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La résistance à Trump s’organise sur les réseaux sociaux

28 Janvier 2017


Dès sa première semaine en fonction, le président des États-Unis a mutilé la recherche sur le changement climatique et s’est attaqué à la liberté de parole des fonctionnaires des agences fédérales. Mais la résistance a s’organise, notamment via les réseaux sociaux.
Le nouveau président paraît déterminé à instaurer le black-out de l’administration. Dès le 21 janvier, plusieurs agences fédérales ont reçu instruction par courriel de cesser de communiquer avec le public, que ce soit par le biais de communiqués de presse, de comptes officiels sur les médias sociaux ou autres. L’Agence de protection de l’environnement (EPA), ainsi que les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, sont maintenant encadrés par des restrictions sur ce qu’ils sont autorisés à transmettre au public concernant leur travail, de recherche notamment.
Les responsables de la communication de l’Agence pour l’Environnement avaient ainsi reçu un mémo les informant que plus rien ne doit paraître sur les réseaux sociaux et qu’un nouveau stratège numérique viendrait les superviser. Ce projet a été suspendu, mais le 24 janvier, les sites web de l’EPA ont été mis à jour par l’administration Trump pour supprimer les liens et de nombreuses références aux programmes climatiques volontaires mis en place par l’administration Obama, y compris le plan d’action climat, les stratégies de méthane pétrolier et gazier et d’autres. Il semble également que les agents de l’agence supprimeront rapidement les références à des informations climatiques « non conformes ». Pour l’instant, le site reste actif, avec des modifications.
Les nouvelles restrictions imposées à l’EPA par l’administration Trump — y compris le gel des nouveaux contrats et des subventions, l’arrêt de nouvelles embauches et le blocage des communications extérieures — devraient « mutiler » l’agence, en provoquant une rupture entre les nouveaux arrivants politiquement conformes, et le personnel de carrière, un ralentissement de la productivité et le déclin de l’agence avec, probablement, une accélération des départs à la retraite des employés qui le peuvent.