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Les ministres israéliens les plus extrémistes annoncent la création d’un nouveau parti politique

french.palinfo 30/Décembre/2018
Les deux ministres israéliens les plus extrémistes au sein du gouvernement d’extrême droite dirigé par Benjamin Netanyahou ont annoncé samedi la formation d’un nouveau parti politique de droite.

Le ministre israélien de l’Education, Naftali Bennett, et la ministre de la Justice, Ayelet Shaked, ont annoncé qu’ils quittaient le parti nationaliste religieux “Foyer juif” pour lancer leur nouveau parti “HaYemin HeHadash” (la nouvelle droite) lors d’une conférence de presse commune à Tel-Aviv.
Le “Foyer juif”, un parti sioniste religieux créé en 2013, qui compte 8 députés sur 120 à la Knesset et stagne dans les sondages, n’a jamais réussi à atteindre le but que son chef, l’extrémiste Naftali Bennett, membre de la mouvance sioniste religieuse, s’était fixé au départ afin d’attirer un public non religieux.
Après avoir critiqué le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour son échec en matière de sécurité, les deux ministres ont déclaré que la création de leur nouveau parti sera porteur des valeurs nationalistes et sionistes et représentera la “vraie droite”.
Cette annonce survient après que les chefs des partis de la coalition ont décidé cette semaine de dissoudre le Parlement israélien (Knesset) et d’organiser des élections anticipées début avril.
L’ancien chef d’Etat-major de l’armée israélienne, Benny Gantz, a également enregistré jeudi son nouveau parti “Résilience pour Israël”, marquant ainsi officiellement son entrée en politique avant les élections anticipées à la Knesset prévues pour le 9 avril 2019.
En provoquant des élections anticipées, M. Netanyahou espère, selon des commentateurs, prendre de vitesse la justice et renforcer sa légitimité par une victoire électorale que tous les récents sondages lui prédisent.
En poste depuis près de dix ans, après un premier mandat dans les années 1990, Benyamin Netanyahou, 69 ans, a récemment échoué à faire voter une loi sur la conscription des ultra-orthodoxes juifs dans l’armée, à laquelle s’opposent deux partis religieux de la majorité, malgré son succès à adopter les lois racistes ciblant le peuple palestinien.
Le Premier ministre est par ailleurs menacé d’être inculpé pour corruption dans trois affaires, à la suite d’une recommandation de la police en ce sens.