Le procureur du roi près la cour d’appel de Casablanca a décidé de placer en détention 14 personnes, dont de nombreux fonctionnaires, pour avoir permis à des bénéficiaires de nationalité israélienne d’obtenir la nationalité marocaine alors qu’ils n’étaient pas d’origine marocaine.

Selon la parution du mardi 12 mars du quotidien Al Akhbar, plusieurs fonctionnaires sont impliquées dans cette affaire. Parmi eux, 4 policiers travaillant à l’aéroport Mohammed V et à la préfecture de police de Casablanca, deux agents d’autorité, un employé du tribunal et un fonctionnaire d’une annexe administrative, publie Le Figaro.

Ils risquent de lourdes peines, pour falsification de documents et recours à un faux guide.

Le procédé utilisé par ce réseau dirigé par un ressortissant marocain de confession juive consistait à falsifier les actes de naissance au profit de citoyens portant la nationalité israélienne qui ne sont pas d’origine marocaine, obtenir des attestations falsifiées de non enregistrement à l’Etat civil pour les inclure dans des dossiers de procès judiciaires en réclamant l’autorisation d’enregistrement dans l’état civil, et par la suite obtenir des actes de naissance avec des identités de Marocains de confession juive.

Les bénéficiaires de ce trafic illégal payaient en contrepartie des sommes d’argent allant de 5.000 à 7.000 dollars US pour chaque passeport.

L’enquête ne parle pas du réseau mis en place en Israel, ni des motivations des bénéficiaires de ce réseau…