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Miguel Urban, eurodéputé d’Unidas Podemos, demande au gouvernement de coalition de Madrid de reconnaître la RASD et de changer de politique vis-à-vis du Sahara occidental

Europa Press 12/01/2020
Reconnaître la RASD et sa mission diplomatique en Espagne, « comme l’ont déjà fait au moins 80 pays dans le monde » et offrir la nationalité espagnole à tous les Sahraouis qui le souhaitent, comme cela a été fait il y a quelques années avec les Séfarades, c’est ce que devrait faire le nouveau gouvernement de Madrid, écrit Urban dans un article paru sur le site eldiario.es.

Tradotto da Fausto Giudice
Urban dénonce que les gouvernements successifs du PSOE et du PP ont « progressivement hypothéqué tout espoir d’autodétermination du peuple sahraoui » pour une “raison géopolitique supposée”, la relation avec le Maroc, qu’ils n’ont cependant pas non plus renforcée.
« Pendant toutes ces années, les différents gouvernements d’Espagne ont cédé au chantage du gouvernement marocain, pensant que l’opinion publique de notre pays finirait par oublier les Sahraouis », estime Urban.
Pour cette raison, il défend l’argument que le premier gouvernement de coalition depuis la « transition » devrait changer de cap dans un dossier où la « responsabilité historique (de l’Espagne) ne devrait pas être négociable ».
Selon lui, le gouvernement « doit prendre des mesures pour cesser d’être un problème comme il l’a été jusqu’à présent et devenir une partie de la solution au problème politique du Sahara », à commencer par la reconnaissance et la nationalité.
Ensuite, poursuit-il, l’Espagne doit avoir un « rôle actif et déterminé dans les institutions internationales » pour restaurer un processus de négociation qui est « au point mort « depuis la démission de Horst Köhler, le dernier envoyé du Secrétaire général de l’ONU.
À cette fin, il avance qu’ « une solution juste, pacifique, démocratique et durable devrait être assurée à ce conflit qui passe inévitablement par le respect du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ». Et il prévient que l’impossibilité d’une solution pacifique et donc la possibilité d’un retour au conflit armé est un scénario aujourd’hui « hypothétique mais à ne pas exclure »”.
Avec la tenue du dernier congrès du Front POLISARIO à Tifariti, capitale du Sahara occidental libéré, Urban explique que « les Sahraouis ont décidé de bouger » et maintenant la question est de savoir « s’ils vont le faire seuls ou si pour la première fois le nouveau gouvernement sera prêt à les accompagner ».