Washington veille à ce que les habitants du Yémen continuent de souffrir
27 Juin 2017
La guerre au Yémen a déjà coûté la vie à plus de 10 000 civils. Plutôt que d’essayer d’y mettre fin, les dirigeants américains ont décidé d’aider la coalition saoudienne à poursuivre son intervention même si cela signifie mort et destructions massives.
Depuis le début du conflit début 2015, la coalition menée par les Saoudiens et soutenue par les États-Unis a tué d’innombrables civils dans les raids aériens détruisant les maisons, les écoles, les usines, les marchés, les hôpitaux et ciblant même les enterrements. “L’attaque des enterrements a été vraiment, vraiment difficile à avaler”, a déclaré un haut fonctionnaire de l’administration Obama.
Au cours des derniers mois, la situation s’est aggravée. Le choléra sévit dans tout le pays, tuant des centaines de personnes. L’accès à la nourriture est devenu impossible dans de nombreuses villes à cause des combats : « des millions de personnes sont au bord de la famine, en raison de l’impact des combats”, a reconnu le secrétaire d’État Rex Tillerson.
Cette situation a provoqué certaines dissensions à Washington à propos du rôle des États-Unis dans la guerre. Certains responsables demandent une réduction du soutien des États-Unis à la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite et l’organisation de négociations avec les rebelles dirigés par les houthis (du nom de leurs dirigeants, Hussein Badreddine al-Houthi et ses frères), une organisation armée zaïdite hostile à la famille Saoud. Mais d’autres dirigeants politiques sont favorables au soutien américain à la campagne militaire dirigée par l’Arabie saoudite.