L’assassinat de Soleimani, un acte de guerre qui sonne le glas des ambitions impériales de Washington
Philip Giraldi 08/01/2020 |
Les USA sont maintenant en guerre contre l’Iran, engagés dans un conflit qui aurait facilement pu être évité et qui finira mal.
Tradotto da Sayed Hasan
Il n’y aura pas de déclaration de guerre de part ou d’autre, mais l’assassinat du commandant de la force iranienne Quds, le Général Qassem Soleimani, et du chef adjoint des Kata’ib Hezbollah, Abu Mehdi Muhandis, dans une frappe de drones Reaper à Bagdad, fera passer le conflit qui couve depuis longtemps entre les deux nations à la vitesse supérieure. L’Iran ne peut laisser le meurtre d’un officier supérieur de l’armée impuni, même s’il ne souhaite pas un affrontement militaire direct avec les USA. Mais il y aura des représailles majeures, et l’utilisation présumée de milices par Téhéran pour organiser des frappes limitées sera désormais remplacée par des actions plus dommageables qui seront directement revendiquées par le gouvernement iranien. Comme l’Iran dispose de ressources locales importantes, on peut s’attendre à ce que toute la région du golfe Persique soit déstabilisée.
Et il y a aussi la carte des opérations clandestines qui entrera en jeu. L’Iran a une diaspora étendue dans une grande partie du Moyen-Orient, et comme ce pays est menacé par Washington depuis de nombreuses années, il a eu beaucoup de temps pour se préparer à une guerre qui sera en grande partie menée dans l’ombre. Aucun diplomate, soldat ou entrepreneur usaméricain de la région ne doit se considérer en sécurité, bien au contraire. Ce sera une « chasse ouverte » aux USAméricains. Les USA ont déjà ordonné une évacuation partielle de l’ambassade de Bagdad et ont conseillé à tous les citoyens usaméricains de quitter le pays immédiatement.
Donald Trump a remporté la victoire en 2016 en promettant de mettre fin aux guerres inutiles au Moyen-Orient, mais il a maintenant très clairement démontré qu’il était un menteur. Au lieu de rechercher la détente, l’une de ses premières actions a été de mettre fin à l’accord nucléaire JCPOA et de réintroduire des sanctions contre l’Iran. Dans un sens, l’Iran a été depuis le début l’exception à l’engagement de Trump de mettre fin aux guerres, une position qui pourrait raisonnablement être directement attribuée à sa relation incestueuse avec la communauté juive usaméricaine, et en particulier dérivée de sa complaisance envers tous les caprices exprimés par le Premier ministre belliqueux d’Israël, Benjamin Netanyahou.