Bibi -la-guerre-mondiale
Gilad Atzmon 13/09/2019 |
Hier 9 septembre, Netanyahou a prétendu avoir identifié un troisième site nucléaire secret où l’Iran aurait ” mené des expériences pour développer des armes nucléaires “.
Tradotto da Fausto Giudice
Pourtant, malgré l’hyperbole, personne n’a semblé prendre Netanyahou au sérieux : la presse israélienne était amusée par le coup d’éclat électoral désespéré. Ses rivaux politiques se sont moqués du Premier ministre et quelques heures après la conférence de presse de Netanyahou, son meilleur allié, le président Trump, a exprimé son souhait de rencontrer le président Hassan Rouhani. D’une manière ou d’une autre, les dirigeants du monde entier ont été divertis en voyant le Premier ministre israélien, qui menace toute la région avec l’arsenal nucléaire de son pays, faire son baratin victimiste sur les bravades nucléaires de l’Iran.
Une semaine avant les élections israéliennes, Netanyahou est dans un état de désespoir. Il sait qu’en l’état actuel des choses, il ne peut pas former une coalition de droite et sans une telle coalition, il est destiné à être inculpé pour un certain nombre d’activités criminelles et finira probablement derrière les barreaux comme son prédécesseur, l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert.
Comment Netanyahou fait-il face à cette menace imminente ? Il se présente comme le sauveur de la nation. Ces dernières semaines, Mister Benjamin Securityahu a lancé des attaques contre la Syrie, le Liban, Gaza et, prétendument, l’Irak. Il cherche un engagement avec l’Iran qui pourrait facilement dégénérer en une guerre régionale, voire mondiale.
Il est facile de comprendre le raisonnement probable du Premier ministre israélien. Si l’avenir prévisible de Netanyahou est l’emprisonnement et l’humiliation, une guerre mondiale pourrait lui permettre de sortir de son dilemme personnel et politique. Une guerre retarderait indéfiniment l’élection. Si Israël survit à une telle guerre, Netanyahou pourrait bien devenir une figure héroïque aux dimensions bibliques. Et si Israël perd un tel conflit, il ne restera pas grand-chose du projet sioniste de toute façon. Selon les analystes militaires israéliens, dans la prochaine guerre, les villes israéliennes seront la cible de milliers de roquettes. La dévastation serait inévitable et, dans un tel scénario, ils prédisent qu’il ne restera pas grand-chose du pouvoir dissuasif d’Israël.
C’est un scénario sombre et effrayant, mais nous devons garder à l’esprit que Netanyahou n’est pas un personnage inconnu de la classe politique au Moyen-Orient. Les dirigeants arabes et iraniens savent que si Bibi aime se vanter des capacités d’Israël, il est réticent à tester sa force. Netanyahou ne déclenche pas de guerres. Il n’est pas aussi confiant et résolu qu’il le prétend. Comme son ami Trump, qui menace régulièrement l’univers d’une agression militaire yankee, mais qui est régulièrement pris en flagrant délit de rétropédalage, cherchant une issue de secours pour sortir des situations qu’il a lui-même créées, Netanyahou n’est pas optimiste quant à la force militaire israélienne. Il a probablement peur de la guerre pour laquelle il semble faire pression et ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose.