Des dizaines de Palestiniens ont condamné mardi la décision d’Israël de réduire les allocations de prisonniers et de martyrs à même les recettes fiscales palestiniennes.

Cela est tenu lors d’une intervention devant le siège du Comité international de la Croix-Rouge, dans la ville de Ramallah, au centre de la Cisjordanie, au cours de laquelle des participants ont brandi des banderoles appelant à boycotter les produits israéliens et à demander des comptes à Israël devant les tribunaux internationaux.

“Les dirigeants palestiniens sont appelés à mettre fin à toute forme de relations avec l’occupation (Israël) et à prendre des mesures décisives”, a déclaré le président du club des prisonniers palestiniens, Qadoura Fares.

Il a exigé, selon l’agence Anadolu, la nécessité de répondre de manière populaire, formelle et diplomatique à la piraterie d’Israël des recettes fiscales des innoncents palestiniens.

“Le gouvernement palestinien est tenu de ne pas recevoir d’argent, tout comme le peuple doit descendre dans la rue pour rejeter la décision”, a-t-il poursuivi.

Dimanche dernier, le gouvernement israélien a décidé de confisquer 502 millions de shekels (138 millions de dollars) des fonds de compensation palestiniens.

Ce montant représente la valeur que le gouvernement palestinien a versée aux ex-prisonniers libérés et aux familles de prisonniers et de martyrs au cours de l’année écoulée, selon les médias hébreux.

En vertu du protocole économique de Paris signé entre l’Autorité palestinienne et Israël en 1994, ce dernier perçoit des taxes sur les marchandises et les transfère mensuellement au gouvernement de Ramallah.