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Répression israélienne à Al Khalil : des familles palestiniennes forcées à vivre dans des grottes

Middle East Monitor de Oriente 03/01/2020
Les Palestiniens du quartier Al-Harika à Al-Khalil (Hébron) sont soumis à des attaques répétées de colons et de soldats israéliens, a rapporté l’ONG des droits de l’homme israélienne B’Tselem, qui a publié les détails de cinq attaques documentées de ce type qui ont eu lieu de juillet à novembre 2019.

Tradotto da Sayed Hasan
Al-Harika se trouve dans la partie sud du centre-ville d’Al-Khalil (Hébron) et abrite 3 000 Palestiniens. Depuis 1972, la colonie de Kiryat Arba, qui compte maintenant 7 000 habitants, est située à côté du quartier.
Selon B’Tselem, « la proximité de la colonie signifie que les habitants d’Al-Harika sont constamment harcelés par les colons, qui sont protégés par l’armée. »
« Les attaques comprennent des violences verbales, des jets de pierres et d’autres formes d’agression physique, et s’intensifient le week-end et les jours fériés juifs », a ajouté B’Tselem.
Outre les jets de pierres de routine par les colons, les habitants d’Al-Harika « subissent des raids militaires dans le quartier presque tous les jours », avec des soldats qui utilisent des grenades assourdissantes et des grenades lacrymogènes. xxx
Lors d’un incident survenu le 4 novembre, documenté par B’Tselem, des soldats sont entrés dans un complexe familial palestinien le 4 novembre, prétendant être « à la recherche de lanceurs de pierres ».
Après s’être disputés avec un résident, les soldats ont lancé une grenade paralysante, puis sont partis du complexe, en lançant une autre grenade paralysante et une cartouche de gaz lacrymogène.
Le 3 novembre, des soldats ont été capturés sur vidéo en train de conduire un enfant palestinien de 13 ans dans le quartier, les yeux bandés. Ce faisant, les soldats « ont lancé des grenades assourdissantes et des grenades lacrymogènes sur les maisons du quartier ».
On peut voir un agent agiter une cartouche de gaz lacrymogène en disant à l’un des résidents : « Cela va être à l’intérieur de votre maison dans quelques minutes, d’accord. Une minute et j’y suis. Cinq minutes et c’est chez vous. Faites entrer les enfants, ce serait dommage… »
Selon B’Tselem, de tels cas, et bien d’autres, « illustrent à quel point la vie des Palestiniens vivant à al-Harika est devenue fragile, exposée et imprévisible ».
« La politique d’Israël dans cette zone crée des conditions de vie exaspérantes et impossibles pour les résidents locaux, qui se manifestent par la violence des forces de sécurité et des colons, avec le soutien des autorités israéliennes. Cela conduit les Palestiniens à abandonner les maisons et les entreprises du quartier.
Réfugiés dans des grottesPlus de 19 familles palestiniennes se sont réfugiées dans des grottes du village d’Al-Mufqara près d’Al-Khalil (Hébron) pour échapper à l’agression israélienne.
Mohammed Hassan, 50 ans, a déclaré qu’il avait emménagé dans la grotte l’année dernière avec sept membres de sa famille après que les forces d’occupation israéliennes ont démoli leur maison.
Hassan a expliqué que les autorités d’occupation israéliennes continuent d’imposer des restrictions aux Palestiniens afin de les expulser de leurs maisons et de saisir leurs terres pour permettre aux colons de les occuper.
Au total, environ 100 Palestiniens vivant dans des grottes n’ont pas accès à l’eau, à l’électricité, aux écoles et aux routes. Ils dépendent de l’eau de pluie et récoltent leur propre nourriture, et beaucoup travaillent comme bergers.
Ces dernières années, l’Union européenne a fourni aux résidents des logements semi-permanents en tôle ondulée et des panneaux solaires pour produire de l’électricité. Cependant, Israël a à plusieurs reprises démoli les maisons et confisqué les générateurs d’électricité.