Mensonges sur le Venezuela : le journal El País a mis sept mois pour publier une autocritique
TLAXCALA 30/09/2019 |
Le 29 septembre, le quotidien espagnol El País a publié une autocritique signée par Carlos Yárnoz, Défenseur (médiateur) du Lecteur, au sujet d’une fausse nouvelle diffusée par le journal en février dernier, selon laquelle le gouvernement vénézuélien aurait brûlé des “camions d’aide humanitaire” à la frontière avec la Colombie.
Tradotto da Eve Harguindey
Les “informations” envoyées par le bureau du journal à Mexico ont été légitimées par un éditorial du 25 février intitulé Aide humanitaire qui déclarait : « Le régime (Maduro) a exposé son visage le plus misérable en brûlant des camions chargés de médicaments et de nourriture ».
Le texte du Défenseur du Lecteur (un titre qui confirme que les lecteurs d’El País sont victimes d’agressions du même journal et doivent être défendus) est un monument de jésuitisme, qui ne clarifie pas la question fondamentale qui doit être posée sur cette affaire : pourquoi ont-ils mis tant de temps pour rectifier la fausse nouvelle, alors que le 10 mars, le New York Times lui-même l’avait démontée ? La réponse du Défenseur semble tout simplement ridicule : « Les journalistes d’El País étaient déjà absorbés/engloutis (enfrascados) dans d’autres nouvelles pertinentes, comme les coupures de courant qui ont commencé le 7 mars au Venezuela ». Bien, admettons que les journalistes aient été “absorbés”. Mais les éditeurs, les rédacteurs en chef, bref, les responsables ? Tous engloutis ? Dans quoi ?
Le lecteur souhaitant lire l’article du Défenseur devra faire un effort. Il nous semble en-dessous de notre dignité de traduire une telle prose. On peut le trouver ici : Bombas durmientes.
NdlT
*L’original espagnol contient un jeu de mots intraduisible, le nom du groupe propriétaire d’El País signifiant aussi (être) pressé (tener prisa)