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Israël veut aggraver les conditions de détention des détenus palestiniens

Press-TV 15/Octobre/2018
Israël est sur le point d’abaisser considérablement les normes pénitentiaires des détenus palestiniens, une décision susceptible de déclencher une nouvelle vague de manifestations à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des prisons israéliennes. 

Un comité créé par le ministre israélien de la Sécurité publique, Gilad Erdan, pour explorer les moyens de réduire la qualité de vie des prisonniers palestiniens à un strict minimum, est sur le point de présenter les résultats de ses études, ont rapporté jeudi les médias israéliens.
Lors de la formation du comité en juin, Erdan a déclaré que son objectif était de faire pression sur le Hamas et d’autres groupes de résistance palestiniens pour qu’ils restituent les restes de soldats israéliens qu’ils détiennent dans la bande de Gaza.
Le comité recommande une réduction drastique du nombre de visites de la famille des prisonniers et révoque leur autorisation d’acheter de la viande, du poisson, des fruits et des légumes de l’extérieur de la prison.
Les détenus perdront également leur droit de faire cuire des aliments dans leurs cellules tandis que les autorités leur retireraient également leurs hachoirs et leurs mixeurs.
Les autorités pénitentiaires israéliennes ont également recommandé dans le rapport que Tel-Aviv limite le nombre de chaînes de télévision parmi lesquelles les détenus pouvaient choisir.
Le statut de « porte-parole de quartier » serait également supprimé, ce qui signifie que le représentant des prisonniers ne serait autorisé à soulever qu’un certain nombre de problèmes avec les responsables pénitentiaires.
Dans le même temps, la Knesset israélienne attend avec impatience l’adoption d’un projet de loi pouvant augmenter les peines d’emprisonnement minimales de 40 ans à plus de 60 ans pour les présumés “suspects de terrorisme”, ont rapporté les médias israéliens.
Le parti de droite israélien Yisrael Beiteinu, dirigé par le ministre des Affaires militaires, Avigdor Lieberman, plaide pour un projet de loi distinct qui faciliterait le recours à la peine de mort par les tribunaux dans de tels cas.
Les traitements cruels infligés à des détenus palestiniens par Israël au cours des dernières années ont entraîné des grèves de la faim massives menées par les détenus, ce qui constitue un dernier effort pour sensibiliser la communauté internationale et contraindre les responsables israéliens à modifier la situation.
L’année dernière, des centaines de détenus palestiniens ont entendu l’appel lancé par le prisonnier populaire Marwan Barghouti de faire une grève de la faim.
La manifestation a duré 40 jours avant que les autorités israéliennes n’acceptent de conclure un accord avec les détenus. Selon les prisonniers, l’accord ne répondait qu’à 80% de leurs demandes.
Quelques 6.500 Palestiniens sont actuellement détenus dans les prisons israéliennes, dont plus de 500 arbitrairement, selon des chiffres fournis par le groupe de défense des droits des prisonniers palestiniens, Addameer, en janvier.
Source : Press-TV
Traduction : MR pour ISM