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Giuseppe Conte va-t-il s’auto-humilier en imitant la “courbette” servile de Tsipras en 2015 ?

N.Z. 10/04/2020
Une question plane sur toute l’Europe.

Sommes-nous spectateurs du même film, avec un titre différent cette fois-ci, que celui qu’on nous a projeté en juillet 2015 ?
Tradotto da Vanessa De Pizzol
Conte a-t-il pris désormais la place de Tsipras, et, est-ce qu’au lieu de mettre en cause le troisième Mémorandum, comme à l’époque, le litige ne concerne-t-il pas maintenant les eurobonds ?
Dès lors, après 17 heures de réunion sans interruption nocturne, Conte, le dernier des « 9 » à résister d’une certaine façon, capitulera-t-il de manière humiliante comme Tsipras et les eurobonds seront-ils piteusement abandonnés ou modifiés et renvoyés aux calendes grecques ?
Comme en juillet 2015, pour qu’une résistance puisse aller jusqu’au bout contre le bloc Allemagne-Hollande, il faut disposer d’une solution alternative et être décidé à la mener quoiqu’il arrive, jusqu’à une évolution et une rupture en Europe.
Conte a-t-il une solution de remplacement et peut-il appliquer une décision pertinente ou cherche-t-il un prétexte et une manière politiquement correcte pour faire passer sa capitulation et plus simplement un prêt auprès du Fonds européen, avec des modalités plus avantageuses, et un Mémorandum le plus « light » possible ?
Si toutefois Conte, sous divers prétextes, vendait les eurobonds en échange d’une misère, il serait alors évident que lui-même, ainsi que le parti démocrate de gauche et le Mouvement 5 étoiles qui le soutiennent, s’autodénigrent et se font harakiri politiquement parlant.
Ils auront donné le « baiser » du sursis à l’euro et l’UE, qui vivent leurs derniers instants, mais qui ont enterré le peuple italien, tout comme le fit honteusement Tsipras en 2015 avec le peuple grec, et auront perdu l’occasion d’une autre Europe des peuples libres pour un avenir libre et plus juste.
PS: Concernant l’attitude et le rôle du gouvernement grec et des dirigeants grecs dans la discorde européenne, je n’y fais aucune référence car je la juge plus qu’attendue. La servitude volontaire qui traverse le paysage politique grec dominant est telle que je serais content, si les choses s’aggravent jusqu’à la rupture, que la Grèce de Mitsotakis et Tsipras ne se range pas du côté de l’Allemagne.