas les seules accusations qui portent sur Tariq Ramadan. Il est également ciblé par quatre femmes, ayant pris la parole dans La Tribune de Genève fin 2017, assurant avoir été victimes d’harcèlement sexuel ou avoir eu des rapports sexuels avec l’islamologue alors qu’elles étaient mineures. Ces quatre femmes étaient étudiantes à Genève lors des faits présumés, Tariq Ramadan était alors leur professeur.
16:54 – Une garde à vue, et après ?
Tariq Ramadan peut être auditionné par la police, sous le régime de la garde à vue, durant 48 heures si les officiers qui sont en charge de cette affaire le souhaitent. A l’issue de cette procédure, l’écrivain peut être relâché, être placé sous le statut de témoin assisté ou bien être déféré devant un juge. Le cas échéant, si les magistrats estime qu’il existe des indices “graves et concordant” sur les accusations dont il fait l’objet, il est possible qu’il soit mis en examen.
16:50 – Qui est Tariq Ramadan ? (5/5)
Barbe grise et tenues soignées, Tariq Ramadan a toujours réfuté les critiques, affirmant qu’il incite les jeunes musulmans à s’impliquer dans la société dans laquelle ils vivent, que le port du voile relève de la liberté individuelle, qu’il prône une lecture “contextualisante” des textes fondateurs de l’islam et réfute la violence. Ainsi, dans son livre, “Les musulmans d’Occident et l’avenir de l’islam”, ou dans “L’islam en question”, dans lequel il dialogue avec le rédacteur en chef du Monde diplomatique Alain Gresh, Tariq Ramadan se réclame d’un islam réformiste (avec AFP).
16:35 – Qui est Tariq Ramadan ? (4/5)
S’il bénéficie d’une forte popularité dans les milieux musulmans conservateurs, Tariq Ramadan est aussi très contesté, notamment dans les sphères laïques qui voient en lui le tenant d’un islam politique. Parfois taxé d’antisémitisme – une accusation qu’il récuse avec force au nom du droit à la critique de l’Etat d’Israël – Tariq Ramadan a aussi déjà été accusé de faire le lit du communautarisme, de pousser les jeunes filles à se voiler et de masquer son fondamentalisme religieux sous un discours moderniste (avec AFP).
16:21 – Qui est Tariq Ramadan ? (3/5)
En France, le nom de Tariq Ramadan est apparu sur la scène publique en 1995. Au lendemain d’attentats islamistes en France, le ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, lui avait interdit, sans justification précise, l’entrée sur le territoire français. Il semble que M. Pasqua l’ait confondu avec son frère Hani, nettement plus sulfureux. L’interdiction, annulée quelques mois plus tard, avait suscité les protestations de l’Abbé Pierre, de Mgr Jacques Gaillot et de défenseurs des droits de l’Homme (avec AFP).
16:08 – Quand Tariq Ramadan affirmait que l’Islam était “une religion française”
Avant de devenir suspecté de viol, Tariq Ramadan avait déjà provoqué de vives polémiques sur ses positions sur l’Islam. Dans son livre “Les musulmans dans la laïcité” paru en 1994, il explique que “l’Islam est une religion française. Vous (les musulmans vivant en France, ndlr) avez la capacité de faire que la culture française soit considérée comme une culture musulmane. Et il faut le dire avec force et le vivre avec détermination”.
16:04 – Qui est Tariq Ramadan ? (2/5)
Titulaire d’un doctorat de l’Université de Genève pour une thèse consacrée à son grand-père, Tariq Ramadan avait été frappé d’une interdiction de visa de la part des Etats-Unis en 2004, sous l’ère Bush, alors qu’il devait prendre un poste à l’Université de Notre Dame dans l’Indiana. L’interdiction a été levée par Washington en 2010. Il avait aussi été brièvement interdit en France dans les années 1990. Son frère, Hani Ramadan, est interdit de séjour sur le territoire français depuis avril 2017 pour menace pour l’ordre public. En septembre 2002, ce dernier défendait, dans une tribune publiée dans Le Monde, l’application de la charia et la lapidation des femmes adultères. Son frère Tariq Ramadan juge son interdiction de territoire comme une manoeuvre politique (avec AFP).
15:52 – Qui est Tariq ramadan ? (1/5)
Agé de 55 ans, Tariq Ramadan est le petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans. Mis en retrait de sa fonction de professeur d’Etudes islamiques contemporaines à Oxford (un poste qu’il aurait obtenu grâce au soutien du Qatar), il est régulièrement invité par d’autres universités en Europe, mais aussi au Maroc, ou au Japon, et jouit d’un prestige certain parmi les étudiants musulmans européens qui se pressent à ses conférences et s’arrachent les enregistrements de ses cours (avec AFP).
15:06 – Caroline Fourest auditionnée sur Tariq Ramadan il y a plusieurs semaines
L’essayiste, connue notamment pour ses prises de position contre Tariq Ramadan et son école de pensée, a fait savoir dans son blog qu’elle avait été entendue par la police dans le cadre de l’enquête ouverte sur Tariq Ramadan. Elle précisé avoir transmise des documents aux enquêteurs. Quelques jours plus tard, les avocats de Tariq Ramadan avaient déposé une plainte pour “subordination de témoin”.
15:02 – Le témoignage d’Henda Ayari, qui a porté plainte pour viol contre Tariq Ramadan
L’écrivaine qui accuse de viol le théologien a livré son témoignage au Parisien à la fin du mois d’octobre. Elle assure que lorsqu’elle fait sa rencontre et qu’il l’a fait entrer dans sa chambre d’hôtel, “il s’est transformé en un monstre” qui l’a “agressée et fait subir des choses très graves”. “Il m’a étranglée très fort, si fort que j’ai pensé que j’allais mourir. Il m’a giflée, car je résistais. Il m’a violée. Je me suis sentie en extrême danger. Il m’a insultée : ‘j’étais venue pour ça, je méritais ça, je l’avais cherché'”, expliquait-elle.
14:45 – Le témoignage à charge d’un ancien ami de Tariq Ramadan
Le 11 janvier dernier, le journal suisse Le Temps publiait le long billet de Stéphane Lathion, enseignant et ancien proche de l’islamologue. Il y raconte comment il a fini par changer d’avis sur “ce personnage” et porte de nouvelles lourdes accusations. “Peu à peu, par l’intermédiaire d’amis communs, me seront rapportés des témoignages de comportement envers les femmes en totale contradiction avec ses discours : l’homme vivait dans un mensonge permanent”, dit-il donnant crédit aux récits rapportés par les étudiantes suisses l’accusant dans La Tribune de Genève : “Puis ce furent des faits plus précis, plus violents, qui me furent rapportés lorsqu’il officiait toujours au Collège de Saussure, à Genève”. L’homme affirme dans le journal : “A celles ou ceux qui lui résistent, ou refusent à un moment donné de le suivre, Tariq Ramadan répond par l’intimidation, la culpabilisation, la violence verbale. La mécanique est la même”.
14:04 – Accusations de viol et de menaces de mort : Tariq Ramadan a toujours tout nié en bloc
L’islamologue, par biais de son avocat, a porté plainte dès octobre 2017 pour “dénonciation calomnieuse” contre les deux plaignantes. “Je suis depuis plusieurs jours la cible d’une campagne de calomnie qui fédère assez limpidement mes ennemis de toujours”, postait-il alors sur son compte Facebook, ajoutant : “Le droit doit maintenant parler, mon avocat est en charge de ce dossier, nous nous attendons à un long et âpre combat. Je suis serein et déterminé”.
Première accusation de viol contre Tariq Ramadan
C’est l’écrivaine Henda Ayari qui a, la première, accusé Tariq Ramadan de viol, pour des faits remontant en 2012. Auteure en 2016 d’un livre intitulé “J’ai décidé d’être libre”, ouvrage dans lequel racontait son passé de jeune femme mariée à un salafiste, elle y racontait avoir été violée dans sa jeunesse, sans donner le nom de son agresseur, de peur de “menaces de sa part” et sur ses enfants. Le nom est finalement tombé le vendredi 20 octobre 2017 : poussée par ses proches et par le climat installé par l’affaire Weinstein, Henda Ayari a révélé dans un post sur Facebook que c’est Tariq Ramadan qui l’avait agressée. Elle affirme avoir été menacée après cette agression, et dit avoir été victime de pressions exercées sur elle pour qu’elle ne parle pas. “J’ai gardé le silence depuis plusieurs années par peur des représailles car en le menaçant de porter plainte pour le viol dont j’ai été victime, il n’avait pas hésité à me menacer et à me dire également qu’on pourrait s’en prendre à mes enfants, j’ai eu peur et j’ai gardé le silence tout ce temps”, expliquait-elle sur Facebook, ajoutant : “Aujourd’hui je ne peux plus garder ce secret trop lourd à porter, il est temps pour moi de dire la vérité. C’est très dur mais je me sens soulagée, j’ai ressenti le besoin de parler aussi pour toutes les autres victimes”.
Au Parisien le lundi 30 octobre, Henda Ayari a raconté dans le détail sa rencontre avec Tariq Ramadan dès 2010. Perdue après sa séparation d’un mari extrémiste et violent, sa répudiation et le retrait de la garde de ses trois enfants, sans travail et sans logement, Henda Ayari raconte qu’elle culpabilisait après avoir retiré son voile pour trouver plus facilement du travail. Ce sont ces questionnements qui la pousseront à chercher conseil auprès de Tariq Ramadan, qui n’aurait pas manqué de lui faire des remontrances sur le sujet. Deux ans plus tard, en mars 2012, elle finit par accepter un rendez-vous dans un hôtel “de l’est de Paris”. D’abord sous le charme, elle sera vite sous l’emprise de son agresseur présumé. “Il m’a embrassée, et je me suis laissé faire, je n’ai pas honte de le dire. Puis il s’est littéralement jeté sur moi. Alors le conte de fée s’est transformé en cauchemar, le prince charmant en monstre. Il m’a étranglée très fort, si fort que j’ai pensé que j’allais mourir. Il m’a giflée, car je résistais. Il m’a violée”, dit-elle dans le Parisien (lire l’article ici). Après avoir déposé plainte, Henda Ayari a été entendue par les enquêteurs.
Seconde accusation de viol contre Tariq Ramadan
Une autre plainte a été déposée contre Tariq Ramadan pour viol au parquet de Paris. Dans deux articles du Parisien et du Monde, publiés le vendredi 27 octobre 2017, une femme, qui souffre d’un handicap aux jambes, raconte elle-aussi avoir pris contact avec Tariq Ramadan en 2009 pour des conseils religieux. De Facebook, la conversation devait se poursuivre dans un hôtel lyonnais, où l’islamologue aurait donné rendez-vous à sa victime présumée. Le mode opératoire ressemble en de nombreux points à celui qu’aurait subi Henda Ayari, la première à avoir brisé le silence : dans le hall de ce grand hôtel, Tariq Ramadan aurait proposé à sa victime présumée de monter dans sa chambre, pour plus de discrétion, l’homme public se montrant soucieux de sa réputation. Une fois dans la chambre d’hôtel, Tariq Ramadan se serait ensuite jeté sur sa “proie” par derrière, donnant un coup de pied dans ses béquilles de sorte qu’elle perde l’équilibre, puis lui infligeant des gifles au visage, mais aussi aux seins et à d’autres parties du corps.
Des coups de poing dans le ventre sont aussi évoqués. S’en seraient suivis une fellation imposée, “d’une grande brutalité”, écrit le Parisien, puis un acte sexuel “particulièrement violent” que le Monde qualifie de “sodomie”. Les hurlements provoqués par la douleur n’y feront rien selon le descriptif terrible livré par la victime, qui évoque aussi l’usage d’un objet pour d’autres “contraintes sexuelles”. Tariq Ramadan se serait ensuite accroché à ses jambes selon Le Parisien, provoquant “de vives douleurs”, avant de “traîner sa victime par les cheveux à travers toute la chambre afin de la conduire dans la baignoire de la salle de bains, où il l’aurait humiliée” en lui urinant dessus. La victime présumée, que Le Parisien surnomme “Christelle”, raconte enfin avoir été forcée de passer la nuit dans le lit de son agresseur, qui avait confisqué ses habits, avant de parvenir à s’enfuir le lendemain matin. La plaignante aurait fourni des certificats médicaux à l’appui de son témoignage.
Selon la victime toujours, Tariq Ramadan lui aurait ensuite envoyé des SMS exaltés après ce viol présumé, faisant part de son souhait la revoir. Les messages, s’extasiant d’abord sur cette “nuit d’amour romantique et tendre”, deviendront vite plus menaçants. Après ses refus, la victime présumée aurait subi “des mois de harcèlement et de menaces”. Elle raconte que des hommes la suivaient dans la rue et que l’un d’eux la menacera de mort. “J’ai dû rester chez une amie pendant presqu’un mois à partir du 18 novembre 2009”, détaille-t-elle dans Le Monde (lire l’article ici).
Des témoignages de harcèlement sexuel contre Tariq Ramadan
D’autres femmes se sont exprimées, toujours sous couvert de l’anonymat, sur les agissement de Tariq Ramadan. Samedi 28 octobre, Le Parisien publiait un court article dans lequel une troisième victime confiait avoir été harcelée et menacée par l’islamologue. Selon Libération qui a consacré un papier à l’affaire Ramadan, “d’autres témoignages (mais qui n’avaient pas filtré) étaient parvenus, selon les intéressés, à l’essayiste Caroline Fourest et au journaliste Ian Hamel, basé en Suisse, auteurs l’un et l’autre de livres d’enquête sur le théologien. Ils faisaient état de comportements violents de la part de Ramadan”.
Dans son post du 20 octobre, l’écrivaine Henda Ayari indiquait qu’elle avait rompu le silence pour inciter d’éventuelles autres victimes à s’exprimer à leur tour. “J’espère vraiment que d’autres femmes victimes, comme moi, oseront parler, et dénoncer ce gourou pervers qui utilise la religion pour manipuler les femmes !”, disait-elle. “Je sais qu’il me tombera dessus avec son équipe d’avocats et ces nombreux soutiens, c’est pour cela que je vais vraiment avoir besoin de vous pour me soutenir !”. L’avocat de la seconde victime présumée de Tariq Ramadan, Eric Morain, tenterait de son côté de convaincre plusieurs autres femmes de témoigner. Il espère de nouvelles plaintes pour des faits de viols ou d’agression sexuelle.
Tariq Ramadan et les femmes
Après l’affaire Harvey Weinstein aux Etats-Unis et le phénomène #BalanceTonPorc en France, cette nouvelle affaire a frappé de plein fouet le monde religieux et en particulier musulman, où Tariq Ramadan dispose d’une influence considérable, comme l’écrit Le Monde. Petit fils du fondateur des frères musulmans, Tariq Ramadan est en effet connu dans le monde entier comme un intellectuel brillant, même s’il suscite par ailleurs la méfiance pour ses déclarations sur le voile, la lapidation, la doctrine religieuse, la naissance d’un islam français ou européen, ou encore sur Charlie Hebdo. Jusqu’à ce que l’affaire éclate, il était résident britannique et professeur à Oxford. Un poste dont il a été “mis en congé” début novembre, “en commun accord” avec l’établissement. Il serait aussi depuis le début de l’année persona non grata au Qatar, pays dont il assurait la promotion depuis plusieurs années en occident.
Henda Ayari, première femme à avoir porté plainte contre Tariq Ramadan pour viol, a d’ailleurs fait le rapprochement entre les positions de ce dernier sur le plan religieux et politique et sa conception de la femme. Sur France Info, elle relate les justifications que lui aurait fourni Tariq Ramadan après son agression : “Il m’a dit que j’avais ce que je méritais. Le fait que je sois habillée à l’occidentale était une manière de provoquer le désir. Il m’a reproché de ne pas être une femme d’expérience sexuellement” (voir l’interview sur France info ici). Dans Le Parisien, elle dit avoir été insultée au lendemain de son viol : “j’étais venue pour ça, je méritais ça, je l’avais cherché. Je n’avais qu’à porter le voile, sinon j’étais une prostituée”. Elle s’est aussi dite certaine que pour l’islamologue, “soit vous êtes voilée, soit vous êtes violée”. “Il y a beaucoup de musulmans qui respectent les femmes et les droits à l’égalité entre hommes et femmes. Ce sont eux qu’il faut valoriser. Pas ceux qui instrumentalisent l’islam pour asservir les femmes”, conclut-elle (lire l’interview au Parisien ici).