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Brésil : le président accusé de corruption, la rue demande de nouvelles élections

23 Mai 2017


Cela fait à peine plus d’un an que la Câmara brésilienne, la chambre basse du Parlement, a voté la destitution de l’ancienne présidente élue, du parti des travailleurs (PT), Dilma Roussef. Aujourd’hui, c’est le président intérimaire, Michel Temer, qui est sur un siège éjectable.

Issu d’un parti de droite (PMDB) et ancien vice-président de Roussef, il a pris la place de président, sans élection, après le coup d’État parlementaire, orchestré par la droite et l’extrême droite en 2016. De nouvelles révélations divulguées ce 17 mai mettent aujourd’hui directement en cause Michel Temer dans l’immense scandale de corruption qui ébranle le pays. Il pourrait même être accusé d’obstruction à la justice.

Directement mis en cause, Temer refuse de démissionner

Dans les nouveaux enregistrements rendus publics, Michel Temer est en conversation avec le chef d’une grande entreprise agroalimentaire brésilienne, JBS. Ce grand producteur de viande est aussi mis en cause dans une vaste affaire de vente et d’exportation de viande avariée qui a éclaté au Brésil ce printemps. Le patron de l’entreprise explique au président comment il soudoie l’ancien député (de droite) Eduardo Cunha, pour éviter qu’il ne fasse des révélations aux enquêteurs. C’est Cunha, alors qu’il était Président de la chambre des députés, qui avait initié la procédure de destitution contre Dilma Rousseff. Il a été condamné en mars à 15 ans de prison pour corruption.