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Langouët, la commune bretonne qui a dit non aux énergies fossiles

14 Janvier 2017


Langouët (Ille-et-Vilaine) a décidé de se passer des énergies fossiles en 2003. La commune est en passe d’y parvenir, prouvant que la transition énergétique est possible, même à l’échelle d’une ville sans technicien ni moyens financiers mirobolants.
Langouët (Ille-et-Vilaine), reportage
En entrant dans Langouët, commune à quelques minutes de route de Rennes, impossible de rater l’atelier municipal et son toit en pente orienté vers le sud. Une inclinaison optimale pour les panneaux solaires qui recouvrent la toiture. Le bâtiment n’est pas simplement le garage du tracteur municipal : c’est aussi une centrale de production photovoltaïque, comme la plupart des bâtiments appartenant à la commune. Tous sont équipés de panneaux solaires.


Aujourd’hui, la production photovoltaïque de la ville compense largement l’électricité consommée par les services communaux de ce bourg d’environ 600 habitants. « Cela comprend l’éclairage public, la mairie, l’école, le pôle enfance, la bibliothèque, l’église, la salle polyvalente et l’atelier municipal », détaille le maire de Langouët, Daniel Cueff. Aux commandes de sa commune depuis 1999, cet antinucléaire convaincu voulait « faire du concret ». Pari réussi : en 2014, les panneaux de la ville produisaient 116 % de l’électricité consommée.
La commune vend son électricité à EDF, qui a l’obligation de l’acheter. Langouët est ensuite approvisionnée en électricité à partir du réseau Enedis, comme n’importe quelle commune. La provenance de l’électricité consommée par Langouët n’est donc pas connue précisément, même si la majeure partie provient du bassin local. Sur un plan comptable, l’opération est profitable, puisque Langouët compense ses dépenses de consommation grâce à la vente de sa production.