Une première présentatrice transgenre au Pakistan
Europe1, 28 mars 2018
Ex-mannequin,
Marvia Malik est devenue la première présentatrice télé du Pakistan. Ce pays a
été parmi les premiers au monde à reconnaître en 2009 un troisième sexe.
Marvia Malik est devenue la première présentatrice télé du Pakistan. Ce pays a
été parmi les premiers au monde à reconnaître en 2009 un troisième sexe.
Marvia
Malik a étudié le journalisme à l’université. @ AFP |
L’ex-mannequin
Marvia Malik est devenue la première
présentatrice télévisée transgenre du Pakistan, un pas en avant pour
une communauté certes reconnue juridiquement mais qui reste très marginalisée
dans ce pays conservateur d’Asie du Sud.
Marvia Malik est devenue la première
présentatrice télévisée transgenre du Pakistan, un pas en avant pour
une communauté certes reconnue juridiquement mais qui reste très marginalisée
dans ce pays conservateur d’Asie du Sud.
Depuis
ses débuts à l’antenne vendredi dernier, elle a “reçu de l’amour et du
soutien comme jamais auparavant”, se félicite Marvia Malik, souriante. Et
cette brune aux longs cheveux, lourdement maquillée avant de retrouver son
plateau télévisé, d’ajouter : “Ma famille ne m’a jamais acceptée, ni
reconnue.” Les “khawajasiras”, un terme désignant un troisième
sexe qui regroupe tant les femmes transgenres que les travestis et les
eunuques, se bat depuis longtemps pour leurs droits au Pakistan, avec certains
résultats.
ses débuts à l’antenne vendredi dernier, elle a “reçu de l’amour et du
soutien comme jamais auparavant”, se félicite Marvia Malik, souriante. Et
cette brune aux longs cheveux, lourdement maquillée avant de retrouver son
plateau télévisé, d’ajouter : “Ma famille ne m’a jamais acceptée, ni
reconnue.” Les “khawajasiras”, un terme désignant un troisième
sexe qui regroupe tant les femmes transgenres que les travestis et les
eunuques, se bat depuis longtemps pour leurs droits au Pakistan, avec certains
résultats.
Parias.
En 2009, ce pays a été parmi les premiers au monde à légalement reconnaître un troisième
sexe. L’an passé, un premier passeport faisant état d’un genre
“X” a été imprimé. Une trentaine de permis de conduire ont récemment
été délivrés à des femmes transgenres. Mais au quotidien, les
“khawajasiras” vivent en parias, souvent réduites à la mendicité et à
la prostitution. Extorsions et discriminations sont fréquentes, tout comme les
meurtres. Mardi soir, l’une d’entre elles a été abattue à Peshawar, dans le
nord-ouest du pays, a indiqué la police. C’était le 55ème meurtre d’une
transgenre en cinq ans, a affirmé Farzana Riaz, la présidente de Trans’Action,
une organisation de défense de leurs droits. De nombreuses transgenres gagnent
leur vie au Pakistan en dansant à des mariages ou des fêtes, ou de manière plus
clandestine.
En 2009, ce pays a été parmi les premiers au monde à légalement reconnaître un troisième
sexe. L’an passé, un premier passeport faisant état d’un genre
“X” a été imprimé. Une trentaine de permis de conduire ont récemment
été délivrés à des femmes transgenres. Mais au quotidien, les
“khawajasiras” vivent en parias, souvent réduites à la mendicité et à
la prostitution. Extorsions et discriminations sont fréquentes, tout comme les
meurtres. Mardi soir, l’une d’entre elles a été abattue à Peshawar, dans le
nord-ouest du pays, a indiqué la police. C’était le 55ème meurtre d’une
transgenre en cinq ans, a affirmé Farzana Riaz, la présidente de Trans’Action,
une organisation de défense de leurs droits. De nombreuses transgenres gagnent
leur vie au Pakistan en dansant à des mariages ou des fêtes, ou de manière plus
clandestine.
“Elle
nous a laissés sans voix”. Le rédacteur en chef de la petite télévision
privée Kohenoor, qui emploie désormais Marvia Malik, affirme avoir été
stupéfait lors de son entretien d’embauche. “Elle nous a demandé :
‘Voudriez-vous me voir comme une mendiante, une travailleuse du sexe ou une
danseuse, ou bien me donneriez-vous un travail respectable sur votre chaîne
?'”, a-t-il raconté. “Sa question nous a laissés sans voix”, ce
qui a poussé Kohenoor à “établir une politique d’accueil et d’acceptation
de tous sans discrimination”, a-t-il poursuivi, ajoutant “ne pas se
préoccuper pour l’audience”.
nous a laissés sans voix”. Le rédacteur en chef de la petite télévision
privée Kohenoor, qui emploie désormais Marvia Malik, affirme avoir été
stupéfait lors de son entretien d’embauche. “Elle nous a demandé :
‘Voudriez-vous me voir comme une mendiante, une travailleuse du sexe ou une
danseuse, ou bien me donneriez-vous un travail respectable sur votre chaîne
?'”, a-t-il raconté. “Sa question nous a laissés sans voix”, ce
qui a poussé Kohenoor à “établir une politique d’accueil et d’acceptation
de tous sans discrimination”, a-t-il poursuivi, ajoutant “ne pas se
préoccuper pour l’audience”.
Elle
refuse de donner publiquement son âge. Marvia Malik, qui a semblé à l’aise pour
ses premiers pas devant les caméras, avait étudié le journalisme à l’université.
Âgée selon des médias pakistanais de 21 ans, ce qu’elle a refusé de confirmer,
elle aspire une fois qu’elle sera “stable financièrement” à créer une
ONG œuvrant contre la discrimination de genre et n’exclut pas de fonder sa
propre chaîne de télévision.
refuse de donner publiquement son âge. Marvia Malik, qui a semblé à l’aise pour
ses premiers pas devant les caméras, avait étudié le journalisme à l’université.
Âgée selon des médias pakistanais de 21 ans, ce qu’elle a refusé de confirmer,
elle aspire une fois qu’elle sera “stable financièrement” à créer une
ONG œuvrant contre la discrimination de genre et n’exclut pas de fonder sa
propre chaîne de télévision.