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À Strasbourg, la stèle de l’ancienne synagogue vandalisée

AFP 02/03/2019
Un acte antisémite de plus en France, dans la nuit de vendredi à samedi.

La stèle rappelant l’emplacement de l’ancienne synagogue de Strasbourg, dynamitée par les nazis en 1941, a été vandalisée dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé la mairie qui dénonce une nouvelle “profanation”.
La stèle, descellée et renversée, “a été vandalisée (dans la nuit de vendredi à samedi). C’est bien évidemment un nouvel acte antisémite dans notre ville”, a écrit sur sa page Facebook Alain Fontanel, premier adjoint au maire de Strasbourg.
“Nous faisons tout notre possible avec les forces de police pour que les responsables soient arrêtés”, a-t-il ajouté.
“Ça suffit!”
“Ce matin vers 9h, un passant a signalé à la direction de la sécurité publique du Bas-Rhin des dégradations sur la stèle commémorative (…) déplacée de quelques centimètres de son socle”, a précisé la préfecture du Bas-Rhin dans un communiqué.
Évoquant “la profanation de la stèle” sur sa page Facebook, le maire (PS) de Strasbourg, Roland Ries a lancé “une nouvelle fois: ça suffit!” après s’être “immédiatement rendu sur place pour constater les dégâts”.
“Ce site en lui même est une réponse aux auteurs de ces actes odieux car il symbolise à la fois les exactions et les horreurs du régime nazi et la force de résistance du peuple de France car il est aussi dédié à l’allée des Justes”, a-t-il poursuivi.
Roland Ries a “condamné cet acte inacceptable qui vise toute la communauté nationale car les Justes sont l’honneur de la France”.
Président de la région Grand Est, Jean Rottner a fait part dans un communiqué “de son indignation et de son émotion devant ce nouvel acte antisémite et réaffirmé son soutien à toute la communauté juive”.
“Ça ne fait aucun doute que c’est un acte intentionnel. On a voulu effacer le souvenir de la synagogue du quai Kléber en la détruisant deux fois”, s’est indigné Thierry Roos, le porte-parole du Consistoire israélite du Bas-Rhin, cité sur le site des Dernières nouvelles d’Alsace.
“Le groupe d’enquête criminalistique s’est rendu sur place pour constater les dégradations et ouvrir une enquête”, a précisé la préfecture du Bas-Rhin.
“L’antisémitisme porte atteinte aux valeurs de la République que tous les Français ont en partage. Aucune manifestation d’intolérance ne doit mettre en péril le vivre ensemble”, a-t-elle souligné.
Le Bas-Rhin avait déjà été frappé par l’antisémitisme le 19 février, lorsque 96 tombes sur les 245 que compte le cimetière juif de Quatzenheim, au nord-ouest de Strasbourg, avaient été retrouvées recouvertes de croix gammées.