La plainte pour viol visant Gérald Darmanin est classée sans suite
Geoffroy Clavel 16/02/2018 |
POLITIQUE – Le parquet de Paris a de nouveau classé sans suite vendredi l’enquête préliminaire sur une accusation de viol visant le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, a-t-on appris auprès de l’avocate de la plaignante et du parquet.
Cette enquête, classée sans suite en juillet, avait été rouverte fin janvier après l’envoi d’un nouveau courrier de la femme qui accuse Gérald Darmanin de l’avoir violée en 2009 alors qu’elle sollicitait de l’aide dans une affaire judiciaire.
“Les actes d’enquête réalisés n’ont pas permis d’établir l’absence de consentement de la plaignante et n’ont pas caractérisé davantage l’existence d’une contrainte, d’une menace, d’une surprise ou d’une quelconque violence à son endroit”, a expliqué le parquet de Paris.
Le ministre reste visé par une autre plainte, celle-ci pour “abus de faiblesse”. Il n’en a pas moins salué le “deuxième classement sans suite” de l’enquête.
“Depuis le début de cette calomnie, j’ai toujours eu confiance en la justice (…) J’avais immédiatement déposé plainte en dénonciation calomnieuse en juillet dernier et il va sans dire que j’irai jusqu’au bout”, a ajouté Gérald Darmanin.
“Hors de question qu’on en reste là”
Gérald Darmanin, 35 ans, avait contesté catégoriquement cette accusation et a porté plainte pour dénonciation calomnieuse. Il a été entendu lundi par les enquêteurs.
La plaignante, Sophie Patterson Spatz, 46 ans, s’était adressée en 2009 à M. Darmanin, alors jeune chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation à son encontre de 2004 pour des faits de chantage et d’appels malveillants contre un ancien compagnon.
Selon elle, M. Darmanin lui aurait alors fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie en échange de faveurs sexuelles.
“Il est hors de question qu’on en reste là. Nous contestons l’appréciation portée à ce stade sur l’impossibilité de prouver l’absence de consentement”, a réagi auprès de l’AFP Me Elodie Tuaillon-Hibon, avocate de Mme Patterson Spatz.
La plaignante a encore la possibilité de déposer une plainte avec constitution de partie civile afin d’obtenir la désignation directe d’un juge d’instruction.