Loi travail, retraites, sous-traitance : le gouvernement brésilien passe à l’offensive contre les droits sociaux
2 Mai 2017
Le gouvernement de Michel Temer, au pouvoir depuis la destitution l’été dernier de la présidente Dilma Rousseff, veut faire adopter une série de réformes qui portent atteinte à de nombreux acquis sociaux des travailleurs. La refonte du système des retraites, celui du code du travail – visant à faire primer l’accord d’entreprise sur la loi – et la libéralisation de la sous-traitance suscitent une vive opposition de la part des syndicats et dans la population. Une grève générale d’une ampleur inédite a été très suivie dans tout le pays le 28 avril.
Une grève générale a paralysé le Brésil le 28 avril. Selon les organisations syndicales, près de 40 millions de personnes, près d’un cinquième de la population, y a participé. En cause : une réforme des retraites très pénalisante doublée d’une loi Travail version brésilienne. Depuis son arrivée au pouvoir en août 2016 après la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff – et dans le contexte économique d’un pays en récession depuis fin 2014 – Michel Temer a annoncé des réformes d’inspiration libérale très impopulaires. Après avoir fait approuver un projet de gel des finances publiques pour vingt ans, le gouvernement de centre-droit veut notamment s’attaquer au système des retraites.