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Yisroel Goldstein, le rabbin qui prenait 10%

Gilad Atzmon 19/07/2020
Quelques heures après avoir quitté l’hôpital, ses mains blessées enveloppées dans des bandages bleus, le rabbin Chabad Yisroel Goldstein, qui a survécu à la fusillade de la synagogue de Poway, s’est préparé à faire face aux médias nationaux et a livré un récit émouvant de l’attaque. Mais Notre rabbin Chabad n’a pas réussi à maintenir sa réputation pendant longtemps.

Tradotto da Hannibal Genséric
Dans les jours qui ont suivi la fusillade, toute l’Amérique a sympathisé avec le rabbin, il a coché toutes les bonnes cases: un juif, une victime, un survivant. Le président américain l’a invité à la Maison Blanche, CNN l’a laissé s’exprimer, l’Assemblée générale des Nations Unies a offert au rabbin une plateforme pour qu’il puisse se plaindre de l’histoire de la souffrance juive. Le rabbin n’a pas manqué une occasion de crier : «Am Yisrael Chai, la nation d’Israël est vivante, n’a pas peur et ne faiblit pas, Parce que Dieu nous protège et nous survivrons, nous grandirons et deviendrons plus forts et plus forts… » Le rabbin avait raison, la nation d’Israël est vivante et dynamique, mais son message n’était guère universel ni inclusif. 

Notre rabbin Chabad n’a pas réussi à maintenir sa réputation pendant longtemps. Cette semaine, la plupart des médias américains ont rapporté que «le rabbin blessé dans l’attaque de la Synagogue de Poway a plaidé coupable à des accusations fédérales de fraude fiscale et électronique complexe impliquant de faux« dons »au Chabad de Poway».

Le rabbin Goldstein a plaidé coupable d’utilisation d’un stratagème impliquant l’utilisation abusive d’au moins 6,2 millions de dollars de contributions et de dons à la synagogue. De ces millions, Goldstein a admis avoir conservé environ 620.000 $ pour lui-même.
Les détails de son opération frauduleuse sont alarmants: Robert Brewer, procureur des États-Unis pour le tribunal du district sud de Californie, a tenu un point de presse mardi à San Diego pour détailler ce qu’il a appelé «un plan élaboré et à long terme» par Goldstein qui «impliquait une planification minutieuse, une attention aux détails et une supercherie importante pour donner l’apparence de dons légitimes au Chabad et de déductions fisacles conformes à la loi.»
Le chef de la communauté juive n’était pas un opérateur isolé. Goldstein a plaidé coupable dans son rôle dans un stratagème où les donateurs (jusqu’à 18 trouvés jusqu’à présent), ont fait d’importantes contributions à Chabad de Poway, mais ont ensuite secrètement récupéré le plus gros de leur argent. En règle générale, Goldstein conservait une partie de la contribution – 10% – puis rendait le reste des fonds au donateur. 
Le LA Times rapporte que «avec l’aide d’un administrateur anonyme de la synagogue et d’autres, Goldstein émettait des reçus de dons de charité sur du papier à en-tête de Chabad reconnaissant le« généreux don déductible d’impôt » des donateurs, selon le document judiciaire.» Ainsi, quelqu’un qui avait fait un don de 100 $ recevrait en retour 90 $ et un reçu pour un don de bienfaisance de 100 $. Les 10 $ manquants sont allés au rabbin.
Selon le procureur américain Brewer, l’enquête sur la fraude fiscale de Goldstein a commencé en novembre 2016. Le rabbin savait qu’il faisait l’objet d’une enquête fédérale bien avant la fusillade du Chabad de Poway et, selon Brewer, se préparait à plaider coupable de fraude fiscale et électronique depuis fin 2018.
Les documents fédéraux révèlent que des agents de l’IRS (Internal Revenue Service, service des impôts fédéral) et du FBI ont exécuté des mandats de perquisition au domicile de Goldstein et à la synagogue le 17 octobre 2018 – six mois avant l’attaque de la synagogue. Cela signifie que lorsque le rabbin Goldstein a été invité à la Maison Blanche et à l’Assemblée générale des Nations Unies et a été présenté comme un «héros américain», il était déjà soupçonné d’une opération de fraude fiscale. Le FBI et l’IRS soupçonnaient que le rabbin Chabad n’était pas exactement un homme irréprochable. Plus troublant est la reconnaissance du fait que lorsque le rabbin s’est adressé au peuple américain depuis un podium de la Maison Blanche, il savait déjà qu’il était soupçonné d’avoir volé l’argent des contribuables auxquels il s’adressait.
L’Amérique donne à Israël environ 4 milliards de dollars de l’argent de ses contribuables année après année. Les actions du rabbin sioniste ainsi que de certains membres de sa congrégation en fraudant les autorités fiscales américaines et en volant de l’argent à l’État qui scarifie son avenir et ses jeunes soldats pour Israël sont vraiment peu judicieuses. 
Mais il y a aussi de bonnes nouvelles ici : rares sont les médias américains qui n’ont pas dénoncé le rabbin «victime» qui a frauduleusement empoché l’argent des contribuables américains. Peut-être que la tolérance e l’Amérique vis-à-vis des malfrats juifs est en train de s’épuiser.