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Le lien entre l’opposition vénézuélienne et les cartels colombiens

Romain Migus 29/09/2019
L’affaire commence en mars 2019, un mois après le show polico-médiatique de l’aide humanitaire, où les Etats-Unis et leur alliés prétendaient violer la souveraineté du Venezuela et tentaient désespérément de diviser les forces armées bolivariennes. Le 20 mars 2019, Roberto Marrero, chef de cabinet de Juan Guaido, et son garde du corps, Luis Paéz, étaient arrêtés par les forces de sécurité vénézuélienne. Au domicile du premier, les services vénézuéliens retrouvaient deux fusils d’assaut, une grenade, et des devises étrangères en liquide.

L’analyse des données des téléphones portables de Roberto Marrero ainsi que celles contenues dans son ordinateur aboutira à l’arrestation, dans la ville vénézuélienne de Valencia, de Wilfredo Torres Gómez, alias Necocli, le chef du cartel narco-paramilitaire colombien Los Rastrojos. Le gouvernement bolivarien dénonçait alors, une nouvelle fois, les liens qui unissent un secteur important de l’opposition politique vénézuélienne aux narco-trafiquants colombiens. La presse internationale a souligné en choeur l’arrestation «arbitraire» de Marrero pour dénoncer une nouvelle vague de répression politique de la part du président Maduro. Curieusement, ces mêmes médias n’ont pas eu un mot pour informer leurs lecteurs ou téléspectateurs de l’arrestation de Necocli, pourtant recherché par Interpol, ni pour expliquer pourquoi l’arrestation du politicien vénézuélien avait permis celle du mafieux colombien.
Le 26 juin 2019, le ministre de la Communication du gouvernement bolivarien, Jorge Rodriguez, dévoile des preuves de la préparation d’un coup d’Etat. Les preuves sont irréfutables. Il s’agit de vidéos prises par des militaires et des agents du renseignement vénézuélien infiltrés parmi les putschistes. Encore une fois, les rapports avec des groupes paramilitaires colombiens sont mis en lumière. Silence radio dans les médias occidentaux. Pourtant, les accointances entre les cartels narco-paramilitaires colombiens et un secteur non négligeable de l’opposition vénézuélienne sont un secret de polichinelle. Depuis, 2004, ils ont été dénoncés à maintes reprises par le gouvernement bolivarien.