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ONU : la publication de la liste noire des entreprises kollabo à nouveau différée

EuroPalestine 7 mars 2019
La Haute Commissaire des Droits de l’Homme de l’ONU (UNHRC), Michelle Bachelet, a une nouvelle fois repoussé la publication de la liste noire des entreprises israéliennes et internationales qui profitent de la colonisation et de l’exploitation des territoires palestiniens occupés par Israël, a-t-on appris jeudi matin à Genève.

Estimant peut-être qu’elle en avait « assez fait » en rendant public le terrible rapport de l’ONU sur les crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre la population de Gaza depuis mars 2018 (voir https://www.europalestine.net/spip.php?article30), Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili, a demandé un nouveau délai, cédant aux pressions du lobby israaélien.
La liste de toutes ces entreprises qui profitent illégalement de la colonisation de la Palestine est cependant un secret de polichinelle, puisqu’on trouve ses noms, au moins une grande partie d’entre eux, dans la presse israélienne elle-même.


A défaut d’une liste complète, des médias israéliens ont ainsi été en mesure d’identifier une série de grosses entreprises mouillées dans ces activités criminelles : c’est le cas, par exemple, des industries d’armement, mais aussi du laboratoire pharmaceutique Teva, de la compagnie des eaux Mekorot, du conglomérat Africa Israel, des supermarchés Rami Levy, des groupes de télécoms Cellcom et Bezeq, ou encore des autobus Egged et des banques Hapoalim ou Leumi.
Parmi les entreprises non israéliennes, 22 ont leur siège social aux Etats-Unis, comme Coca-Cola, Motorola ou Hewlett-Packard ; 7 en Allemagne, 5 aux Pays-Bas et 4 en France. En tout, des sociétés de 19 pays différents participent à la colonisation de la Palestine, selon le rapport de l’agence des Nations-Unies. A noter cependant que la firme Airnb, spécialisée dans le business de la locations de logements entre particuliers, a annoncé récemment qu’elle se retirait de tout business avec les colonies juives de Cisjordanie.
En annonçant le report, Bachelet a précisé que « plusieurs mois » étaient cncore nécessaires pour la publication de la liste. En attendant, chaque citoyen de conscience reste libre de ses choix, et notamment celui de ne pas acheter les produits des firmes visés, ni de collaborer avec elles.