Redéfinir la situation Notes sur la collapsologie et son impact
François Tison 23/07/2019 |
Il y a dix ans, parler de la catastrophe globale était difficile et reçu, même par des personnes sensibles aux questions écologiques et politiques, comme un extrémisme.
Tâcher de s’organiser en conséquence était d’autant plus incompris. Aujourd’hui le problème est inverse. La prolifération des alertes et des thèses, en particulier sur le changement climatique et la crise de la biodiversité, a contribué à répandre la conscience de la catastrophe, mais dans une confusion des concepts et des affects qui rend notre présent labyrinthique.
Deux de ces discours, qui prennent spécialement en charge la notion d’effondrement, connaissent un succès significatif : le survivalisme, issu des états-Unis et essaimant en Europe, considère la catastrophe écologique comme une des causes possibles de l’effondrement auquel il faut s’apprêter ; la collapsologie popularise avec force une analyse de la fragilité systémique de notre civilisation et fait la part belle aux déterminants écologiques de cette fragilité [1]. Les conclusions de ces deux discours partagent la nécessité de se préparer, mais s’opposent diamétralement dans la manière de faire : individualiste, viriliste, guerrière, identitaire et conservatrice pour les premiers, tournée vers la construction en commun d’une résilience de groupe pour les seconds. Survivalistes et surtout collapsologues contribuent à mes yeux à compliquer encore le labyrinthe de l’analyse et de l’action.
Il ne s’agit pas ici d’une charge contre les travaux de Pablo Servigne et Raphaël Stevens : du côté de l’écologie, parmi ceux qui partagent à peu près le même état des lieux, les querelles de stratégie prennent une place qui finit par empêcher tout geste. Je ne veux pas m’opposer à leur vision, mais participer à éclaircir ce qu’elle comporte de néfaste, et défendre une voie, plus proche du catastrophisme éclairé de Jean-Pierre Dupuy ou de l’écosocialisme, qui tienne compte de la catastrophe en cours plutôt que d’un effondrement à venir, et aide à trouver nos manières de faire.
Diagnostic
Le tableau de notre situation que dressent Servigne et Stevens est juste, y compris sur les causes du désastre, même si on doit regretter l’absence d’analyse critique du capitalisme contemporain et de son histoire [2] . Ce diagnostic n’est certes qu’une synthèse de travaux connus [3] , mais il a une vertu publicitaire : comme il mène à une conclusion catastrophiste, la valeur de l’alerte est puissante et touche un grand nombre de personnes ; il a aussi le mérite d’indiquer l’insuffisance ou l’impossibilité de réponses oxymoriques comme le développement durable ou le capitalisme vert. Mais le mur à l’arrière-plan du tableau, très probablement, n’est pas le bon, et surtout, une telle analyse ne laisse pas beaucoup d’autres perspectives qu’une nouvelle forme de passivité, fébrile et repliée, même si elle invite à autre chose, nous y reviendrons.
Question de temps
Penser la perspective de l’effondrement (au lieu de le penser en cours) :
réitère la mystique du Grand Soir anarchiste ou des limites intrinsèques du capitalisme, contradictions marxiennes devant le mener à sa fin ;
déplace les affects – auxquels il faut en e et faire face : peur, déni, etc. – vers le futur et l’incertain, alors que c’est le régime de l’histoire, de la connaissance, y compris prospective, et de l’action présente qu’il faut rendre possible individuellement, collectivement et institutionnellement ;
dédouane donc de toute action ici et maintenant pour limiter les conséquences du désastre ; seule la culture d’une résilience individuelle ou communautaire à l’effondrement est envisagée comme réponse [4].
Il va de soi que cette réponse est plus séduisante – rassurante ? – que celle des survivalistes, ces proches cousins, mais dont la conclusion est tout autre, hyper-individualiste, conservatrice (de la conservation de soi à celle de son mode de vie, expurgé sans doute, mais autant que possible à l’identique [5]), paramilitaire, volontiers violente, enfin le plus souvent identitaire [6]. La menace chez eux fait feu de tout bois : se préparer à la faillite de la logistique ou des réseaux, à l’accident nucléaire [7] ou à l’invasion de migrants, qu’importe, se préparer. La vision de l’humain relève à la fois d’un pessimisme hobbesien de comptoir et d’un amour-propre détraqué.
La réponse des collapsologues, fondée sur l’entraide, a du moins le mérite de revenir à un étage protopolitique : le groupe soudé a de meilleures chances que le technochasseur bardé d’armes, de munitions et de gestes martiaux. Mais elle n’est pas à la hauteur du diagnostic sur la situation présente, des enjeux décrits par leurs scénarios (entraide et communautés permacoles versus extinction de masse ?), ni des rapports de force engagés.
Définitions
Les limites de leurs travaux consistent avant tout en un problème de définition, à la source de la confusion qu’ils propagent.
Par effondrement, donc, entendons ce qu’eux aussi nomment effondrement ou collapse, envisagé comme perspective : c’est le risque d’un changement brutal de nos conditions de vie, la menace pesant, à court ou moyen terme, sur le monde tel que nous le connaissons.
Le monde tel que nous le connaissons, je précise : une civilisation thermo-industrielle extractiviste, productiviste-consumériste, multi-effluente, en cours de globalisation, fondée sur l’énergie à bon marché, les taux de croissance et la dette, le très court terme économique (bilan annuel) et politique (calendrier électoral), les États centraux et les transnationales, la propriété et l’accaparement, l’individualisme, les hiérarchies, les inégalités intra- et interétatiques, l’héritage post-colonial, l’exploitation et la fragmentation du travail, une infrastructure logistique toujours plus dense, complexe et si ce n’est fragile, du moins dépendant d’une maintenance continue. Le capitalisme, donc, quoique certains jugent le mot dépassé. Ce n’est pas le cas ici : le capitalisme ne subsume pas toute notre civilisation ; notre civilisation ne subsume pas la civilisation ; son ambition hégémonique, souvent dans l’angle mort (« les Africains veulent devenir classe moyenne ») de l’idéologie du progrès, se présente d’autant plus comme zone aveugle ou comme évidence (« les gens qui accèdent à la classe moyenne veulent de la viande ») qu’elle est contestable et contestée, au-dedans et au-dehors.
Le concept de capitalisme a cet intérêt qu’il est susceptible d’être objet d’analyse, laquelle peut notamment mettre au jour :
sa responsabilité (le capitalocène [8] plutôt que l’anthropocène),
sa résilience comme système et sa plasticité, par exemple la conversion des économies de guerre en économies de paix ou, aujourd’hui, l’intégration du bio dans l’agro-industrie de masse et les marchés émergeant sur la crête de la vague climatique : celui de la voiture électrique, des compensations carbone, des « certificats verts » électriques, découplé de celui du kilowatt, etc.,
son polymorphisme et son intégration profonde, dans les habitus et jusque dans les corps humains (le taux de nanoparticules de plastiques ou de glyphosate dans les cellules de mes enfants ?) et non humains : tentation quasi cosmique dans cette manière de traverser comme flux et d’occuper comme dispositif tout espace,
l’histoire de sa non-universalité et de la violence nécessaire à sa domination.
Par catastrophe – et par provocation –, entendons ici, au contraire des collapsologues, notre situation, celle d’un changement brutal en effet, mais bien en cours, et dont la brutalité ne s’envisage que dans le temps long – l’histoire naturelle jugera de la rapidité et de la violence de ce changement, mais le diagnostic des exponentielles devrait suffire à notre temps présent. La catastrophe n’est pas la civilisation industrielle [9] mais sa conséquence.
Moins problème de définition qu’ambiguïté délétère, le succès des collapsologues semble aussi tenir à un flou, délibéré ou non, sur le rapport qu’ils entretiennent (ou que lecteurs, il nous faut entretenir) avec l’effondrement, rapport mêlant crainte et attente, ou peur et désir, ingrédients de base d’un bon millénarisme, la première appelant la seconde via la préparation, autre point commun avec le survivalisme.
La collapsologie a quoi qu’il en soit un fort pouvoir de séduction, le succès éditorial en atteste ; de même du survivalisme et de son fameux salon parisien. Il faut à coup sûr interroger l’un et l’autre : comme on aime dire aujourd’hui, de quoi sont-ils le nom ? Ce qu’ils montrent, c’est d’abord que la catastrophe imprègne les esprits toujours davantage, et que certains, de plus en plus nombreux, ne se satisfont ni de verdissements de conjoncture à la manière d’En marche ni de l’appelisme répété [10]. Ce qu’il faut leur reconnaître, c’est qu’ils envisagent un après et un ailleurs : tâche énorme. Mais écrasante. Collapsos et preppers ne se préparent à rien et ne préparent pas grand-chose.
Politique fiction
Que reste-t-il donc de possible ? Peut-être, de supposer que si nous ne pouvons empêcher la catastrophe, puisqu’elle est en cours, si nous ne pouvons empêcher l’irréparable d’être commis, comme on dit des suicidés, nous pouvons en limiter les conséquences. Limiter les dégâts, voilà un programme qui ne séduira pas grand monde, et qui implique une vigueur et un courage hollywoodiens, mais supposons ; supposons que la question : « Que faire ? » conserve un minimum d’actualité, et que le début de réponse : « Prendre le problème à la racine » ne nous coupe pas la parole à tout jamais, sous forme de fichages S et de cellules de déradicalisation, d’LBD ou de grenades, de réponses impériales (« la classe moyenne, une fois repue de viande, voudrait imposer son végétarisme de bobo / de hipster / de minimaliste convalescent / de frugaliste rationnel »), méta-impériales (« vos doutes de révolutionnaire, un truc de riche », le monde aspire aux vaccins autant qu’à Fox News, aux perturbateurs endocriniens et au Soda en illimité) ou incapacitantes (la racine est anthropologique, de tout temps l’homme, le loup, l’homme, etc.).
Passons donc les objections de ce type, provisoirement, pour tenter de raisonner à la racine et simplement.
Pour limiter les conséquences de la catastrophe en cours, il faudrait organiser, provoquer, précipiter l’effondrement que promettent les collapsologues – l’effondrement du capitalisme, de son hégémonie et des dépendances qu’il entretient – sans parier sur ses fragilités systémiques, logistiques, financières ou liées à la catastrophe écologique : au contraire en tenant compte de sa capacité d’adaptation.
Ce scénario, le seul désirable globalement, doit en même temps prévoir la préservation et la recréation de nos cultures, de nos langues, de réseaux d’entraide et de soin, etc., et faire face à ce que la mise à l’arrêt des infra- et superstructures impliquerait nécessairement [11] : celle d’une centrale nucléaire ou d’un centre d’enfouissement, exemples critiques, ou comment faire hôpital sans approvisionnement technologique (machines et entretien) ou logistique (sang, oxygène…), enfin, beaucoup plus terre à terre, plus urgent, comment suppléer à toutes les filières dont le quotidien de chacun est profondément dépendant, comment repenser le besoin et le superflu, l’utile et le somptuaire, le commun par nature et le commun par convention, l’insularité de ces voies puis l’archipel qu’elles devraient former [12]. L’extirper de notre vie matérielle autant qu’imaginaire, de notre espace socio-économique autant qu’au plus intime.
Enfin, ça n’aura probablement pas lieu. Ce qui mute et gagne en résilience, c’est ce capitalisme mondialisé, néolibéral et violent, ce sont les victoires des néofascistes durs et des extrêmes-centristes, ensemble adossés aux structures du profit, et le rapprochement, déjà bien engagé, de leurs buts et de leurs méthodes. Ce qui « s’en vient », ce n’est pas le pic pétrolier ni d’autres collapses, ce n’est pas la fin providentielle de la civilisation thermo-industrielle – le mur climatique sera probablement atteint avant –, mais la continuation de l’avènement des gestionnaires de la catastrophe dans leurs différentes variantes.
Il faut donc tout de même commencer par « faire défection », se retirer autant et aussi vite que possible de tous les lieux de cette civilisation, préalable nécessaire moralement (comment sinon envisager la suite), écologiquement, économiquement et politiquement.
« Faire défection », c’est le vocabulaire de la Deep Green Resistance ; la défection est souvent présentée par eux non comme un préalable mais comme une forme de narcissisme frisant le solipsisme, pour lequel la modification des comportements individuels suffirait à modifier le cours des événements et empêcher la catastrophe. L’incitation aux petits gestes « responsables » tourne précisément la responsabilité vers l’individu et oblitère toute responsabilité collective et politique. On doit leur donner raison : une telle pensée magique est clairement l’expression ventriloque et métabolisée de l’individualisme au cœur de notre civilisation ; les petits gestes ne s’agrègent pas en grandes rivières et ne sont pas à la mesure du désastre ni du rapport de forces. Mais il ne s’agit pas seulement de fermer le robinet ou circuler en trottinette électrique. Certains choix de vie massifs, certains changements ne sont pas sans impacts ; surtout, on conçoit mal quel type de « compensation » activiste, comme on est censé compenser ses émissions de gaz à effet de serre ou son empreinte écologique, pourrait racheter la circulation en suv ou le tourisme aérien.
Mais parler de sécession change tout : ce n’est plus un simple repli intérieur spirituel, comme les auteurs de la Deep Green Resistance peuvent observer, ni un simple changement des habitudes de consommation. Faire défection en refusant le mode de vie auquel nous sommes soumis et faire sécession en désertant ce champ de bataille sont bel et bien des gestes politiques : il faut bien avoir quitté cet espace-là pour gagner celui où la lutte est possible. Il faut bien avoir fait l’effort d’apprendre à reconnaître, seul ou en groupe, l’étrangeté d’une chose comme la Fnac, pour reconnaître l’évidence de la cabane et de la zad. La zad partout, il faut bien qu’elle commence par des bras et des cervelles – disponibles.
Il faut donc préparer et mener l’action comme si elle devait mener à la victoire, notamment dans ses conséquences logistiques. Que faire, quand, comment, avec qui, violent, non-violent, n’entre pas dans le projet de ce texte, qui ne cherche qu’à rappeler où sont la catastrophe et l’ennemi. Mais il est certain que les partisans de l’action directe autant que les désobéissants non-violents, les transitionneurs autant que les collapsologues, devraient pouvoir se rendre compte qu’ils sont engagés dans une seule lutte. Il est également certain que cette lutte appelle chercheurs, enseignants, étudiants et élèves, bibliothécaires, ingénieurs, techniciens, hackers, architectes, charpentiers, urbanistes, paysans, jardiniers, employés communaux, du nucléaire ou des réseaux, écrivains, artistes, musiciens, cinéastes, jusqu’aux banquiers et aux forces dites de l’ordre, les appelle et les invite à reconsidérer sans attendre ce qu’il en est aujourd’hui et ce qu’il devrait en être de leur spécialité, de leurs récits et de l’état de leur puissance.
Enfin, il faut aussi se préparer à l’échec de notre action : à la continuation et à l’accélération de la catastrophe, que les collapsologues, en détournant de l’action directe contre ses causes, auront paradoxalement contribué à empirer, et que se feront un plaisir de prendre en charge lesdits mutants néofascistes ou néolibéraux. Mais la résistance est-elle jamais autrement que désespérée ?
Notes
[1] Pablo Servigne et Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer, Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, Seuil, 2015 ; Pablo Servigne et Gauthier Chapelle, L’Entraide, L’autre loi de la jungle, Les liens qui libèrent, 2017, peut être lu comme un complément du premier.
[2] Daniel Tanuro, « Crise socio-écologique : Pablo Servigne et Raphaël Stevens, ou l’effondrement dans la joie », Europe solidaire sans frontières, http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35111 ; Jean-Baptiste Fressoz, « La collapsologie : un discours réactionnaire ? », Libération, 7 novembre 2018, https://www.liberation.fr/debats/2018/11/07/la-collapsologie-un-discours-reactionnaire_1690596.
[3] On serait tenté de parler de méta-étude ou de méta-analyse, mais la transdisciplinarité de l’approche l’interdit.
[4] Si certains aspects de la part individuelle de cette résilience peuvent paraître parfois contestables, entre développement personnel et spiritualité new age, sa dimension collective s’inscrit clairement dans l’univers des alternatives écologiques qu’il ne faut pas négliger.
[5] Voir notamment les kilomètres de fil dentaire à prévoir par année de bunker (la BAD, ou « base autonome de défense ») dans le manuel de Piero San Giorgio, Survivre à l’effondrement économique, Le Retour aux sources, 2011. Il faut noter qu’il ne s’agit là que d’une tendance au sein du mouvement ; les adeptes du bushcraft par exemple se figurent plutôt survivre seuls, avec un équipement minimal, à la façon du trappeur.
[6] Dans le même livre, Piero San Giorgio présente par exemple Alain de Benoist comme un simple « penseur ». On peut l’entendre aussi dans un reportage de LSD sur France Culture : « [Question.] C’est la théorie du Grand Remplacement ? [Réponse.] Oui fin bon hein, chaque fois que je prends le métro à Paris j’ai pas l’impression que c’est une théorie. Et y a pas qu’à Paris, à Genève aussi, en Suisse aussi, et aux États-Unis aussi, et en Europe occi[dentale], en Angleterre aussi », https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/la-fin-du-monde-et-nous-tous-survivalistes-34-le-credo-survivaliste, 43e minute.
[7] C’est l’origine du mouvement, dans les années 1960.
[8] Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz, L’Événement anthropocène, Seuil, 2013.
[9] Nicolas Casaux, « Le problème de la collapsologie », http://partage-le.com/2018/01/8648/.
[10] Quel que soit son registre pétitionnaire, juridique, tragique, etc. Frédéric Lordon, Appels sans suite, 1, 12 octobre 2018, https://blog.mondediplo.net/appels-sans-suite-1. C’est aussi ce que Derrick Jensen, Lierre Keith et Aric McBay appellent « requête polie » dans Deep Green Resistance, Un mouvement pour sauver la planète, Libre, 2018 (2007 pour l’original américain).
[11] Intervention de Matthieu B. lors de la soirée organisée par Terrestres, « Dernier débat avant la fin du monde » (24 avril 2019), à partir de 1 h 56 min 42 s : https://youtu.be/z3mhM3OImZs?t=7002.
[12] Corinne Morel-Darleux, https://www.terrestres.org/2019/06/07/archipeliser-nos-resistances/, extraits de Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Libertalia, 2019. Bonnes feuilles très prometteuses, qui invitent notamment à cultiver la modestie et la bienveillance dans nos discussions. Archipel ou Constellations, Trajectoires révolutionnaires du jeune xixe siècle, du collectif Mauvaise Troupe, L’Éclat, 2014, et en ligne : https://mauvaisetroupe.org/spip.php?rubrique1. Le dernier roman d’Alain Damasio en donne aussi un aperçu réjouissant, Les Furtifs, La Horde, 2019.