L’Institut du monde arabe (IMA) de Tourcoing, dans le nord de la France, expose jusqu’en janvier des œuvres offertes par des artistes en vue de la construction d’un “musée pour la Palestine”.

“Cette collection a pour vocation d’être représentative de l’art international depuis les années 1970. L’idée est de dire que tous les peuples ont le droit à la culture, à l’art, à la littérature et la poésie. C’est pourquoi cela s’appelle un musée pour la Palestine”, explique Françoise Cohen, directrice de l’IMA Tourcoing.

Cette antenne de l’Institut du monde arabe, musée parisien, s’est vue prêter près de 80 des 260 œuvres offertes à la collection, déjà exposée dans la capitale. Parmi elles, des photographies où figure le poète palestinien Mahmoud Darwich, une peinture d’un mot-image en arabe ou encore un pochoir à l’aérosol.

A terme, l’exposition a l’ambition d’être hébergée dans un musée dans la capitale palestinienne de jérusalem.

Le projet a reçu des dons de nombreux artistes, “peu importe leur origine ou leur religion, mais engagés pour montrer un élan de solidarité envers les Palestiniens”, souligne Sarah Bourkaïb, médiatrice culturelle à l’IMA Tourcoing.

Le photographe Henri Cartier-Bresson, le plasticien Ernest Pignon-Ernest, les peintres Claude Viallat et Hamed Abdallah font notamment partie des artistes exposés.

Ce musée “en exil” a vu le jour sous l’impulsion de l’intellectuel palestinien Elias Sanbar, ambassadeur de la Palestine à l’Unesco.

“Comme le dit Elias Sanbar, le peuple palestinien n’a pas besoin d’attendre que le conflit soit résolu avant d’être au contact de belles choses”, rappelle Mme Bourkaïb.

L’exposition entend aussi replacer la question palestinienne dans l’actualité.

Ouverte en septembre et présentée jusqu’à la mi-janvier, l’exposition a attiré environ 4.000 visiteurs.