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Israël et l’Occident n’ont pas les moyens de contrer la technologie iranienne

Gilad Atzmon 03/10/2019
Introduction par GA : Ce qui suit est une traduction de l’article principal d’Israël News 12 d’aujourd’hui (30 septembre).

Tradotto da Fausto Giudice
L’article explore les leçons à tirer de l’attaque récente contre des installations pétrolières saoudiennes. Bien que je ne sois pas convaincu, comme beaucoup d’autres commentateurs, que l’attaque ait quelque chose à voir avec l’Iran, elle a montré que les armes de l’Iran sont probablement supérieures à la capacité de l’Occident à monter une défense efficace.
Le journaliste israélien Nir Dvori souligne que l’attaque a eu lieu à 650 km à l’intérieur du territoire saoudien. « Cela a prouvé une utilisation mesurée de puissance en envoyant deux types d’armes qui ont obtenu des résultats précis ». Cela a également démontré une superbe capacité de renseignement, « tant dans l’identification et la sélection des cibles que dans le choix de la voie d’attaque et des moyens d’exécution ». Apparemment, ni les missiles de croisière ni les drones n’ont été détectés et aucune tentative n’a été faite pour les intercepter avant l’attaque. Ce qui signifie que malgré les investissements de plusieurs milliards de dollars des Saoudiens dans l’armement et les systèmes de défense aérienne occidentaux, leur espace aérien est loin d’être protégé. 
Ces dernières années, Israël a donné la priorité à ses efforts pour contrer les projets balistiques et de drones de l’Iran. Il semble qu’Israël savait ce qu’il avait à craindre. La récente attaque contre l’industrie pétrolière saoudienne a prouvé que l’Occident n’a pas développé une réponse adéquate aux missiles de précision iraniens, aux missiles de croisière lents ou à la technologie des drones. Cela explique à lui seul pourquoi, malgré les menaces persistantes d’Israël d’attaquer directement l’Iran, il a été réticent à le faire. Israël sait à quel point il est vulnérable et comprend bien les conséquences dramatiques possibles d’une telle attaque. Israël sait que bien que son système antimissile, qui a coûté des milliards de dollars aux contribuables usaméricains, puisse être d’une certaine efficacité contre la technologie balistique allemande des V2, son système est inefficace contre ce dont l’Iran dispose.
Cela aide à comprendre pourquoi Israël veut que les USA et l’OTAN attaquent l’Iran en son nom. Cela peut expliquer pourquoi Israël pourrait envisager de faire tout ce qu’il peut pour provoquer un tel conflit – de la pression intensive du Lobby à d’éventuelles opérations sous faux drapeaux.
Donald Trump semble avoir miraculeusement compris à quel point la situation est instable. En conséquence, il a viré son faucon en chef, John Bolton. Trump pourrait-il être expulsé de son 1600 de l’Avenue Pennsylvania à cause de sa réticence à mener la guerre d’Israël contre l’Iran ?-GA
La nature, le caractère unique et le succès de l’attaque iranienne inquiètent Israël et le monde
par Nir Dvori, https://www.mako.co.il/
L’attaque iranienne contre les installations pétrolières saoudiennes a été d’une grande importance et est particulièrement préoccupante [pour Israël]. L’attaque était [la première du genre] et a prouvé que les Iraniens sont capables et possèdent à la fois les connaissances et la capacité de nuire et de réduire la production pétrolière [saoudienne] de près de cinquante pour cent. Dans le même temps, les Saoudiens ont déjà commencé à reconstruire les bâtiments endommagés par les bombardements iraniens.
L’attaque contre les installations pétrolières en Arabie saoudite a été un avertissement pour l’Occident et Israël – les effets de cette attaque sont extrêmement préoccupants. Cette capacité [technologique] qui peut être utilisée contre Israël exige que [Israël] prépare son système de sécurité pour répondre à une telle menace. Les responsables israéliens ont analysé le résultat de l’attaque et sont parvenus à plusieurs conclusions : L’attaque a démontré une conception et une exécution impressionnantes, les résultats ont été douloureux et ont réduit la production pétrolière saoudienne de 50%, et ont probablement affecté la production de gaz également.
Les attaques n’ont été menées qu’avec deux types d’armes : le premier était constitué de 7 missiles de croisière Quds pilotés par un moteur à réaction tchèque, dont 3 sont tombés avant d’atteindre leur cible ; le second, de 18 drones suicide, une réplique iranienne du “Rafi”, un drone kamikaze israélien.
L’attaque a été importante à quelques niveaux :
L’attaque a été menée à une distance relativement longue, soit 650 km. A l’intérieur du territoire saoudien.
Elle a dénotée une utilisation mesurée de puissance : envoi de deux types d’armes qui ont chacune obtenu des résultats précis.
L’Iran a également fait la preuve de ses capacités en matière de renseignement, tant dans l’identification et la sélection des cibles que dans le choix de la voie d’attaque et des moyens d’exécution.
Apparemment, ni les missiles de croisière ni les drones n’ont été détectés et aucune tentative n’a été faite pour les intercepter avant l’attaque.
La capacité de l’Iran à pénétrer le système de défense aérienne saoudien, malgré les milliards de dollars dépensés et déployés pour défendre la région, a été démontrée par l’ échec contre les petites armes d’assaut lentes.
Impressionnante et sans précédent, avec une précision d’impact de moins de 3 mètres. Les fragments des missiles de croisière iraniens ont été identifiés comme faisant partie des dérivés des missiles de 55 KH que l’Ukraine a livrés à l’Iran en 2001.
La nature de l’attaque iranienne a embarrassé la communauté du renseignement occidental. Il s’est avéré que l’Iran, un pays doté de capacités technologiques moyennes, a mis au point des missiles à moyenne et longue portée qui sont précis et efficaces. Cela sape fondamentalement l’existence même des organismes de réglementation, qui partent du principe que le fait de refuser l’accès à la technologie peut entraver ou empêcher l’obtention de telles technologies.
Cette attaque est la preuve du potentiel opérationnel de l’Iran, qui repose sur les capacités technologiques, l’infrastructure du renseignement et la coordination, conduisant à la conclusion que le monopole occidental sur les armements guidés de précision a disparu. Les pays de toute la région et Israël ont appris une leçon : les systèmes de repérage et d’interception ne constituent pas une contre-mesure appropriée aux nouvelles menaces régionales.
Il est nécessaire de s’occuper des missiles de croisière, des drones lents et des aéroglisseurs. Les distances atteintes par l’Iran cette fois-ci – 650 km – permettraient de frapper n’importe quel point en Israël depuis l’ouest de l’Irak.