General

Le Deal du siècle ?

Ibn Rushd Fund for Freedom of Thought 17/02/2020
Lorsque les gouvernements usaméricain et israélien ont annoncé le “Deal of the Century”, de nombreuses réactions ont suivi. Un accord qui, selon ses auteurs, vise à instaurer la paix dans la région et à trouver une solution à un problème qui a déjà occupé le siècle dernier et qui n’a pas perdu son acuité dans celui-ci. 

Tradotto da Fausto Giudice
Cet accord manque de toute base pour une solution légale et équitable qui serait également acceptable pour le peuple palestinien. Les composantes de cet accord visent à abroger toutes les résolutions internationales et à rejeter tous les efforts antérieurs pour parvenir à une paix juste qui mettrait fin à l’occupation et trouver une solution pour le peuple palestinien.
L’accord présente les conditions de la part des occupants qui visent à confirmer et légaliser leur occupation. Elle appelle la partie palestinienne à accepter la confiscation de ses terres et, en tant que peuple, à renoncer au droit d’exercer sa souveraineté sur sa propre terre.
Le « Deal du siècle » est en fait un « deal » entre deux parties – le président usaméricain Trump et le premier ministre israélien Netanyahu-, qui poursuivent avec lui toutes deux leurs propres intérêts. Cet accord n’a rien à voir avec une solution juste qui permettrait de jeter les bases d’une paix juste et globale pour les générations futures des deux côtés.
Nous, la Fondation Ibn Rushd pour la libre pensée, rejetons fermement et explicitement cet accord, car nous sommes convaincus qu’il créerait un avenir qui continuerait à être dominé par le conflit. Un conflit dont les conséquences continueront à être subies par les générations futures des deux côtés.
Aucun accord ne peut constituer une base valable pour parvenir à une paix juste et globale tant qu’il ne respecte en aucune façon les droits du peuple palestinien et ne répond qu’aux exigences du gouvernement israélien.
Cet accord maintenant conclu ne peut servir de base valable pour un avenir sûr et vivable pour les générations futures dans la région.
La Fondation Ibn Rushd se joint donc à toutes ces voix libres qui appellent à une paix juste dans le monde et qui, par conséquent, rejettent le soi-disant « Deal du siècle ». Nous appelons également tous les peuples et gouvernements épris de liberté à rejeter cet accord et à soutenir les efforts du peuple palestinien pour mettre fin à l’occupation. Dans le même temps, nous leur demandons de soutenir les peuples palestinien et israélien dans la recherche d’une solution qui garantisse l’égalité des droits, des obligations et des chances pour les deux parties, sans favoriser une partie au détriment de l’autre, comme cela s’est produit de manière si dramatique dans le « Deal du siècle ».
Toute paix entre Israéliens et Palestiniens doit garantir des droits totalement égaux pour les deux peuples. C’est pourquoi nous appelons toutes les forces capables de servir de médiateurs entre les deux parties avant tout à prendre en compte et à faciliter la justice pour les deux parties à chaque étape. Cela vaut aussi et surtout pour le gouvernement allemand, car les Palestiniens ne devraient pas payer le prix d’événements de l’histoire mondiale qui sont imputables à l’Allemagne.
De l’histoire allemande découle l’obligation de respecter un engagement envers l’humanité elle-même et envers les droits humains. Il est important de respecter cet engagement dans toute tentative de médiation.