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Le projet de judaïsation le plus dangereux à Jérusalem occupée

Le Centre Palestinien D’Information 13/Septembre/2018
L’occupation israélienne, avec ses armes politiques, sécuritaires, militaires et de renseignement, continue de mener ses plans contre la mosquée Al-Aqsa pour construire le prétendu temple juif.

Le projet le plus dangereux est peut-être l’approbation par l’occupation israélienne d’un plan d’agrandissement de la place située du côté ouest du mur d’Al-Buraq – qui fait partie du mur de la mosquée Al-Aqsa, reconnu comme tel par un comité international depuis près d’un siècle – suite aux pressions du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. 

Yusuf Al-Natsheh, directeur de l’archéologie et du tourisme au Waqf islamique, confirme que le nouveau plan israélien d’agrandissement de la zone du mur d’Al-Buraq est un projet colonial important et dangereux présenté il y a cinq ans par le bureau du Premier ministre israélien ; certains de ses détails ont déjà été révélés au cours des dernières années et c’est vraiment un projet énorme. 
Projets à différentes phases
Il a précisé au journaliste du Centre Palestinien d’Information que le danger réside dans le fait que ces projets sont mis en œuvre à travers différentes phases, notamment l’immeuble Straus, la maison de Halva et d’autres bâtiments à l’extérieur des murs de la Porte des Maghrébins derrière le palais omeyyade, connu sous le nom de Immeuble Givati.
« Nous voyons la mise en œuvre d’une série de projets liés les uns aux autres pour modifier les caractéristiques de la région et de la ville sainte. Le plan le plus dangereux est celui de deux phases dans la zone du mur d’Al-Buraq. La première phase relie la Porte des Maghrébins au mur de Jérusalem, avec la limite nord du mur, où l’école Al-Tankazia est située, juste à côté de l’entrée du tunnel ouest. Cette enceinte sera réservée aux taxis collectifs et au stationnement, aux restaurants, aux bus et aux transports, et la partie supérieure de l’espace est une grande zone de prière parallèle à la mosquée Al-Aqsa. Al-Natasha l’a décrit comme le plus grand projet de judaïsation jamais mis en œuvre dans la vieille ville de Jérusalem. Le projet le plus dangereux, qu’il s’agisse de l’agrandissement de la place Al-Buraq ou l’immeuble des Juifs réformés, est le fait qu’il soit secret en ce qui concerne les palais omeyyades et l’entrée de la Porte des Maghrébins et les creusements et tunnels dont personne ne sait comment y entrer ou en sortir.
Al-Natsheh a souligné le sérieux du plan concernant l’histoire arabe et islamique de Jérusalem ainsi que leur présence à Jérusalem et à la mosquée Al-Aqsa et dans les zones environnantes, où l’occupation israélienne envisage de mettre en œuvre ce vaste projet pour servir le récit israélien et juif sur la ville sainte de Jérusalem. 
Il ajoute : « Nous savons qu’il y a une activité et des fouilles graves, en plus des tunnels, mais nous ne pouvons pas en connaître les détails sans y entrer et examiner leur danger pour la mosquée Al-Aqsa. Nous comptons sur les rapports et les fuites, ainsi qu’en reliant certains points et informations que nous obtenons des articles de presse sur ce qui se passe autour de la mosquée. »
Il a souligné que la zone de la place Al-Buraq est un espace attaché à la mosquée Al-Aqsa qui revêt une grande importance en termes de sites voisins, une extension de la mosquée et de son développement architectural à la fois pendant les périodes arabe et islamique ou même avant. 
Vestiges archéologiques
Al-Natsheh explique que les vestiges archéologiques des différentes époques historiques de la Porte des Maghrébins et de la zone de la place Al-Buraq ont été découverts, et ils ne sont pas ce qu’espéraient les Israéliens.
Il a ajouté : « La région est historique et remonte aux époques romaine et arabe islamique, y compris les vestiges de palais omeyyades mettant en lumière l’histoire des civilisations islamiques à l’époque prospère de Jérusalem. Cela comprend l’ère ayyubide où l’architecture de l’école Afdalayia et des bâtiments du Waqf souligne la grandeur de ce secteur jusqu’au quartier marocain, une zone étroitement liée à l’histoire de la ville et de la mosquée Al-Aqsa et à son développement architectural. 
Importance historique
Al-Natsheh a souligné l’importance historique, architecturale et culturelle du Mur de Buraq et ce qui l’entoure, témoignages de la vie trépidante et des émotions religieuses et patrimoniales révélées par de nombreux documents historiques conservés dans les archives du Tribunal islamique, qui comprennent la description de la vie des résidents ainsi que leur lien émotionnel avec cet endroit. Cela fait longtemps que ce secteur est la cible d’Israël.