Les Palestiniens ne sont pas les Indiens d’Amérique
Daniel
Vanhove, Chronique Palestine, 4 juin 2018
Les
gouvernements des États-Unis – abusés par leur 51è État-croupion, la colonie
israélienne – se trompent sur toute la ligne au niveau de leur stratégie au
Moyen-Orient et singulièrement en Palestine. Certes, ce n’est pas nouveau. Mais
le pire est qu’au fil des administrations qui se succèdent à Washington, toute
solution pour un règlement juste et équitable des choses semble s’éloigner un
peu plus à chaque fois.
Grande
Marche du Retour - Gaza - Photo : réseaux sociaux
|
En-dehors
des abondantes réserves d’hydrocarbures dont regorgent ces contrées, ces
mécréants sans passé ne connaissent rien à l’histoire de ces pays, ne
comprennent rien à la culture millénaire de leurs populations et en sont encore
à croire qu’ils arriveront par leurs méthodes coercitives et violentes habituelles,
à se débarrasser des Palestiniens comme ils y sont parvenus avec les
Amérindiens en leur temps. Seulement voilà : les Palestiniens ne sont pas
les Indiens d’Amérique, avec l’immense respect que j’ai pour ces
derniers !
Pour être
clair d’emblée, je ne parle en aucun cas des actuels responsables politiques
palestiniens au pouvoir qui, comme ceux de la majorité des autres pays dans le
monde sont des arrivistes ne prenant aucun risque, tout affairés qu’ils sont à
protéger leurs privilèges et acquis. Allant même jusqu’à collaborer
activement avec l’ennemi.
Au vu des sacrifices inouïs consentis par la résistance populaire, et puisqu’en Palestine la peine de mort existe toujours pour les traîtres, certains de ceux-là devraient être passés par les armes !
Au vu des sacrifices inouïs consentis par la résistance populaire, et puisqu’en Palestine la peine de mort existe toujours pour les traîtres, certains de ceux-là devraient être passés par les armes !
Une
exemplaire résistance que rien ne fera reculer
Mon
propos ne concerne donc que la population palestinienne, ces hommes et ces
femmes, véritables acteurs du terrain, déterminés à chasser l’occupant sioniste
et obtenir enfin la reconnaissance de leurs droits, la liberté et leur
autodétermination.
Certes,
depuis les décennies que dure cette illégale occupation, les Palestiniens ont
le sens du sacrifice. Sachant que pour le moment, dans cette période
transitoire, ils n’ont rien à perdre. Ce qui, à bien y regarder fait toute la
différence. « Tout au long de l’histoire, il a été prouvé que la liberté
et la dignité se gagnent en se sacrifiant pour concrétiser les demandes du
peuple. Je sais que c’est une dure réalité, puisque nous allons perdre des êtres
chers, mais la liberté se paie au prix fort en Palestine », a déclaré
Iyad, 27 ans, manifestant de Gaza.
Au point
que, contrairement aux apparences et ce qui est relayé par de nombreux
commentateurs, ce n’est pas la colonie israélienne qui ressort victorieuse ces
dernières années, mais la Palestine. Qui force le respect et apparaît ainsi
plus légale et plus crédible que jamais au yeux du monde !
Oui, elle
a perdu du territoire, beaucoup de territoire volé par l’idéologie sioniste et
sa colonisation effrénée. Mais elle a gagné un élément essentiel dans
cette guerre coloniale qui lui est brutalement menée : la reconnaissance de sa
cause juste et la solidarité de l’écrasante majorité des autres peuples de la
planète. Ce qui, à terme et malgré les milliards de dollars qu’aura dépensé
l’éphémère État hébreu, l’amènera inévitablement à la victoire contre le projet
sioniste.
L’engouement
et le soutien des peuples européens pour les villages collectivistes du type
« kibboutz », énormes au lendemain de la guerre 39-45, se sont
étiolés et ont complètement basculé dans l’autre sens à mesure que les
exactions et les crimes de la colonie israélienne se sont multipliés au point
de devenir l’exemple le plus odieux qui existe aujourd’hui d’un gouvernement
pratiquant impunément une politique d’apartheid vis-à-vis d’une partie de sa
population.
Ne pas se
leurrer par les choix américains
D’aucuns
penseront que je suis bien optimiste. Particulièrement avec l’arrivée de D.
Trump à la présidence des États-Unis dont on a pu voir le positionnement
partial et unilatéral en faveur du gouvernement israélien, et bien décidé à
« liquider » le dossier par n’importe quels moyens. Il n’en est rien,
je ne suis pas dupe des enjeux et sais que des prédateurs en cols blancs,
véritables voyous sans foi ni loi, sont à la manœuvre, alimentant à l’extérieur
de leurs frontières le chaos dont ils tirent d’énormes profits. Et vu le
déroulement des événements de ces dernières années, leurs plans semblent se
réaliser. Mais ce n’est que temporaire. Et comme toujours, le mouvement de
balancier a déjà entamé son inversion, et ramènera le chaos jusque chez eux.
La
politique volontariste menée par l’administration américaine me semble avoir
deux avantages :
1. en
bafouant le Droit international – ce qui la met dès lors hors-la-loi –
l’administration américaine n’est pas un médiateur neutre, démontrant ainsi son
imposture, ce qui affaiblit par retour, la position israélienne ;
2. cet appui forcené illustre la fragilité du gouvernement israélien qui ne tient qu’à ce fil, de plus en plus ténu. Sans l’appui américain – dont on connaît les volte-faces régulières et en fait donc un allié douteux – la colonie sioniste se serait effondrée depuis longtemps.
2. cet appui forcené illustre la fragilité du gouvernement israélien qui ne tient qu’à ce fil, de plus en plus ténu. Sans l’appui américain – dont on connaît les volte-faces régulières et en fait donc un allié douteux – la colonie sioniste se serait effondrée depuis longtemps.
Expériences
du terrain
Je suis
allé à la rencontre de la population palestinienne à plusieurs reprises entre
2001 et 2004 et en ai témoigné à travers un livre « Si vous
détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes » aux éd.
M. Pietteur, qui fourmille de renseignements et de détails sur le quotidien de
ces gens exemplaires. Et je confirme que je n’ai jamais rencontré de population
aussi intelligente dans son ensemble, aussi éduquée, aussi politisée et aussi
bien organisée que les Palestiniens.
Où que
vous alliez en Cisjordanie ou à Gaza, dans n’importe quelle ville ou le plus
petit village parfois non repris sur les cartes routières israéliennes – voyez
le mépris : plus de 100.000 Palestiniens y vivent pourtant mais ces
villages n’existent pas sur les cartes israéliennes ! – les citoyens se
sont organisés en une multitude d’associations. La solidarité y est exemplaire.
La société palestinienne est soudée comme nulle autre pareille. Le rôle des
femmes y est prépondérant. Les réseaux sont innombrables et fonctionnent bien
malgré les entraves multiples avec lesquelles l’occupant tente de les saboter.
Et malgré les collabos et traîtres qui existent comme dans tout pays en guerre.
Les
Palestiniens sont donc à l’exact opposé de « terroristes » comme les
sionistes zélés l’affirment dans leur politique de déshumanisation permanente
de la population palestinienne, et dont l’occident se fait malheureusement le
relais à travers une propagande régulière et complaisante de certains ténors
médiatiques.
Les
luttes sociales qui sont menées dans nos pays européens devraient vraiment
s’inspirer de ce que les Palestiniens ont mis en place comme réseaux et
organisation de leur société pourtant sous tutelle d’une puissance occupante
dont l’objectif est de les briser. Leur créativité est sans limite. Leurs
initiatives innombrables. Leur efficacité redoutable, au point que l’occupant
sioniste y trouve du fil à retordre, malgré la multiplicité des lois et
ordonnances accumulées au fil siècles par les différentes occupations de la
Palestine et que le gouvernement israélien s’efforce d’appliquer à son
encontre, jusqu’à un système raciste d’apartheid dénoncé par les instances de
l’ONU.
Centralité
de la question
Tous ceux
qui se penchent sérieusement sur le sujet arrivent à la conclusion que la
question palestinienne qui revient régulièrement à la « Une » des
infos est centrale dans la résolution des tensions et des guerres au
Moyen-Orient. Mais également, au niveau international. Dans le sens où c’est le
dernier peuple qui doit se débarrasser d’une domination coloniale doublée d’une
force militaire impitoyable, faisant de l’ensemble de sa population un peuple
prisonnier en résistance. Ce peuple rebelle refuse de se laisser intimider par
la force et garde la tête haute, avec dignité, ténacité et constance face à
l’injustice qui lui est faite. Exemple dont peut s’inspirer toute révolte d’une
population contre un pouvoir inique qui voudrait le soumettre à ses diktats.
Aussi me
semble-t-il essentiel de continuer à étudier l’historique de la région, à se
renseigner à travers des travaux documentés, à observer les comportements, à
écouter les exposés avisés, à suivre l’évolution de la situation, à lire la
presse alternative, à échanger avec les premiers concernés, pour affiner toute
analyse, ne prenant les événements, même tragiques, que pour ce qu’ils sont.
Sans qu’ils n’obscurcissent l’évaluation sur son issue.
Et j’en
tire la conclusion que la Palestine sortira gagnante de cette guerre coloniale
féroce qui lui est menée. Malgré les sommes astronomiques dépensées contre elle
– avec nos impôts de citoyens ! – et malgré l’ignominie d’une idéologie
raciste et coloniale, abondamment relayée par le système politico-médiatique
dévoyé de l’occident dont les « valeurs démocratiques » sont mises à
mal tant que durera la complicité de nos gouvernements avec un système colonial
aux méthodes fascistes.
Essentiellement,
parce sa population est d’une détermination exceptionnelle que personnellement,
je n’ai jamais rencontrée ailleurs.
C’est
probablement la grande différence avec les autres sociétés que nous pouvons
observer dans leurs us et coutumes ainsi que dans leurs comportements. Et
particulièrement la société israélienne voisine, plus divisée que n’importe
quelle autre.
S’y
rendre comme j’ai pu le faire lors de mes déplacements en Palestine me l’a
démontré. Et pour ceux qui ne peuvent en faire l’expérience sur place, il faut
voir le film « Août » du réalisateur israélien Avi Mograbi, décrivant
combien cette société factice et bricolée de toutes parts par tous les
étrangers qui s’y sont précipités à l’appel des différents gouvernements pour
remplir les colonies, est désunie, disparate, animée de concurrence et de rivalité
à tous niveaux, déchirée sur quantité de sujets. Et hantée par-dessus tout par
une peur maladive au sens premier du terme, des « Arabes », enfants
compris vu la manière dont ils s’acharnent sur eux jusqu’à les massacrer.
C’est la
confirmation que le « peuple juif » au sens littéral du terme,
n’existe pas et accrédite le titre du brillant essai de l’historien israélien
Shlomo Sand « Comment le
peuple juif fut inventé » aux Ed. Flammarion. [5]
Les plus
enthousiastes – en réalité, les plus aveuglés idéologiquement – y voient un
foisonnement et assurent que c’est la richesse même de la société israélienne,
quand en fait, le racisme y sourd de toutes parts et chacun se méfie de tout le
monde, au point de faire de cette société improvisée des individus atteints
pour nombre d’entre eux d’une paranoïa avérée dont on se demande s’ils pourront
en guérir un jour. L’exemple même du cabinet de sécurité de Netanyahu qui se
réunit désormais dans un bunker souterrain en témoigne ! [6]
La
résistance palestinienne interpelle nos « démocraties »
Pour qui
veut bien dépasser le stade de l’information factuelle et prendre le temps de
l’analyse, la résistance palestinienne n’a de cesse de nous donner des leçons
de vie. A tous les niveaux. Encore faut-il pouvoir les décrypter sans être
aveuglé par une quelconque idéologie. Ce qui semble difficile à de nombreux
intervenants « officiels ».
Les
‘Marches du grand Retour’ organisées dans la bande de Gaza ne sont pas un
énième événement venant s’ajouter à une liste déjà longue d’initiatives
populaires de la résistance à l’occupation. C’est un ultime essai pour mettre
la ainsi nommée « Communauté internationale » devant ses
responsabilités, face aux « Accords d’Oslo » morts et enterrés depuis
longtemps. La résistance palestinienne l’a bien compris et a intégré
l’imposture : avec ce que la colonie israélienne lui a volé comme
territoires dans l’indifférence générale, deux États dignes de ce nom sont
impossibles à réaliser. Seule l’hypocrisie diplomatique parle encore de ces
« Accords » pensant en cela tromper l’opinion publique dont une
partie est lassée de ce sinistre feuilleton sans fin.
Depuis le
30 mars dernier, plusieurs journées non-violentes ont été organisées aux
limites de cette minuscule bande de terre – 360 km² ou pour en avoir une idée
plus concrète : environ 40 km de long sur 9 km de large – où s’entassent
près de 2 millions d’individus. Et le monde a pu voir comment la soldatesque
israélienne a réagi. Les derniers chiffres en provenance du Ministère de la
Santé de Gaza sont accablants : plus de 125 tués et plus de 13.000 blessés
dont plusieurs milliers resteront handicapés à vie, tant les tirs des
« snipers de l’armée la plus morale du monde » visaient à faire un
maximum de dégâts à ces civils non-armés et sans autre défense que leur
détermination.
C’est la
volonté et l’infaillible détermination des peuples qui finissent par faire
basculer les positions des responsables politiques. Ceux-ci ont toujours, au
minimum, une longueur de retard sur la société civile. En fonction des
circonstances et des défis, cela peut prendre un certain temps, mais cela finit
par arriver. Et souvent, au moment où on ne s’y attend pas/plus. Ce qui a le
don de surprendre les »‘experts » abonnés aux plateaux télés et
médias divers.
Après ces
manifestations meurtrières, la décision qui nous incombe est aussi simple que
grave parce que notre responsabilité est désormais plus qu’engagée :
– soit
nos gouvernements prennent enfin les mesures appropriées pour contraindre
l’entité israélienne à se conformer au Droit international et en reviennent aux
« valeurs démocratiques » qu’ils déclarent défendre ;
– soit les Palestiniens se rendront à l’évidence et devront conclure que désormais, seule la force leur permettra de renverser les paradigmes actuels. Et de manifestations non-violentes ils passeront à la résistance armée – que le Droit international autorise dans ce cas de figure [7] – ce qui augure d’une détonation d’ampleur majeure dans la région, les résistants Gazaouis n’ayant dès lors vraiment plus rien à perdre. Les instances onusiennes ayant déclaré que bientôt, Gaza sera humainement invivable.
– soit les Palestiniens se rendront à l’évidence et devront conclure que désormais, seule la force leur permettra de renverser les paradigmes actuels. Et de manifestations non-violentes ils passeront à la résistance armée – que le Droit international autorise dans ce cas de figure [7] – ce qui augure d’une détonation d’ampleur majeure dans la région, les résistants Gazaouis n’ayant dès lors vraiment plus rien à perdre. Les instances onusiennes ayant déclaré que bientôt, Gaza sera humainement invivable.
A ce
stade, il convient de rappeler le discours de Yasser Arafat dans l’enceinte de
l’Assemblée générale de l’ONU le 13 novembre 1974, formulant explicitement être
venu avec une arme dans une main et un rameau d’olivier dans l’autre. Et
haranguant l’auditoire afin de choisir entre l’une et l’autre, en ces
termes : « Ne laissez pas le rameau d’olivier tomber de ma main. Ne
le laissez pas tomber. Ne le laissez pas tomber… » répétera-t-il. (Voir la
vidéo) [8]
Près de
45 ans plus tard, il faut bien constater que par l’impunité laissée à
l’occupant israélien – doublée souvent d’appuis et d’accords spéciaux avec nos
États – la dite « Communauté internationale » n’a pas laissé le choix
à la résistance palestinienne. Si cette fois encore, elle ignore la
non-violence pratiquée dans les ‘Marches du grand Retour’ et son bilan
catastrophique pour la population civile palestinienne, l’issue sera assurément
le recours à la résistance armée et une déflagration d’ampleur inédite atteindra
la colonie israélienne dont cela risque de signer l’arrêt de mort.
Derrière
les apparences, un pari risqué
La
situation aux alentours de la Palestine historique n’est pas à la faveur de
l’occupant sioniste. Au nord-ouest, le Liban vient de connaître des élections
qui ont renforcé la position de la résistance du Hezbollah, mieux armé que
jamais, au gouvernement ; au nord-est, après plus de sept années de
guerre, l’armée syrienne met en échec la coalition qui a tenté de renverser son
gouvernement officiel et le Golan annexé par la colonie israélienne ne peut que
revenir à la Syrie, malgré les manœuvres de certains pour faire reconnaître par
l’administration Trump la souveraineté d’Israël sur ces territoires syriens
[9] ; à l’est, la Jordanie peuplée à près de 75% de Palestiniens est dans
une position de fragilité extrême et commence à prendre quelques distances avec
ses parrains d’autrefois pour se rapprocher de la Syrie, de l’Iran et de
la Russie ; au sud, le Sinaï est en proie à de violents combats et déstabilise
le calme relatif qui a prévalu des décennies après le traité de paix signé en
mars 1979 à la suite des Accords de Camp David par Anouar el-Sadate. Sans
parler de l’Iran, acteur essentiel dans ce qui a été baptisé d’Axe de la
Résistance et qui s’est engagé par l’entremise de son guide suprême Ali
Khamenei, à la « libération totale de la Palestine historique »
considérée comme « une promesse divine ».
Après
leurs crimes odieux sur la population désarmée de Gaza, le gouvernement et
l’état-major des forces israéliennes ont été pris de court par la retenue des
factions armées de la résistance gazaouie qui n’ont pas répondu à ce terrorisme
d’État.
Ces
derniers jours, les autorités de la colonie sioniste ont donc entamé une
campagne de bombardements de plusieurs sites attribués aux résistants armés de
Gaza afin de les provoquer, dans l’objectif d’une réplique de ces derniers qui
aboutirait à une confrontation militaire que le gouvernement hébreu espère dans
une volonté de revanche sur 2014 et « liquider » une fois pour toutes
les forces du Hamas afin que celui-ci ne s’en relève plus.
Ce pari
insensé risque d’entraîner à tout moment une réponse de la résistance qui a
pourtant averti l’occupant qu’en cas de nouvel affrontement, elle avait les
moyens d’atteindre la colonie israélienne en son cœur. Sans compter l’appui que
les Gazaouis recevraient de Cisjordanie, ni les alliés extérieurs des
Palestiniens qui, vu les tensions exacerbées dans la région et du rôle fourbe
d’Israël dans l’actuelle guerre en Syrie, viendraient sans doute prêter main
forte aux encagés de Gaza.
Derrière
le miroir trompeur des apparences, les beaux jours de l’État
« factice » israélien sont probablement dans son dos, et après 70 ans
de colonisation menée de la plus agressive façon, le compte-à-rebours a
commencé.
Ce qui
n’est vraiment ni théorique ni une vue de l’esprit de ma part, mais illustre
une vision concrète de la situation, au point que B. Netanyahu lui-même a
déclaré craindre plus que jamais pour l’avenir de la colonie : « (…)
Quelques mois avant les célébrations [du 70è anniversaire de la création de
l’État israélien- ndlr], le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a
ouvertement exprimé ses craintes et ses espoirs. Au cours d’une session
régulière d’études bibliques à la résidence du premier ministre à
Jérusalem-Ouest en octobre dernier, Netanyahu a dit, selon Haaretz : ‘Israël
doit se préparer à faire face aux futures menaces existentielles s’il veut
célébrer son 100è anniversaire dans trois décennies’. »
Netanyahu,
selon le journal, a ajouté que « le royaume hasmonéen n’avait survécu
qu’environ 80 ans » et qu’il « faisait le nécessaire pour que l’état
moderne d’Israël, lui, atteigne son 100è anniversaire ».
Tel un
avertissement, je répète avec certitude ce que j’ai écrit ci-dessus : les
Palestiniens ne sont pas les Indiens d’Amérique, et jamais ils ne se laisseront
mourir encagés ou parqués dans des réserves !
Si cette
fois encore, la « Communauté internationale » ne réagit pas dans le
bon sens aux derniers événements dans la bande de Gaza, les prochaines semaines
ou mois risquent de voir la Palestine devenir un gigantesque trou noir qui
pourrait bien tous nous engloutir …