Vers la destruction du village palestinien de Khan el-Ahmar par Israël
RFI, 02-07-2018
Dans les
Territoires palestiniens, un village bédouin se prépare à sa destruction
imminente.
Territoires palestiniens, un village bédouin se prépare à sa destruction
imminente.
Dans le vilage de Khan el-Ahmar, le 23 février 2017.MENAHEM KAHANA / AFP |
Khan
el-Ahmar est un village palestinien considéré comme illégal par Israël, faute
de permis de construire. Installée à l’Est de Jérusalem, dans le désert de
Judée depuis près de 70 ans, cette communauté peut être démantelée à tout
moment. La Cour suprême a ordonné il y a un mois la démolition de la totalité
du hameau, une première depuis 1967. Les habitants qui ont épuisé tous
les recours judiciaires se préparent désormais à leur expulsion imminente.
el-Ahmar est un village palestinien considéré comme illégal par Israël, faute
de permis de construire. Installée à l’Est de Jérusalem, dans le désert de
Judée depuis près de 70 ans, cette communauté peut être démantelée à tout
moment. La Cour suprême a ordonné il y a un mois la démolition de la totalité
du hameau, une première depuis 1967. Les habitants qui ont épuisé tous
les recours judiciaires se préparent désormais à leur expulsion imminente.
Avec
notre envoyée spéciale à Khan el-Ahmar, Marine Vlahovic
notre envoyée spéciale à Khan el-Ahmar, Marine Vlahovic
Le vent
soulève la bâche qui recouvre la cour de l’école de Khan el-Ahmar où une
cinquantaine de personnes veillent malgré la nuit noire. Il y a quelques heures
à peine, l’armée israélienne a fait irruption dans le petit village.
soulève la bâche qui recouvre la cour de l’école de Khan el-Ahmar où une
cinquantaine de personnes veillent malgré la nuit noire. Il y a quelques heures
à peine, l’armée israélienne a fait irruption dans le petit village.
« Ils
sont venus cinq fois, pour inspecter les lieux, maison par maison. » Un
signe pour Ahmad Abu Daouk que la destruction totale de son hameau est
imminente. Selon la récente décision de la Cour suprême israélienne, les 35
structures de Khan el-Ahmar, des baraques en tôle, sont illégales. Les 170
habitants doivent donc déménager quelques kilomètres plus loin. Mais pas
question pour Ahmad : « Nous allons rester ici, même s’ils déclarent
que c’est une zone militaire interdite et qu’ils détruisent tout, nous
reconstruirons ici. Nous ne partirons pas. »
sont venus cinq fois, pour inspecter les lieux, maison par maison. » Un
signe pour Ahmad Abu Daouk que la destruction totale de son hameau est
imminente. Selon la récente décision de la Cour suprême israélienne, les 35
structures de Khan el-Ahmar, des baraques en tôle, sont illégales. Les 170
habitants doivent donc déménager quelques kilomètres plus loin. Mais pas
question pour Ahmad : « Nous allons rester ici, même s’ils déclarent
que c’est une zone militaire interdite et qu’ils détruisent tout, nous
reconstruirons ici. Nous ne partirons pas. »
Car selon
les Palestiniens cette démolition permettra aux colonies israéliennes voisines
de s’étendre. Sami Hurani est venu montrer son soutien et attend les bulldozers
de pied ferme. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que
l’armée démolit ce village, chacun ici essaiera de les en empêcher. Ces gens
ont le droit de vivre ici », explique-t-il.
les Palestiniens cette démolition permettra aux colonies israéliennes voisines
de s’étendre. Sami Hurani est venu montrer son soutien et attend les bulldozers
de pied ferme. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que
l’armée démolit ce village, chacun ici essaiera de les en empêcher. Ces gens
ont le droit de vivre ici », explique-t-il.
Les
organisations de défense des droits de l’homme dénoncent un possible crime de
guerre. Le déplacement forcé de populations vivant dans un territoire occupé
est en effet contraire au droit international.
organisations de défense des droits de l’homme dénoncent un possible crime de
guerre. Le déplacement forcé de populations vivant dans un territoire occupé
est en effet contraire au droit international.