Égalité salariale femmes-hommes: seule une grande entreprise sur deux a publié ses données
Rédaction du HuffPost avec AFP 03/03/2019 |
Les entreprises de plus de 1000 salariés ont l’obligation de le faire depuis le 1er mars.
Selon des chiffres obtenus et publiés par Le JDD samedi 2 mars, sur les 1400 entreprises françaises de plus de 1000 salariés, seules 700 ont diffusé sur internet leur indice de performance en matière d’égalité salariale femmes-hommes.
Depuis vendredi 1er mars, les grandes entreprises ont pour obligation de publier leur “index”, une note globale sur 100 décomposée en cinq critères:
• L’écart de rémunération femmes-hommes (noté sur 40 points);
• L’écart dans les augmentations annuelles (20 points)
• L’écart dans les promotions (15 points);
• Les augmentations au retour de congé maternité (15 points);
• La présence de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise (10 points).
Si l’entreprise passe sous la barre des 75 points, elle aura trois ans pour améliorer la situation, faute de quoi elle passera à la caisse. Il est prévu que la sanction puisse aller juqu’à 1% de la masse salariale.
Une sur cinq sous la barre des 75 points
Depuis jeudi 28 février, plusieurs entreprises ont déjà communiqué leur note. Comme le géant du luxe LVMH, dont la note globale est de 90/100, le constructeur ferroviaire Alstom 95/100 ou encore La Poste 94/100. Le sidérurgiste Arcelor-Mittal a lui publié la note pour trois de ses entités: 89/100 pour Atlantique et Lorraine, 83/100 pour Méditerranée et 73/100 pour la filiale ArcelorMittal Industeel.
Une grande entreprise sur cinq n’obtient pour le moment pas la note minimale requise (75/100). Parmi les mauvaises élèves recensées par Le JDD, on trouve Bolloré Logistics, Atos, Radio France ou encore GRDF.
Sur les 700 retardataires, 500 promettent de mettre en ligne leur indice d’ici quelques jours, tandis que 200 entreprises n’avaient encore transmis aucune donnée, note Le JDD.
Les entreprises de moins de 1000 salariés vont elles bénéficier de plus de temps pour calculer leur note. Celles de 250 salariés et plus ont jusqu’au 1er septembre 2019 et les entreprises entre 50 et 250 salariés jusqu’au 1er mars 2020 pour la publier.
En France, les femmes sont payées en moyenne, tous postes confondus, 25% de moins que les hommes. A poste et âge égaux, l’écart est de 9% alors que le principe “à travail égal, salaire égal” est gravé dans la loi depuis 45 ans.