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Rohingyas: le Canada ajoute sept personnes à sa liste de sanctions

La Presse, 25 juin 2018

Sept
leaders militaires du Myanmar ont été ajoutés à la liste de sanctions du Canada
pour leur rôle dans la crise des Rohingyas, a annoncé la ministre des Affaires
étrangères, Chrystia Freeland, lundi.
Le Canada
a contribué aux opérations de secours pour aider les réfugiés à fuir la
persécution au Myanmar.
Mme
Freeland a indiqué que les sanctions résultaient du rôle important joué par de
hauts responsables militaires dans les violences brutales et la persécution à
l’endroit des Rohingyas au Myanmar, qui ont forcé plus de 720 000 membres de
cette communauté musulmane à fuir leur domicile.
Ces sept
personnes font aussi l’objet de sanctions de la part de l’Union européenne.
En vertu
du droit canadien, les sanctions gèlent les actifs des personnes concernées et
interdisent à la majorité des entreprises du pays de faire affaire avec elles.
Le
gouvernement fédéral avait annoncé précédemment des sanctions contre le major
général Maung Maung Soe, qui a été décrit comme un officier supérieur ayant
joué un rôle important dans la persécution des Rohingyas.
Le Canada
a aussi contribué aux opérations de secours pour aider les réfugiés à fuir la
persécution au Myanmar. Mme Freeland a affirmé que la communauté internationale
ne pouvait rester silencieuse face aux événements dans ce pays.
«Il
s’agit d’un nettoyage ethnique. Ce sont des crimes contre l’humanité», a-t-elle
soutenu par communiqué.
Ces plus
récentes sanctions contre des leaders militaires font suite à une
recommandation de Bob Rae, qui a agi comme envoyé spécial du Canada
relativement à la crise des Rohingyas.
Dans son
rapport final déposé en mai, M. Rae n’a pas simplement appelé à des sanctions,
mais a affirmé que le Canada devrait envisager d’accorder un statut de réfugié
aux Rohingyas et permettre leur réinstallation au pays.
Il a
aussi réclamé davantage de fonds pour faire face à la crise et a affirmé que le
Canada devrait jouer un rôle de leader dans une éventuelle enquête de la Cour
pénale internationale pour crimes de guerre.