USA : Teva encore accusé de fraude massive
CAPJPO-EuroPalestine 13 mai 2019 |
Le cours du laboratoire pharmaceutique Teva, l’une des entreprises qui profitent éhontément de l’occupation de la Palestine, a plongé de 11% dimanche à la bourse de Tel Aviv, après l’annonce de poursuites pour fraudes aux Etats-Unis.
En l’occurrence, Teva est accusé par les procureurs de 40 Etats des USA d’avoir dirigé, en partenariat avec d’autres fabricants de génériques, dont son concurrent Mylan, une vaste entente pour augmenter les prix de ses produits.
Le tout au détriment des finances publiques, puisque les génériques de Teva sont généralement des produits de prescription médicale, remboursables par les systèmes d’assurance maladie (notamment le système Medicaid, qui est géré outre-Atlantique par les différents Etats de l’Union).
« Nous avons des preuves convaincantes qui montrent que l’industrie du médicament générique a volé des milliards de dollars au peuple américain. Beaucoup se demandent pourquoi dans notre pays, les prix des médicaments, en particulier les génériques, sont si élevés : on a maintenant la réponse », a ainsi commenté l’un des plaignants, le procureur général de l’Etat du Connecticut, William Tong, cité par l’agence Bloomberg.
Sur une période d’un an et demi, de 2013 à 2015, Teva aurait ainsi augmenté frauduleusement le prix de plus de 100 de ses médicaments, avec des hausses allant jusqu’à … 1000 % (soit une multiplication par onze) !
Les pénalités pour la filiale américaine du groupe israélien pourraient se chiffrer au final en milliards de dollars, alors que la situation financière de Teva est toujours aussi fragile.
Suite à une boulimie d’acquisitions, Teva a en effet accumulé au fil des ans une dette colossale, dont il a du mal à se défaire : la dette de l’entreprise affiche toujours près de 30 milliards de dollars, soit deux fois plus que sa valeur estimée en bourse (ce qu’on appelle sa « capitalisation boursière » : le cours de l’action multiplié par le nombre d’actions émises par la société).