General

Syrie : Bachar al-Assad met en garde les Etats-Unis

L’Express,
31/05/2018

Le
président syrien a estimé que le présence de certains soldats rebelles, selon
lui contrôlés par Washington, posait problème dans le processus de
reconstruction de son pays. 
Le
président Bachar al-Assad sur une photo de sa page Facebook, fournie le 7 juin
2016 par la présidence. afp.com/HO

Interrogé
par la chaîne de télévision Russia Today,
média très proche du Kremlin et de Vladimir Poutine, le président syrien Bachar
al-Assad a tancé les Etats-Unis, menaçant de recourir à la force contre des
combattants arabo-kurdes soutenus par Washington, afin de reprendre les régions
qu’ils contrôlent dans le nord-est du pays en guerre. 

“Nous
avons deux options pour régler ce problème: Nous avons d’abord ouvert la voie à
des négociations car la majorité des membres (des FDS, Forces démocratique
syriennes, ndlr) sont des Syriens. Si cela ne marche pas, nous allons libérer
nos territoires par la force. Nous n’avons pas d’autre choix”, a-t-il
souligné. 
L’homme
fort du régime syrien a par ailleurs affirmé qu’une confrontation directe entre
la Russie et les Etats-Unis avait été évitée de justesse en Syrie, où les deux
grandes puissances interviennent dans le conflit. “Nous étions près d’une
confrontation directe entre les forces russes et celles des Etats-Unis, et
heureusement elle a été évitée” a-t-il estimé. 
“Les
Américains doivent partir”
Soutenues
militairement par les Etats-Unis, les FDS, une coalition composée de
combattants kurdes et arabes, ont joué un rôle crucial dans la lutte contre le
groupe djihadiste Etat islamique (EI) qu’elles ont chassé de plusieurs régions
de Syrie dont son fief de Raqqa, et qu’elles continuent de combattre dans une
partie de la province orientale de Deir Ezzor. Elles contrôlent de larges
territoires dans le nord et nord-est syrien. 
“C’est
notre terre et c’est notre droit et notre devoir de la libérer. Les Américains
doivent partir et ils partiront d’une façon ou d’une autre”, a encore
menacé Bachar al-Assad. 
“Trump
ne touchera rien chez moi”
Questionné
quant à son homologue américain Donald Trump qui l’avait traité
“d’animal”, Bachar al-Assad a été clair: “Ce n’est pas ma façon
de parler, par conséquent je ne peux pas utiliser un tel langage. C’est son
langage et il le représente” avant d’avertir que le 45e président des
Etats-Unis “ne touchera rien chez moi.”