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Syrie: combats au sol malgré le 2e jour de “pause” humanitaire

L’Internaute 28 février 2018
Des combats se poursuivent mercredi matin entre groupes rebelles et forces loyalistes en périphérie de la Ghouta orientale, région assiégée proche de Damas, en dépit de la deuxième journée de trêve humanitaire prévue en Syrie, a rapporté une ONG.

Les bombardements aériens du régime, qui avaient repris en matinée, se sont en revanche peu à peu estompés à partir de 09H00 locales (07H00 GMT), horaire qui marque le début de la “pause” humanitaire quotidienne de cinq heures décrétée par Moscou, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
“Sous l’effet des bombardements intensifs et de combats à la lisière de la Ghouta orientale, les forces prorégime ont réussi à progresser sur le terrain, de manière limitée, au niveau des localités de Hoch al-Zawahira et de Chifouniya”, a dit le directeur de l’ONG, Rami Abdel Rahmane.
Contrairement aux raids aériens qui ont été progressivement interrompus, des affrontements au sol entre combattants de Jaich al-Islam, une faction rebelle islamiste, et forces du régime de Bachar al-Assad se poursuivent malgré le début de la “pause”, a-t-il poursuivi.
Certaines localités de la Ghouta éloignées de la ligne de front ont connu une nuit calme. Des raids aériens intenses avaient en revanche repris aux premières heures de la journée sur la ville de Douma, l’une des plus importantes de l’enclave rebelle, selon le correspondant de l’AFP et l’OSDH.
D’après les médias russes, un “couloir humanitaire” doit être ouvert à partir du barrage d’Al-Rafidain pour l’entrée de l’aide et l’évacuation d’habitants et de blessés, entre 09H00 et 14H00 locales.
Mardi, les ONG humanitaires n’avaient toutefois pas réussi à pénétrer dans la zone assiégée en raison de la poursuite des bombardements durant ces cinq heures de “pause”. Les bombardements ont fait deux morts, dont un enfant, et 16 blessés.
De leur côté, les secouristes de la Défense civile poursuivent leur travail d’évacuation de cadavres ensevelis sous les décombres.
Mercredi, six dépouilles ont été sorties des ruines d’un bâtiment officiel dans la localité d’Al-Chayfounieh, ciblée samedi dernier par des raids, d’après l’OSDH.
Cela porte à 590 le nombre de civils tués depuis le 18 février, dont près du quart sont des enfants, selon le dernier bilan de l’ONG, qui dispose d’un vaste réseau de correspondants sur le territoire syrien.